ffi 16 décembre 2014 14:19

------> Un Etat laïc ne devrait pas servir des organisations mais les citoyens, quel que soit leur appartenance dans le privé.
 
Mais, en pratique, les citoyens, pour survivre, doivent participer de certaines organisations, comme au travail, par exemple. Ces organisations sont des corps intermédiaires. Tant qu’elles ne se comportent pas contre l’intérêt général, les servir est acceptable, car cela sert le bien commun.
 
------> Je suis tout à fait d’ accord, l’Etat peut doit consulter des experts , qui se prononceront non comme des membres d’ organisation mais uniquement en tant qu’ expert.
 
Mais comme l’expert l’est parce qu’il a travaillé pour des organisations opérant dans son domaine d’expertise, il est forcément en lien avec ces organismes, donc toujours potentiellement en conflit d’intérêt. Comme l’État ne peut se priver d’expertises, il y aura donc toujours irréductiblement un pluri-cléricalisme d’État.
 
------>Dans le meilleur des mondes, c’est ainsi que les choses devraient se passer mais nous ne sommes pas dans le meilleur des mondes, nous sommes sur la terre des hommes avec toutes ses imperfections et les lois dans ce monde découlent des rapports de force , c’ est ainsi et cela ne changera pas , il faut s’ adapter à cette réalité et faire ce que l’ on peut …
 
On a vu ci-dessus que le pluri-cléricalisme d’État était inévitable.
Plus haut, tu t’opposes à ce pluri-cléricalisme au motif que :
---> Dans les rapports de force politique tel qu’ils existent, ce sont les sous organisations les plus puissantes qui l’emporteront et imposeront leur loi aux autres.
Maintenant, tu affirmes que le rapport de force (entre organisations antagonismes) est l’horizon indépassable de la création de la législation politique.
Donc tu n’as pas de solution à proposer.
 
------> Un monarque a aussi ses intérêts particulier et peut les faire prévaloir sur l’intérêt général, il peut également être coopté, cela s’est vu à, mainte et mainte reprise dans l’histoire.
 

C’est vrai. Mais il faut voir que son intérêt le plus grand d’entre tous est de transmettre la charge qu’il porte, la souveraineté de l’État, à sa progéniture, pour pérenniser sa dynastie. Or, cela tombe bien, puisque, ce faisant, il conserve la souveraineté de l’État. Ainsi, il doit donc absolument écarter toute organisation qui pourrait y atteindre (tant à sa dynastie qu’à la souveraineté de l’État qui se trouve liée). C’est à ceci qu’il va employer sa force.
 
Ainsi, il n’y a pas de contradiction : la loi est bien formée par rapport de Force, celle du monarque sur les organisations du pays. S’il lui est démontré que la corruption de l’État par des organisations tierces peut être cause de sa perte, et donc la cause de l’abdication de la dynastie, la force de l’État sera employée à mater les velléités de corruption, ce qui est ce que l’on veut.
 
Une monarchie peut donc parfois agir selon l’intérêt général.
Le régime actuel ne peut qu’agir toujours selon des intérêts particuliers.

Ce n’est donc pas l’idéal, mais le moins pire.
Ce n’est pas de l’idéalisme, car cela revient à nouer l’aspiration paternelle pour le bien de sa progéniture, qui est le sentiment le plus puissant qui soit pour un homme, avec l’aspiration au Bien Commun et du maintien de la souveraineté l’État.


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