Merci pour le fou rire que je viens de me taper ! C’est revigorant en ce début d’année et très sain.
En lisant le début du sujet, je me disais : "tiens voilà un truc qui va m’apprendre des petits trucs pour mes futures recherches" (pour la petiote histoire : j’ai fait une conférence il y a peu sur l’origine de nos traditions de fêtes, sur le plan historique et sociologique). Bref. stoppons là le "me and myself.com".
En parcourant les réactions, je me retrouve avec un chapelet d’absurdité niant les réalités historiques et donc, bien loin du travail de chercheur (snif, j’en suis pour mes frais !).
1/ Comparer Robespierre à Staline : mwarf ! retournez à vos études : c’est ridicule et pathétique. Robespierre était un Rousseauiste convaincu. Un utopiste qui pensait (à raison à cette époque) que le petit peuple se faisait totalement bouffer par les puissants. A ce niveau d’ailleurs, il faut remarquer que dans les 3 ordres (noblesse, clergé et tiers état), les représentations étaient assez inéquitables et tenaient compte essentiellement de la capacité financière des élus. Ainsi, dans le clergé on trouvait des évêques, chanoines, et quelques prêtres dont les familles avaient du bien. Quant aux prêtres du petit peuple, que nenni ! presque totalement écartés. Au point qu’en Bretagne, nombre de ces petits prêtres ont aidé qui ça ? les petits nobles sans le sou qui eux étaient également sous représentés. Dans le tiers état, même combat, des marchands, "noblesse de robe" (juges, avocats...), gros fermiers, des notables sans titres mais aucun paysans. Pour en revenir à ce cher Max, il a eu le tort, à mes yeux, de penser que ses collègues révolutionnaires, étaient faits du même moule que lui et totalement désintéressés. C’était là sa triste erreur et son utopie. Ces peignes-culs de la convention pensaient surtout à assoir leurs vénérables fesses dans des fauteuils plus confortables. Vous réduisez Robespierre à un sanguinaire, comme dans nos bons vieux manuels d’il y a 50 ans. Les historiens ont évolué à son sujet et le considèrent maintenant avec plus de mesures.
2/ Les chrétiens sont des saints qui n’ont pas massacré, pas "esclavager" (oui oui, j’invente des mots parfois) alors que les musulmans sont des barbares assoiffés de sang. Mon dieu, mes ancêtres chrétiens se sont retournés dans leurs tombes ! Assumons notre histoire bordel ! soyons honnêtes avec nous même. Reconnaissons les croisades, l’inquisition, la traite des noirs, la colonisation. Et en plus, nos chers chrétiens, après avoir copieusement massacré les habitants du moyen orient lors des croisades se sont massacrés entre eux pendant les guerres de religions ! Joli !
Tenez, un exemple parmi tant d’autres : les conquistadores espagnols n’étaient ils pas catholiques ? N’ont ils pas anéanti des civilisations entières (mayas, aztèques, incas) ? Nos braves marins catholiques n’ont ils pas emmené avec un joli cadeau pour les tahitiens, en l’occurrence la syphilis ? Et par dessus le marché, nos braves chrétiens sont des

Dire que les chrétiens n’ont pas été au cours de l’histoire de grands esclavagistes est un non-sens. Effectivement, toutes les religions pratiquaient l’esclavage. Effectivement l’abolition de l’esclavage est venu plus rapidement chez les "blancs" mais, il y a un gros MAIS. ça n’est pas parce que l’esclavage a été aboli que les noirs ont pu être rapidement traités à égalité avec les braves blancs. Il a fallu plus d’un siècle après l’émancipation pour que certains puissent enfin acquérir un lopin de terre et vivre correctement. La plupart du temps, même libre, ils travaillaient pour une bouchée de pain. Le commerce en était d’ailleurs beaucoup plus lucratif : l’esclave devait être nourri, logé, soigné. Il coûtait cher. Après, libre, il payait sa pitance, son logis et bref, se retrouvait enchainé d’une autre manière. Je vous renvoie au magnifique film avec Brando sur ce sujet "Queimada" où on parle de l’utopie de la liberté pour ces esclaves.
Bref, il y a beaucoup à dire sur ces sujets mais il y a surtout à ne pas nier, et lire, se documenter, ouvrir les yeux et enfin accepter notre histoire sans vouloir porter de jugements à l’emporte pièce sur des choses qu’on ne connait pas !