
J’aimerai revenir sur quelques éléments :
1.Micnet écrit : Vous en faites une question de morale en tout cas, lorsque vous affirmez que ceux qui désirent le pouvoir se servent eux-mêmes et sont les "plus grands individualistes qui soient.
Je dis cela car c’est un avis personnel et non une démonstration !
Et ensuite il écrit par lui-même : Comment pouvez-vous vous imaginer une seule seconde que tous ceux qui ont eu de hautes responsabilités et qui furent de "Grands Hommes" ne l’ont pas désiré très fort pour eux-mêmes ?
Cher micnet, n’avez-vous pas répondu vous-mêmes à votre interrogation ?
Un homme qui désire le pouvoir politique (qui est par définition social) pour lui-même, n’est il pas par définition un individualiste ?
Et je dis que c’ est le pire des individualisme car , même l’ égoïste ( qui est déjà un stade très avancé d’ individualisme ) ne fait que s’ occuper de ses propres intérêts sans forcément être un prédateur , mais là avec l’ homme désirant le pouvoir pour lui-même , on est dans la prise en otage du collectif pour un désir individuel.
C’est bien beau de critiquer les petites gens pour leur individualisme mais il ne faut certainement pas oublier les hommes de pouvoir car dans leur cas, c’est bien plus dangereux …
2. Concernant le lien entre pouvoir, désir de domination et désir d’asservissement, ce que dit Qaspard me semble une évidence, je dirai même un truisme …
Micnet répond qu’il n’existe aucune société libre ( et je suis d’ accord avec cela )et il écrit : « Dans ce cas, oui je confirme : tous les dirigeants et gouvernants ont toujours asservi leur peuple (à des degrés divers). Et alors ? »
Et alors c’ est le vrai problème. Si on considère comme Spinoza que la servitude est notre condition humaine inexpiable, en recherchant la liberté, on se bat contre des moulins à vent. Je veux bien le croire.
Mais Spinoza explique également que le choix n’est pas entre l’aliénation et la liberté, mais entre la servitude joyeuse et la servitude triste.
On peut donc choisir nos servitudes.
Reprenons le fil :
-Le pouvoir asservit
-Le pouvoir le moins oppresseur correspond à un équilibre et à une équitable distribution des forces en présence.
Par exemple le peuple peut se constituer en un contre pouvoir puissant et être capable de se défendre institutionnellement des gouvernants et cela ramène à la rédaction de la constitution et au travail de Chouard …
3.Concernant le cas de Marc Aurèle.
Il y’ a d’autres cas comme celui là dans l’histoire et ces hommes sont à mon sens les seuls grands hommes d’Etat que je connaisse.
Je pense par exemple au très noble Cincinnatus, à qui les sénateurs avaient proposé de rallonger sa fonction de magistrat et de s’attribuer plus de pouvoir et qui l a refusé. Le même, une fois élu dictateur a remplit sa charge avec brio, a rendu sa magistrature avant terme et s’en est retourné labourer son champ …
Mais évidemment on ne peut pas espérer avoir de tels hommes au pouvoir (puisque ceux qui ont le pouvoir sont ceux qui le veulent en général) , la règle donc doit être la méfiance , il faut que celui qui soit au pouvoir craigne d’ en abuser …
Le vrai problème n’est donc pas la qualité des gouvernants, ça c’ est un mythe des idéalistes aristocrates et autoritaristes que de vouloir de bon maitre mais il s’ agit surtout d’ imposer des limites !
Je rejoins donc Qaspard ; La politique n’est pas l’exercice du pouvoir (ça, c’est facile) mais l’art de nous prémunir de l’exercice du pouvoir.
4.Votre interprétation à vous et à MaQiavel est complètement biaisée par un certain prisme que je qualifierais de "chouardien"
En ce qui me concerne je suis un Machiavélien , et c’ est parce que je suis machiavélien que je suis d’ accord globalement avec les propositions de Chouard …
@Qamarad
Bien sur qu’un compromis est possible et c’est le régime mixte …
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe