5. Je pense que ce point de vue relativiste, que je ne partage pas, tue dans l’œuf l’idée même de démocratie car ils posent des problèmes insolubles.
A. Premièrement en partant de ton point
de vue qui est finalement celui du constructivisme social , la notion même de
démocratie a été forgés au sein même de notre civilisation , Cette idée
démocratique est apparue dans un contexte historique social culturelle
particulier et donc de ce point de vue elle n’est pas défendable sérieusement.
Il n’y a aucun fondement particulier pour la défendre plutot qu’un autre
système.
R / Un point très intéressant, difficile de faire court. J’argumenterai de
cette façon :
- Je ne sais pas ce qu’est la nature humaine et je ne sais pas si ca existe, l’être humain est selon moi socialement construit.
- Je sais qu’ il existe les instincts qui convergent vers la reproduction de l’ espèce et au sein des espèces on retrouve les mêmes ( de l’ Asie à l’ Amérique , de l’ Europe à l’ Australie en passant par l’ Asie , c’ est démontrable scientifiquement ).
- Ce que je sais, c’est que des luttes des classes se sont déroulées dans toutes les civilisations dans les quatre coins du monde. Je constate par l’ histoire que dans un cadre Etatique, l’ homme n’ a eu de cesse de dominer ses semblables , en usant de stratégies complexe réunies sous le vocable de " politique " .Pourquoi est ainsi ?Est ce que ce sont les instincts , la nature humaine , autre chose , je ne sais pas. Mais on peut facilement constater que c’est comme ça.
- On doit le terme de démocratie aux Grecs mais cette notion existe dans la plupart des peuples à des degrés plus ou moins avancé selon les luttes de pouvoir qui se sont déroulé dans ces différents endroits. C’est à ces peuples de lutter et de déterminer en s’appuyant sur leur propre substrat culturel quels sont leurs intérêts politiques et d’enclencher le rapport de force qui amènera au régime politique qui servira au mieux leurs intérêts.
B. Deuxièmement :Les catégories de vérité, de justice, d’émancipation bien qu’incertaines et perfectibles sont indispensables à la réalisation d’une démocratie pour moi.
Car sans elles, en fait, il apparaît impossible d’identifier les formes légitimes et illégitimes de pouvoir, de justifier d’abattre les unes et pas les autres, bref, de simplement formuler de manière cohérente un projet démocratique.
R / Sur la légitimité je t’ai répondu plus haut, ce n’est qu’un mot utilisé par les puissants (ou par les dominés dans l’optique d’une prise de pouvoir) pour transformer leur force en droit et l’obéissance en devoir. Il n’ y’ a en réalité que des rapports de forces et les luttes d’intérêts. C’est la lutte des classes.
Sur la vérité et la justice, ce ne sont aussi que des mots, des arguments « justifiant la domination ou la lutte contre la domination » permettant de fédérer les classes. Quant à l’émancipation c’est une réalité quand il s’agit de s’émanciper d’une domination.
6. Alors la question que je te pose à toi le
relativiste : Sur quoi te bases tu pour affirmer que le pouvoir
qu’exercent les puissants sur le peuple est illégitime ? Selon quelles
valeurs puisqu’elle sont toutes relatives ?
R / Légitimité, j’ai répondu. Je ne m’appuie sur aucune valeur si ce n’est
mon désir et du désir de ceux de ma classe de ne pas être dominé et aliéné. Sur
nos intérêts de classes.
7. Je peux aussi te poser la question, toi qui te dit plus Orwellien que Orwell , sur quelle base te fondes tu pour affirmer que sa common decency est défendable ou souhaitable ?
R / Comme je l’ ai écris plus haut , il y’ a ceux qui désirent dominer et ceux qui ne souhaitent pas l’ etre , les désirs et la décence de ceux qui ne désirent pas dominer est plus défendable que ceux qui désirent l’ etre tu ne crois pas ?
8. Je n’ai pas compris la dernière partie de ton post et ton second post, si tu peux préciser ?
9. Tu peux constater que ma conception de la politique est froide et sèche, purement rationnelle, ni émotionnelle ni idéaliste, ni romantique, juste réaliste, factuelle et cynique. On peut me le reprocher mais c’est selon moi et en toute subjectivité, l’approche adéquate.
Mais la politique concerne la collectivité, je pense qu’il est
possible de s’en émanciper en’ élevant individuellement sa conscience, puis aux
niveaux locaux à différent niveau. C’est
là que le romantisme et l’idéalisme ont leur place car à ces niveaux on peut
encore échapper à la politique, à l’économie, à l’Etat, à la marchandise par un
intense travail sur soi d’ abord et sur les autres ensuite. Au niveau global,
ce n’est à mon avis pas possible, on ne peut que se contenter de réduire la
souffrance et enjoliver l’asservissement en luttant contre la domination sous
toutes ses formes.
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