Éric Guéguen Éric Guéguen 1er décembre 2013 12:58

"Après tout, peut-on reprocher au berger qui s’engouffre dans la vacance d’objectif du troupeau (troupeau strictement motivé par l’exposition de son confort à court terme), de mener celui-ci à sa perte dès l’instant où sa nocivité est démontrée ?"
 
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Ah oui, pour moi on peut clairement le lui reprocher, il faut n’exonérer personne. Lorsque vous dites que c’est au moins un bon moyen de provoquer l’auto-destruction du troupeau, je ne pense pas en tout cas que ce soit le but de nos faux bergers : ils s’accommodent très bien de l’explosion de population et de la sempiternelle profusion de consommateurs en puissance. Ils ont beau avoir l’intelligence de l’utilité, ils n’ont pas, ou refusent d’avoir celle de la "fin des fins".
Ainsi je pense que tant que l’on n’aura pas clairement re-défini le sens des choses, la prééminence de certaines activités sur d’autres, la causalité anthropologique en quelque sorte, l’architectonique pratique, tant que l’on s’en tiendra au relativisme libéral de complaisance qui renvoie les valeurs à de simples points de vue et l’exercice de l’intelligence à une simple affaire de goût au même titre que la poterie ou l’élevage de hamsters, nous serons condamnés à constater la civilisation s’enfoncer dans la fange.
Le remède est philosophique, non économique, et surtout pas utilitariste.


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