marais 26 janvier 2014 00:50

@ Frida


"Un ministère (celui du Droit des femmes n’est pas du féminisme)... mais cela ne donne pas un dogme ou une idéologie bien définie."

D’une part, le ministère du droit des femmes est bien féministe puisque le féminisme c’est un ’Mouvement militant pour l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société’. C’est donc bien un ministère féministe, selon la définition du Larousse.
D’autre part, il me semble extraordinaire que le féminisme ne soit pas une idéologie, car il pourrait être manipulé, comme les Femen aujourd’hui. C’est très grave, car il pourrait alors être alors néfaste aux femmes.



"Troisièmement, "Soral ... il voit très justement qu’il n’y a pas La femme, mais des femmes... Soral, ne se gêne plus ... dans la généralisation de ce qui est féminin, typiquement féminin.
je ne me contredis pas, mais vous refusez de voir que Soral s’impose comme législateur et décrète ce qui est féminin et ce qui ne l’est pas...sans même prendre le temps de le définir, si ce n’est les resucées sur les femmes de genre la femme est douce, elle maternelle etc..."

Vous vous contredisez dans la forme de votre phrase, car vous dites une chose et son contraire.


J’ai vu l’interview de Soral que vous avez posté, titré ’Féminisme, la grande manipulation’ et que je reposte. Il faut le rappeler, Alain Soral vient du marxisme-léninisme, il parle d’ailleurs de lutte des classes. Il considère que le travail est une aliénation pour le prolétaire, et que le féminisme a remplacé la lutte des classes par la lutte des sexes.
A partir de là, c’est logique : par le féminisme, qui convainc la femme qu’elle est exploitée par son mari, elle est poussée à travailler, à obtenir un salaire, pour lui faire croire qu’elle serait libre.
Il y a alors deux types de femmes évoquées : la bourgeoise, qui effectivement s’épanouit professionnellement et lui donne plus de libertés, et la prolétaire aliénée par son travail, et qui subit son travail. Si la bourgeoise est libre de travailler, la prolétaire est obligée de travailler.

Or, c’est essentiellement la bourgeoise qui est féministe, ses intérêts de classe. Comme vous l’avez souligné, il y a des femmes, différentes, leurs intérêts sont donc opposés, dans le champ économique notamment.

Si son approche marxiste du féminisme ne me convainc pas totalement, on peut remarque que toutes les femmes occidentales ne tirent pas les mêmes bienfaits des avancées féministes ou sociétales.

Ensuite, j’aimerais savoir où Soral affirme que les femmes possèdent tel caractère ou archétype, et quels sont-ils.


"Ne me dites pas que ce gouvernement est de gauche... Ne me dites pas que ce gouvernement est féministe... ne me dites pas que ce gouvernement défend les femmes... pourquoi d’un coup vous vous adressez à moi comme si je fais partie de ce gouvernement
Ce gouvernement est de gauche idéologiquement, il n’y a qu’à voir les mesures sociétales qui sont sorties (mariage pour tous et enseignement du genre à l’école), la droite n’en voulait pas.
Toutefois il est de droite économiquement, comme son prédécesseur, donc libéral, ultralibéral ou néolibéral.

Pour moi, ce sont des droits et des libertés pour les riches. De plus, le féminisme n’a pas, selon la définition du Larousse, à défendre mais ’militant pour l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société.

Savez-vous, par exemple, que la dette de la France est payée par l’impôt sur les salaires ? Si les féministes voulaient améliorer la situation des femmes, ils essayeraient de supprimer la dette, ce qui augmenterait leur revenu.
Ou l’emploi. la fragilité des femmes vient, entre autres, de la difficulté d’accès à l’emploi. Si les féministes voulaient améliorer la situation des femmes, ils essayeraient d’établir un patriotisme économique et quitter l’euro, ce qui permettrait aux entreprises d’être de nouveau compétitives et donc d’embaucher de nouveau à moyen terme.


Voici deux mesures concrètes pour améliorer le sort de tous les Français et donc des femmes. Et si j’ai l’air de m’adresser à vous comme à un membre du gouvernement c’est que vous représentez le féminisme alors que je considère que les féministes n’aident pas les femmes pauvres comme la gauche n’aide pas les pauvres. Qu’importe de nouveaux droits quand on meurt de faim ?

Au lieu de trouver un modèle économique où les femmes pourraient s’épanouir, on a affaire à des gens comme Caroline Fourest et les Femen. Bien entendu, la criminalisation des clients de prostituées ne va pas protéger les prostituées et les conditions économiques qui obligeront certaines femmes à se prostituer ne disparaîtra pas.


Veuillez m’excuser pour cet accès de colère, mais la situation des femmes, entre autres, est très grave en France. Il y a des tragédies que les élites, y compris féministes, ne règlent aucunement alors qu’elles le pourraient. Je ne suis pas en colère contre vous mais contre ce que vous représentez. Au nom de quoi des personnes prétendent-ils représenter les femmes quand ils n’améliorent le sort que de quelques privilégiés ? Cette colère que vous voyez, c’est la colère face à la souffrance du peuple, trahi par ses élites. A votre place, j’aurais honte, à l’heure actuelle, de me prétendre féministe ; comme j’aurais honte de me prétendre socialiste si vous l’étiez.
Si je ne modère pas mon propos, c’est parce qu’il est nécessaire que vous compreniez ce qu’est devenu le féminisme aujourd’hui et pourquoi on peut y être opposé dans son principe même.

En bref, je pense qu’aujourd’hui le féminisme fait plus de mal que de bien aux femmes pauvres et paupérisées et qu’il accroît la liberté des femmes riches et instruites, que les féministes ne représentent guère qu’elles-mêmes, et que rien ne permet de me contredire.


"mais les hommes aussi consomment de manière futiles et répétitives"

La société s’est féminisée, les hommes peuvent donc consommer autant que les femmes, même si je n’ai pas utilisé ces adverbes.


"Nietzsche et Freud... les corrélations sont légion...
L’idée de base, le fort est légitime, et la force détermine la valeur, et le fort n’a pas à se plier au faible et ses désires"

Je n’ai pas lu leurs textes, je ne peux donc pas voir de corrélation.
Je ne suis pas convaincu : si Soral pensait ainsi, il ne serait pas marxiste.


pourquoi vous dites que selon moi ? Vous m’attribuez des idées qui ne sont pas les miennes."

Parce que vous intégriez des arguments d’Alain Soral dans votre argumentaire. Votre construction argumentative semblait donc illogique.


"Vous voyez que vous déplacez le problème, au lieu de parler de la femme on parle de la féminité et de la consommation..."

Tout est lié : la psychologie avec l’économie, le politique avec le social... Je lie la féminité et la consommation à la femme parce que ces thématiques sont liées ensemble. Comme je parlerais de la guerre ou la philosophies pour l’homme, parce que ces thématiques lui sont liées.


"Donc, ils usent d’un procédé pour dégrader non les idées ou les analyses de Fourest ... mais pour l’atteindre en tant que femme."

J’ai du mal à comprendre le concept, qui me semble idiot et inutile. Cela fait d’elle une victime, ce qui est contre-productif, car son personnage est assez critiquable par ailleurs et la rend plus sympathique. Ils en font donc un Dieudonné ? Je ne comprends pas.


"certains en utilisant le terme guenon, ils l’utilisent sciemment par racisme... ce n’est pas parce que certains politiques sont traités et caricaturés en personnages animaliers que le caractère raciste disparaît chez tout le monde vis à vis de Taubira. Soyez plus subtil que cela."

Dans une émission de Zemmour, un invité expliquait que c’était scandaleux parce qu’on avait sorti par cette image Christiane Taubira de l’espèce humaine. Ce à quoi Zemmour répliquait qu’il avait été traité d’étron par un rédacteur en chef, qu’il avait donc été sorti de l’espèce humaine. 
Quand on traitait Taubira de guenon, alors qu’elle fit voter une loi scandaleuse pour de nombreuses personnes, et que de nombreuses politiques protestèrent, on ne fit rien quand Zemmour ou Le Pen sont insultés. Une insulte est une insulte.
Il y a donc une différence de traitement.

Vous avez raison : il y a bien du racisme, mais il n’est pas là où croit. S’il y avait bien du racisme envers les "races inférieures" il y a un siècle aujourd’hui ce n’est plus le cas. Soyez plus précise et parlez plutôt de xénophobie.


"Vous faites la même analyse que plus haut, si certains ne l’aiment pas... et le maltraite en l’insultant, sans arrière pensée, d’autres le font parce qu’il est juif"

Même réponse que ci-dessus : si ces personnes sont attaquées non pas sur leur personne mais en fonction d’une communauté, c’est idiot.


"Fourest est même très néfaste pour la défense de la cause féminine, plus que les Femen,"

C’est l’une des faiblesses du féminisme : il peut se détruire lui-même. Si les féministes ne sont pas pour Fourest, elles ne montrent pas leur réprobation et la volonté de l’ostraciser.


PS : vous l’aurez compris, je n’apprécie pas le féminisme, pour trois raisons :
1) le côté sombre du féminisme est très important et dangereux car certaines de ses branches veulent transformer l’Homme.
2) Sa structure même l’empêche de défendre efficacement les femmes, ce qui les fragilise car il est censé les représenter. Il est incohérent.
3) il ne semble pas défendre le Bien commun mais préfère obtenir des avantages pour sa communauté (les femmes), alors même que la société est un tout et participe à son délitement.

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