perlseb 27 avril 2013 17:27

@ Eric Gueguen,
 
Ce que vous dites sur la nation n’est pas inintéressant mais je pense que l’individualisme est d’autant plus marqué que les ensembles d’appartenance (nation, continent, monde, allons-y gaiement) sont plus grands.
 
Imaginez un village autonome, qui ne compte globalement que sur lui car les échanges avec les autres sont assez limités (avant le pétrole). Les gens se connaissent, ils ont une culture commune malgré eux (langue, terre, style des maisons, art culinaire). Il y aura des conflits entre personnes (la démocratie à l’échelle du village devrait être là pour les résoudre). Mais si une personne est en grande difficulté, il est probable que la solidarité marche d’elle-même, et si elle marche, elle sera humaine, chaleureuse.
 
Au niveau d’une nation, qu’avons-nous ? Des grands groupes (multinationales comme Bouygues) qui vont nous faire des maisons identiques et sans aucun style dans toute la France. Des cotisations obligatoires qui nous disent que nous sommes solidaires avec regret (sacré manque à gagner !). Mais quand un proche (proche de chez vous) a de grandes difficultés, vous n’êtes même pas au courant et le système centralisé est parfois totalement inefficace à gérer correctement le problème, avec la plus grande froideur (on donne de l’argent à quelqu’un qui s’est mis en difficulté ... parce qu’il ne sait pas gérer, par exemple).
 
Etes-vous vraiement sûr que la culture et la solidarité trouvent leur place au niveau d’une nation ? Personnellement, j’en doute. Il est évident qu’avoir un grand nombre de personnes qui parlent votre langue facilite grandement l’accès à la connaissance, mais si le territoire est vaste, je trouve souhaitable que la culture soit différente.
 
L’appartenance à une communauté large permet de bénéficier d’experts de plus en plus pointus (tout faire soi-même est contre productif), cependant, on devrait s’arranger pour que les ensembles géographiques soient relativement autonomes quelque soit leur échelle. Les échanges de biens de peu de valeur ajoutée (vêtements de base) au niveau de continents (Chine vers Europe) conduisent à de gaspillages de ressources (transports) et à un problème pour utiliser toutes les compétences (tout le monde en France ne peut pas faire de la haute valeur ajoutée exportatrice). En mondialisant l’économie, on cherche avant tout 2 choses : rendre les gens complètement dépendants (plus d’autonomie possibles au niveau local, donc liberté perdue), et imposer un système monétaire obligatoire (pour bien ancrer dans les esprits que rien n’est possible sans argent). Après, les "élites" qui gèrent les multi-nationales et la création monétaire peuvent dormir sur leurs 2 oreilles : toute initiative de changement local aura très peu de chance d’aboutir (trop de dépendances) et très faible probabilité d’un changement mondial synchronisé.


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