
Lorsqu’on cherche dans la bible ce qui motive le célibat et l’abstinence sexuelle , on est toujours renvoyé à des références qui sont dans les épitres. Rien dans l’évangile, rien dans l’ancien testament.
Ce qui confirme cette sourate du coran qui dit qu’il s’agit là d’une innovation :
Une des raisons à cela est peut-être que l’Islam n’est pas une religion de salut. C’est une religion sociale, c’est à dire dont l’objectif est d’organiser le corps social.
De ce point de vue, en Islam, c’est l’égalité sexuelle avec le mariage pour tous : à chacun sa chacune, le mariage est organisé par le corps social lui-même sans qu’il soit nécessaire de passer par la séduction et la compétition. (Voir à ce sujet Houellebecq "Extension du domaine de la lutte")
Ce système présente également des avantages au niveau de l’héritage puisqu’il s’agit de déterminer à l’avance qui aura la main sur les terres.
On comprends également assez facilement le danger que représente l’abstinence sexuelle pour le corps social : la sexualité est un affect puissant qui ne se contrarie pas facilement par simple décret. Le vœux de chasteté risque d’être accompagné de comportements aberrants. On le voit par exemple dans l’église avec la pédophilie.
Notons également que si l’Islam n’est pas une religion de Salut, celle-ci est représentée par le soufisme. Bien que le verset précédant est parfois sujet à interprétation, la règle générale dans le soufisme est qu’il n’y a pas de monachisme, c’est à dire pas vœux de chasteté perpétuelle tandis l’abstinence sexuelle peux être utilisée de façon temporaire comme un moyen de maitriser son corps et ses passions. En tout état de cause, la pratique de l’abstinence sexuelle n’a rien à voir avec la diabolisation du corps qu’on rencontre en occident chrétien. De même que jeûner ne signifie pas rejeter l’alimentation, s’abstenir de relations sexuelles ne signifie pas rejeter de la sexualité. l’acte sexuel est une activité qui relève du sacré en cela qu’elle figure l’Amour Divin par lequel Dieu aime ses créatures et ses créatures l’aime en retour. L’acte lui-même doit toujours être précédé de la prononciation de la formule rituelle Bismillah, par lequel le croyant conserve en conscience que son acte est le produit de la volonté divine.
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