perlseb 3 décembre 2012 20:13

Je suis athée et le matérialisme n’empêche pas la spiritualité (politiquement je suis pour la vraie démocratie, c’est-à-dire anarchiste). Car ces mots sont un peu équivoques.
 
Prenons le matérialisme : la matière n’a pas besoin de "transcendance" pour exister et s’expliquer. Le problème d’évoquer autre chose que la matière, c’est que cela ne simplifie rien (si dieu existe, qui l’a créé : il est immortel ? Ah bon, mais alors pourquoi pas la matière-énergie ne le serait pas aussi, ça serait plus simple, non ?). Donc comme cette transcendance ne se codera jamais dans nos équations et ne nous aidera jamais, autant s’en passer pour essayer de comprendre le monde (rasoir d’Ockham).
 
Prenons la spiritualité : anarchiste, je suis contre l’idée d’un dieu qui nous serait supérieur, et qui est surtout inventé pour habituer les gens à se soumettre à un ordre établi (ni dieu, ni maître). Cependant, il faut que la société dans son ensemble aie un minimum de sens. Il y a bien une quête spirituelle de groupe à avoir : par exemple, rechercher à maximiser les satisfactions humaines et cela ne peut pas se faire de façon anthropocentriste (hors toutes les religions sont anthropocentristes) car l’homme sera, à mon avis, bien plus heureux sur une Terre peuplée de nombreuses créatures complexes (dont il ignore encore tellement) que sur une Terre bloc de béton fonctionnelle mais parfaitement inerte.
 
Quant à lire le capital, j’en ai bien lu des extraits : effectivement, Marx analyse très bien les choses, cependant, le capital est une vue de l’esprit. Il n’a strictement aucune existence physique. Seule une société marchande qui invente aussi la virtualité de la monnaie peut définir un tel terme. On peut passer sa vie entière sur le virtuel croyant mieux comprendre comment le monde réel fonctionne, mais cela ne fait que complexifier son point de vue. C’est d’investissement, qu’il faut parler, mais pas de capital. Et le peuple doit s’approprier l’investissement (investissement démocratique). Quand on donne de l’argent (virtuel) à des travailleurs qui mettent sur pied une nouvelle usine non encore productive, ce n’est pas réellement l’argent qui les nourrit ou qui les loge, c’est d’autres travailleurs qui surproduisent et qui peuvent leur contruire des maisons ou les alimenter avec leurs excédents agricoles... Il suffit de voir cela pour se passer des capitalistes et du capital. La seule chose de bien réelle, c’est qu’il faut évidemment sur-produire pour pouvoir investir.


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