perlseb 3 décembre 2012 23:21

Oui, le sens de ces mots a une grosse part de subjectivité : c’est pour cela qu’utiliser de tels mots pour raisonner, c’est se tromper dans sa démonstration d’entrée. Il faut donc les redéfinir systématiquement.
 
J’aurais vraiment tendance à analyser ce qui est fondamental dans le réel, et c’est d’ailleurs pour cela que je rejette le capital.
 
Pour l’anarchisme chrétien, j’ai un peu de mal avec la propriété privée immobilière (je sais que vous êtes pour). Cependant, la propriété privée (immobilière) est anthropocentriste par nature. On ne pourra pas en attendre grand chose au niveau écologique. De plus, quand on la définit comme un droit, un nombre incalculable de problèmes de liberté surgissent, sans qu’aucune solution juste ne puisse être trouvée (pas d’égalité possible, les terres ne se valent pas ; pas de liberté de circulation possible, sauf sur des espaces publics restreints ; pas de solution donnée pour dédommager ceux qui en seront fatalement dépourvus ; pas d’ajustement simple en cas de variation de la population ; grave problème écologique que d’autoriser l’"abusus" sur l’immobilier...). Définir un tel concept, c’est se compliquer la vie. Il est beaucoup plus simple d’éduquer les gens à respecter le travail des autres (punir le saccage) et leur vie privée (droit à un chez soi, même sans propriété privée).
 
quand on analyse ce qui se passe aujourd’hui , ces abstractions permettent une compréhension concrète des choses et des solutions

Justement, si on évite ces abstractions, la compréhension du monde réel n’en est que plus évidente. Le système créé est un système de domination pyramidal où la liberté du plus grand nombre est bafouée. Au lieu de dédommager ceux qui sont privés d’immobilier faute d’argent, on leur demande de s’aliéner au travail pour ceux-là même qui possèdent presque tout. C’est l’exact contraire d’un compromis démocratique : on avantage ceux qui ont le plus de droits (peu nombreux) au détriment de ceux qui en ont moins, et à mon avis, en constante augmentation. Pire, on a réussi à faire adhérer le plus grand nombre à cette logique prédatrice de concentration des richesses (mes phrases précédentes sembleront ineptes pour la majorité).
 
Mais je vous rejoins totalement sur la nécessaire révolution intérieure. Les pauvres ne sont, pour la plupart, que des riches qui n’ont pas réussi. A partir de là, le système pyramidal a de beaux jours devant lui et le grand jour serait encore un coup pour rien.


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