maQiavel maQiavel 14 décembre 2014 16:37

@Raie noire

Je suis en grande partie d’ accord avec vous, dans un autre article, j’ai parlé de la fonction objective d’ épouvantail servant à légitimer tout et n’importe quoi pour le pouvoir auquel joue cette dissidence, un peu à la manière du FN à l’ époque qui a depuis gagné en respectabilité , il fallait que quelqu’ un continue d’ incarner « la menace fasciste ».

La question est de savoir comment réagir efficacement contre cela. Moi je vois les choses de cette manière : ne jamais défendre des individus qui comme vous le dites la noblesse et la vertu ne sont jamais évidentes et acquises quand il s’agit d’être humains. Personne n’est parfait. Le plus efficace est de défendre des principes sans s’attarder sur les personnes.

Parce que ca, c’est le grand piège du système : ne plus parler des propositions ou des principes politiques que l’on défend pour ne s’attarder que sur des individus que l’on diabolise. On inverse le contenu et le contenant, la forme fabriquée de toute pièce deviens plus importante que le fond dont on ne parle plus.

L’an passé, j’ai beaucoup apprécié le texte de Jean Bricmont qui n’apprécie pas Dieudonné mais qui est sur une ligne de défense de la liberté d’expression : « pourquoi je ne soutiens pas Dieudonné ».

En gros il explique qu’il ne défend pas Dieudo mais les libertés fondamentales, ses libertés fondamentales. Et observez : même si on considère que cette dissidence est comme vous le dites infiltré, voir pire, cela ne change rien. Ce ne sont pas les individus qu’il s’agit de défendre mais leur droit de s’exprimer car en défendant ce droit, nous défendons le notre.

Ainsi, même une personne qui déteste Dieudonné et même le considère comme un agent du système peut dire : je ne l’aime pas mais je suis contre le fait que l’Etat mette la pression sur un de mes concitoyens au mépris des libertés fondamentales.

Il ne s’agit plus d’aimer ou de ne pas aimer, de le considérer comme un agent du système ou non, l’individu « Dieudonné » avec ses défauts et ses qualités ne compte plus, seul le principe est important.

C’est à mon humble avis, la moins mauvaise manière d’aborder les choses.


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