maQiavel maQiavel 16 novembre 2014 11:48

Bonjour Gueguen

-Sur l’égalitarisme

Commençons par trouver une signification commune au terme « égalitarisme ».

Ce que moi j’entends par là c’est une idéologie qui fait de l’égalité une fin en soi.

La critique selon moi erronée de l’égalitarisme consiste à penser que nous sommes dans une société égalitariste et donc que les gouvernants agissent politiquement en ce sens.

Je dis que c’est faux car si cela était vrai, les inégalités ne seraient pas si prégnantes. Quand on analyse la situation, on voit bien que l’égalité ou même la diminution des inégalités n’existe ni sur le plan politique, ni sur le plan économique.

En réalité, l’égalitarisme est un discours de légitimation de l’oligarchie, elle gouverne au nom de l’égalité mais dans son action, elle ne fait que creuser les inégalités, ce qui est une tendance structurelle de toutes les oligarchies depuis la révolution néolithique. La seule manière de diminuer les inégalités, ce sont les luttes sociales.

Et au-delà du fait que ce soit un discours de légitimation, c’est aussi un discours de diversion : on prône l’égalité sur la plan sociétal pour camoufler les inégalités sociales.

Comprenons nous bien : je ne suis pas un égalitariste déçu qui pense que nos oligarchies n’en font pas assez sur l’égalité, je pense qu’il est bon de mettre de l’égalité dans certaines choses mais surtout pas en toute chose sinon c’est la catastrophe.

Je dis que ces discours sur l’égalité sont de l’enfumage et je n’en veux pas aux oligarchies occidentales modernes d’enfumer, pour moi, cela fait simplement partie de la politique, c’ est aux gouvernés d’ en tirer les conséquences.

 

-Sur le concept de « meilleurs »

Vous dites « ne remarque également sur le fait que le concept de "meilleurs" ne soit pas absolu. C’est vrai dans les faits, mais peu importe ! ai-je envie de vous répondre ».

Moi je vous réponds que ça importe car il existe des idéalistes aristocratique qui voient la solution en tirant « le meilleur » de la population pour lui donner toutes les reines afin qu’elle gouverne.

La première chose que leur répond, c’est que je ne sais pas ce que « le meilleur » veut dire. Oh, bien sur j’ai ma propre conception de ce que doit être le meilleur, mais je gage que nous sommes beaucoup à avoir des conceptions très différentes.

Par cela même, les  aristocraties n’ont jamais existé, on se retrouve encore dans un cas de figure ou une oligarchie tient un discours de légitimation en prétendant que les institutions qu’elle a mit en place sélectionnent « les meilleurs ».

C’est un des problèmes de l’idéalisme aristocratique, mais il y’en a un plus grave : c’est de ne pas voir que si on ne met pas de limite aux soi disant « meilleurs », cela débouche sur des catastrophes.

Simplement parce qu’il est dans la tendance naturelle des oligarchies d’absorber toute la société pour se l’approprier à son profit. Si on ne s’oppose pas à cette volonté, c’est la m… le pétrin. D’ou la nécessité de lui mettre des limites

Vous dites également, « le besoin de valeurs, quelles qu’elles soient est lui, en revanche, un absolu ».

Ca, c’est pour moi une évidence, c’est un absolu que je reconnais, les humains ont des systèmes de valeurs, je n’ai jamais entendu parler et je n’imagine même pas qu’une société puisse vivre sans valeurs.

Ce qui veut dire que nos sociétés en ont également, elles sont progressistes et l’on peut regrouper sous le sigle des « droits de l’hommes ».

Une dernière chose Gueguen : une société qui postule que chacun a le droit d’avoir ses propres valeurs est une société qui reconnait la valeur « liberté individuelle » comme commune.

Sur la notion de peuple, je suis d’ accord avec vous.


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