micnet 16 février 2015 17:01

@MaQ


Bon à l’invitation de notre ami Eric, je vais tenter de faire des réponses un peu plus courtes bien que cela ne soit pas évident vu l’ampleur du sujet smiley

" La démocratie d’ un point de vue étymologique , c’ est le gouvernement du peuple , s’ il y’ a des représentants , c’ est que le peuple ne gouverne pas , c’ est une question de bon sens."

---> Non MaQ ! La démocratie d’un point de vue étymologique, c’est le "pouvoir" du peuple ! Le gouvernement n’est qu’une des 3 formes du pouvoir, il s’agit de l’exécutif. 
Or il est écrit noir sur blanc dans toutes les Constitutions que " la Souveraineté appartient au Peuple". Et le principe de "souveraineté populaire" est l’élément central chez Rousseau duquel tout le reste découle ! 
Qu’ensuite ce même peuple élise des représentants et ne procède pas lui-même "directement" à l’exercice du pouvoir est une chose, mais il n’en demeure pas moins qu’il choisit, au-départ, ses représentants.

A propos de Bernard Manin

Je connais très bien cet ouvrage car je l’ai chez moi smiley. Ouvrage fort intéressant au demeurant mais il faut avoir à l’esprit que Manin est, à la base, un militant très engagé à gauche, défendant des idées similaires à celles d’Etienne Chouard. Il est donc logique qu’il estime lui, à mon exact contraire, que le régime n’est pas démocratique.
Mais de toute façon, cela ne change rien à la remarque que je vous ai faite sur la Déclaration des droits de l’homme (puisque c’est quand même la "bible" pour les pays occidentaux)

"Pour ce qui est de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, je ne vois pas de contradiction : elle pose l’égalité formelle càd l’égalité des droits. Ce n‘ est pas l’égalité réelle. "

--->Mais c’est bien de "l’égalité des droits" dont je parle, en effet ! Et du fait que TOUT citoyen, a la possibilité de concourir à l’exercice du pouvoir ! On est donc bien dans l’esprit démocratique, quoi que vous puissiez en dire ! L’article 6 de la DDHC me semble suffisamment clair, non ?

Ensuite, j’ai noté 2 de vos remarques qui me semblent en contradiction. Vous dites d’abord :
"Le moteur de l’action politique : les utopies sont évidemment centrales, elles sont une source d’inspiration et motive à mener une action politique."
Puis plus loin :
En d’autres termes pour un politique, l’irrationnel, l’utopie, le rêve doit exister, c’est indispensable. Mais cela doit être subordonné à la raison."

---> Par définition, si une utopie est "une source d’inspiration et de motivation" pour l’action politique, cela signifie que cette action politique est "subordonnée" à cette utopie puisque cette dernière la précède (et pas l’inverse).
Cela dit, je note avec amusement que vous associez " l’utopie" à un délire

"Ils l’ont simplement troqué contre une autre utopie et une autre foi : l’Européisme et le mondialisme. Et ce messianisme va nous exploser à la figure tôt ou tard parce que justement il est incohérent et de moins en moins rationnel."

---> Non précisément ! L’Européisme et le mondialisme sont des entités purement matérialistes et destructrices des entités précédentes que constituaient les nations qui elles, précisément, découlent d’une utopie teintée de mysticisme chrétien (cf baptême de Clovis). Il y a une dimension spirituelle accolée aux nations, ce qui n’est pas du tout le cas pour l’européisme ou le mondialisme puisque c’est "l’individu" qui prime, la déclaration internationale des droits de l’homme en étant la charte maîtresse.

Bon, mille excuses, j’ai raté mon coup, je n’ai pas réussi à faire plus court smiley

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