maQiavel maQiavel 17 novembre 2014 12:54

 

Bonjour niQolas

-Vos cercles concentriques... vu sous un autre angle, ça fait un cône, autrement dit une "pyramide"...

 

------> Oui, on peut surélever le centre pour faire un cône.

Ce que j’aime dans cette image c’est qu’elle permet de comprendre la chose suivante :

 

Le centre a tendance à absorber les cercles. Cette force centrifuge représente la volonté de puissance de l’oligarchie, qui laissé libre, termine par dissoudre la société par absorption.

 

La périphérie à tendance à éclater les cercles vers l’extérieur. Cette force centripète représente la volonté de souveraineté du peuple, qui laissé libre, termine par dissoudre la société par éclatement.

Le tout est de trouver le bon équilibre pour conserver la société et c’est là qu’intervient le régime mixte.

 

-Plus votre cercle est grand, plus le "chef" (ou le petit groupe) va faire de l’approximation, de la généralisation, de la globalisation. 

------> Tout à fait. C’est l’une des raisons qui expliquent que les oligarchies ont naturellement tendance à homogéniser les gouvernés, cela permet de rendre le système cohérent et donc prévisible et manipulable.

 

-Autrement dit, centraliser le pouvoir ne peut pas résoudre les problèmes d’un monde diversifié. 

------>Raison pour laquelle tous les pouvoirs dans les sociétés complexes ont cette pulsion uniformisatrice.

Mais il faut bien se rendre compte que les oligarchies n’ont pas le choix, c’est structurel et spontané.

 

-Or la diversité, en plus de sa beauté, est plus résiliente, donc je pense qu’il faut absolument faire avec.

------> Il faut donc que les gouvernés s’organisent pour mettre une limite à cette pulsion uniformisatrice. D’où le régime mixte.

 

-Concernant le petit nombre qui doit gouverner le grand nombre.

------> Comprenons nous bien, je parle de sociétés complexes dans lesquelles existent une division du travail, ce qui implique une division sociale en classe.

 

Dans les communautés primitives constituées de petits groupes de quelques dizaines d’individus, le pouvoir peut être collectif.

Pierrre Clastres parle de ces communautés comme de peuple sans Etat, et il montre bien que ces peuples étaient très conscient du problème posé par la démographie qui fait apparaitre spontanément des hiérarchies , en connaissance de cause , elles limitaient leur flux démographique et lorsque ce n’était pas possible , la communauté se scindait.

 

Le facteur démographique est essentiel pour comprendre l’émergence des hiérarchies politico économiques.


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