Éric Guéguen Éric Guéguen 21 avril 2013 14:45

Alors si vous n’avez que Chouard à m’opposer, le débat va très vite tourner court.
Chouard a pensé un réaménagement démocratique en fonction des bribes qu’il a lues par-ci par-là sans beaucoup de cohérence. Peu lui chaut que le citoyen athénien se soit perçu comme assujetti à une communauté et que le consommateur actuel puisse, au contraire, se sentir comme un monde à soi seul. La différence est de taille pourtant, et elle éloigne d’autant plus de nous l’éventuel recours à la démocratie dite "directe".
La politique EST un pouvoir et doit le rester. Chouard la conçoit uniquement comme un contre-pouvoir. Cela ne veut pas dire que le contre-pouvoir soit inutile, mais simplement qu’il ne faut pas penser le contre-pouvoir avant le pouvoir.
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Au sujet de l’expertise, vous n’y êtes pas du tout.
Je déplore au contraire la professionnalisation de la politique. Le problème à résoudre est le suivant : comment aménager le temps démocratique pour que des citoyens volontaires puissent se consacrer sérieusement à la chose publique sans que ces dits volontaires n’en fasse profession, fasse tout pour conserver leur poste et virent donc à l’oligarchie ?
Ce que j’ai tenté de vous faire comprendre par mes exemples "ridicules", c’est combien chaque action humaine est subordonnée à un savoir préalable, quelque chose qui ne s’invente ni ne s’improvise pas. À partir de là, il y a, de fait, des gens compétents et des gens incompétents dans tous les domaines, y compris en politique. Nous mourrons de refuser de le reconnaître.


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