ffi 10 juillet 2014 18:22

MaQ : La théorie du chaos, c’est une théorie de la thermodynamique statistique et de l’hydrodynamique. Comment passes-tu des particules inertes, les objets modélisés par ces théories physiques, aux hommes ?
 
Les hommes ne sont pas des particules inertes. C’est là ton erreur.
Par conséquent tu te trompes d’imprévisibilité dans ta réflexion.
 
[Je ne te demandais pas une probabilité sur les volontés, mais de me donner la volonté exacte de chacun des hommes qui passent devant toi.]
- Mais cela, je m’ en fiche , d’ un point de vue politique.
Dois-je comprendre que tu admets être dans l’incapacité de deviner la volonté qui motive les gens qui passent dans la rue ? C’était ça la question posée à la base.
 
- L’histoire collective n’est pas faite de la somme des histoires individuelles !
C’est de la généralités hors-sujet. La sujet est : comment faut-il considérer la volonté d’un homme : comme un fait contingent, ou comme une vérité nécessaire ?
 
Ces deux alternatives engagent dans des manières de modéliser la chose complètement différentes.
 

C’est exactement ma perception des choses, des déterminations existent mais évidemment elles ne sont pas absolue

Une détermination est toujours absolue.

 

et au fur et à mesure que l’on spécule sur le devenir des processus historique, plus on est loin dans le temps , plus ils deviennent imprévisibles.

Cette affirmation montre que ton concept d’imprévisibilité n’est relié qu’à l’impossibilité de déterminer exactement les conditions initiales, comme en théorie du chaos. Tu empruntes donc bien le modèle physique de l’inertie pour prévoir les évolutions des sociétés. C’est complètement faux. Réfléchit au concept de conversion ou de résilience.

 

Avec ffi , c est une autre histoire , il nie même l’ existence deb ces déterminations …

Je nie l’existence de tes conceptions de la détermination, qui est purement matérialiste et rate donc tout un pan de détermination. L’homme se détermine en lui-même par rapport aux sentiments qu’il ressent face à sa perception du réel. L’homme est à la croisée de deux mondes : son monde intérieur, la vie de son esprit ; et le monde extérieur.

 

Par exemple, une copine, en instance de divorce, vit un séparation conflictuelle avec son ex. Son ex lui laisse des messages méchants sur son répondeur. Il devient très agressif depuis quelque temps. Il se trouve qu’elle s’était rachetée une voiture il y a peu, mais que celle-ci fut volée puis retrouvée incendiée à quelques dizaine de km de là. Qui est le coupable à ton avis ?

 

Vas-tu rechercher les déterminations matérielles qui auraient poussé quelqu’un à brûler sa voiture ? Où vas-tu rechercher un mobile lié à des sentiments (par exemple de jalousie) que quelqu’un pourrait avoir ?

 

La réponse est évidente, non ?

 

En fait, dans ton système, tu n’y comprends rien. Tu as une imprévisibilité qui grandit exponentiellement avec le temps. Donc en fait, tu ne peux rien déterminer, parce que tu omets ce qui est le propre de l’homme, les sentiments qu’il a, puisque ton modèle se fonde sur objet physique inerte qui n’a par nature aucun sentiment.

 

Or l’homme se détermine par rapport à ses sentiments.

S’il perçoit un objet qu’il aime, il se disposera à l’obtenir.

S’il perçoit un objet qu’il craint, il se disposera à le fuir

S’il perçoit un objet qu’il hait, il se disposera à l’agresser.

 

S’il perçoit l’éventualité de perdre un objet qu’il aime, il se disposera à le défendre.

 

Majoritairement, l’homme aime ce que lui a légué ses parents, il est donc généralement disposé à défendre cet héritage. C’est cela qui fait la permanence de certaines causes à travers les siècles, certaines se sacralisant au passage.

 

Je ne vois donc aucune raison aujourd’hui pour que le Moyen-orient sorte de la guerre. Les musulmans aiment leur religion, c’est leur héritage. Ils ne sont pas disposés à la remplacer par un système à l’américaine. Ils se défendront donc jusqu’au bout, jusqu’à ce que les régimes mis en place par les États-Unis comme Israël soient éradiqués.


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