
Cher Olaf,
Je vous accorde que le fait de citer des études critiques ne constitue pas en soit une réfutation de ces dernières, vous savez que chaque thèse nécessite un développement et une critique à part, ma démarche consiste simplement à nuancer les conclusion des ces études hypercritiques en apportant les conclusions d’autres études et dire attention, il y a d’autres universitaires qui travaillent sur le même thème avec des résultats sensiblement différents ( voire tableau ici)
Je ne présente pas une seule face de la pièce de monnaie comme certains, ceci incite à la prudence car chaque point abordé j’attire l’attention sur l’avis des uns et des autres.
Et puis si vous avez lu ma réponse au sujet du rôle de la Mecque, vous aurez constaté que j’ai renvoyé le lecteur vers les articles de Patricia Crone qui est revenue partiellement sur sa thèse qui a été à l’origine de l’hypothèse judéo-nazaréenne.
J’ai également mentionner le fait qu’on ne peut se fier de manière certaine sur la carte de Ptolémie, mais l’ARGUMENT DU SILENCE pris seul et au pied de la lettre peut amener le chercheur à douter de tout.
L’absence de traces n’est pas synonyme d’absence de faits de manière systématique. J’ai donné l’exemple des tages sur les murs de la banlieue de Paris : l’absence du prénom d’une personne très importante sur ces murs n’implique pas son absence réelle.
En matière épigraphie j’ai présenté les statistiques de Frédéric Imbert, son équipe dénombre des milliers de graffitis dont un certains nombre à la Mecque et sur les routes du pèlerinage. Je ne cache pas mon étonnement devant l’absence du prénom de Mohammed sur les plus anciens graffitis alors qu’ils ont trouvé le prénom du 2ème calife Omar me parait déroutant, mais conclure avec seul élément à l’absence de personnage historique relève du révisionnisme total.
Certes la présence du nom d’Omar avec une date de décès correspondant à celle avancée par la tradition, n’est pas une preuve de l’existence de la Mecque , mais c’est une preuve que la tradition n’est pas qu’un tissu de mensonges.
Par ailleurs j’ai présenté d’autres argument qui plaident pour l’absence du supposé proto-Coran et autres Corono, la plus ancienne prologue du Coran gravée sur une pierre en basalte, le manuscrit de Tubengen daté de 60 ans après l’hégire.
Je conseille à sujet d’écouter l’émission France culture avec Michael MARX de l’école Nöldékéenne ( projet Coranica qui tend a aprouver les grandes lignes de la tradition islamique )
Bien entendu, je ne vais passer sous silence les autres émissions avec A.Meddeb où il invite d’autres chercheurs non Nöldékéens (critique radicale) , le chercheur peut les écouter aussi pour se faire une idée globale.
Quant au messianisme dont vous parler, il n’existe que dans la tradition par effet de contamination si je puis dire avec les communautés juives et chrétiennes après extension POLITIQUE de l’islam, d’où les thèmes de retour de Jésus, et l’attente du Mahdi qui ne sont pas explicitement mentionnés dans le Coran, c’est pas moi qui le dit, mais des auteurs de renom comme Fred DONNER (https://remmm.revues.org/246)
Ceci n’exclut pas l’hypothèse que l’islam puisse émerger dans un milieu Nazaréen, simplement que pour nous musulmans ce milieu - s’il a bien existé au 7ème - ne représente pas un phénomène post-chrétien ou un dévoiement de la religion chrétienne comme vous le pensez mais il serait la continuité du vrai mouvement de Jésus le Nazaréen.
Finalement l’islam ne serait autre chose qu’un retour à la vrai voie de Jésus et celle de Moïse, la voie des Nazaréens ( titre d’un livre d’un frère que je vous conseille de lire) ou sa conférence à écouter qui est très enrichissante et donne la vision musulmane sur l’héritage de Jésus.
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