
Mage, ceci est mon corps - Cannibalisme
Dans les épisodes précédant nous avons pu voir que la sexualité et l’alimentation avait en cela de commun qu’elles relevaient d’une dynamique visant à pérenniser la matière.
J’ai dis que la conscience de l’altérité naissait dans l’absence de l’autre produisant le manque, le reste signifiant l’autre.
Si nous comprenons assez facilement qu’à travers l’alimentation nous absorbons l’énergie de l’autre pour nous en nourrir, nous avons vu que la sexualité était le lieu également d’un échange d’énergie. énergie positive, si la rencontre se passe dans le respect mutuel, dans une relation d’égal à égal, énergie négative lorsque la relation est de domination. L’échange énergétique de l’activité sexuelle n’est pas qu’un échange d’énergie matériel mais également échange d’énergie spirituelle : ce sont les vertus de l’autre qui nous déteignent dessus par l’échange des fluides corporels.
Le cannibalisme est sans doute l’acte qui relève le plus de la conjonction du sexuel et de l’alimentaire : il s’agit de la rencontre avec l’autre, rencontre dans laquelle il s’agit d’absorber son énergie et ses vertus. Le cannibale mange l’autre non pas seulement pour absorber sa matière et son énergie mais pour acquérir ses qualités : la force, mais aussi le courage, la grandeur.
On peut dire que l’eucharistie relève de la même dynamique : si l’on mange le Christ à travers les espèces du pain et du vin, c’est pour s’approprier les vertus du christ. Il s’agit de la rencontre de l’autre à l’image de la rencontre sexuelle mais selon les modalités de l’alimentation.
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