L'Andalou L’Andalou 27 avril 2013 10:37

Bon débat.
Je tiens à signaler qu’à la question "D’accord avec l’article ?", j’ai voté oui, et qu’il a été comptabilisé dans le camp "non", enfin bref.
Effectivement, il y a quelques années encore, ce genre de débat n’aurait pas eu lieu sur France Culture.
Je ne crois absolument pas au système représentatif, surtout à notre époque où le vide politique est sidéral. Je ne dirais pas que l’idéologie n’est plus là, elle est là. Considérons par exemple le Parti socialiste. Est-il socialiste ? Se réclame-t-il de Proudhon ou Jaurès ? Si certains éléphants peuvent citer Jaurès quelque fois, ce n’est que pour appâter et se dire socialiste. Ils s’attachent au nom Jaurès et non aux idées de Jaurès. Cela est d’autant plus vrai qu’en 2006-2007, Sarkozy l’avait lui-même cité.
Dans ce contexte, le système représentatif ne fait qu’alimenter le carrièrisme. Et le peuple le sent bien évidemment. Et quand il le sent, il l’exprime. Du point de vue des élites, il l’exprime mal ou maladroitement, d’où la nécessité de s’en méfier. S’en méfier, car cela signifie fin du carrièrisme.
Ca faisait longtemps que je n’avais pas lu Condorcet. Son livre sur le progrès, je l’avais lu en une traite (en 2005). J’avais bien apprécié.
Concernant l’éducation nationale, actuellement, il est tout à fait évident qu’elle ne forme pas des citoyens, mais des éxécutants dociles. L’éducation nationale est livrée au monde publicitaire (lire n’importe quel manuel). Je me souviens d’un débat entre Onfray et Finkielkraut où cette question fut abordée (chez Giesbert).
Finkielkraut avait souligné que les grands classiques de la littérature n’existent dans le monde scolaire actuel qu’à la condition d’être dépoussiéré. Il n’a pas tort.


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