maQiavel maQiavel 5 décembre 2014 14:28

Je me répète, Soral peut être classé dans ce que l’on nomme le fascisme social. Je vais expliquer pourquoi point par point.

Il faut bien comprendre une chose : il ne s’agit pas de dire que Soral est un vilain fasciste, on peut trouver des points positifs au fascisme, surtout s’il est social (c’est mon cas) et en rejeter d’autres.

Gabriele Adinolfi est un faschiste assumé et je le trouve vraiment passionnant …

D’ abord, je répondrai à la plus grande objection, le fait qu’il parle de lutte des classes : il faut savoir que le fascisme reconnait l’existence des classes sociales et que l’une de ses thématique est de mettre fin à l’aliénation du prolétariat, c’est dans ce sens que les divers mouvements fascistes se prétendent « socialistes » et proclament leur volonté d’associer l’affirmation de ce « socialisme » à celle de leur nationalisme.

A la différence de la doctrine du socialisme dans laquelle cette aliénation ne peut cesser que par l’ abolition des classes sociales , la doctrine fasciste prône le dépassement de cette aliénation par la collaboration de classe en créant les cadres d’ un régime corporatif ou salariés et employeurs doivent se trouver réunit au sein de la même organisation professionnelle.

Revenons à Soral : il faut bien suivre cette vidéo pour comprendre de quoi il parle quand il évoque la lutte des classes : la nouvelle lutte des classes, analyse Soralienne. Dans comprendre l’empire, il y’ a un chapitre « Des luttes et des classes » que je considère à titre personnel comme le plus intéressant.

Quelle est la doctrine de Soral sur la lutte des classes ?

D’abord il rejette la conception de la lutte des classes du socialisme scientifique qui s’appuie sur la dichotomie prolétaire /bourgeois, pour en construire une nouvelle s’appuyant sur la dichotomie sédentaire producteur vs nomade parasite.

Le nomade parasite représente la finance apatride spéculative. Chez les sédentaires producteur, on retrouve les grands industriels nationaux, les petits propriétaires des moyens de production et enfin les prolétaires.

Soral prône la collaboration de classe pour les sédentaires producteurs ( on retrouve donc la vision fasciste de la collaboration de classe ) et parle de lutte des classes lorsqu’il s’ agit de la finance (ce qui est aussi une caractéristique du fascisme , il faut se rappeler que le fascisme émerge à la suite de la première guerre et de la dépression économique qui a suivi et a même par son énergie rétablit la situation pour le grand capital industriel , la petite et moyenne bourgeoisie qui était menacé de prolétarisation par l’ évolution économique ).

Donc il parle de lutte de classes mais ne parle pas de la même chose que les socialistes, il déplace simplement le curseur vers la ploutocratie financière, ce qui n’est pas à proprement parlé antagoniste au fascisme, bien au contraire.

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