
Pas simple quand même de faire le chien de guerre et de l’assumer sans regret ni remord.
"On découvre qu’en mars1957, à Alger, Aussaresses a pendu Larbi Ben M’Hidi, considéré en Algérie comme une figure semblable à Jean Moulin, et fait précipiter dans le vide Ali Boumendjel, un avocat engagé auprès du FLN. La thèse officielle donnée par l’armée française était – et reste toujours – que ces deux hommes se sont suicidés. Le scandale est considérable. Aussaresses est déchu de sa Légion d’honneur, sur ordre de Jacques Chirac, et poursuivi par la justice française pour « apologie de la torture ».
RENIÉ PAR SES FILLES, MENACÉ DE MORT
La vie du vieux général bascule. Ses trois filles le renient. L’une d’elles refuse de porter désormais son nom. Son épouse, Odile Charton, une ancienne résistante, qui a fait partie du fameux réseau Brutus de Gaston Defferre, ne quitte plus son lit. Elle meurt quelques mois plus tard. Quant à la seconde famille d’Aussaresses – l’armée –, elle lui tourne le dos. Certains généraux à la retraite – en particulier, un ancien chef d’Etat-major des armées – craignent d’autres révélations, les mettant en cause directement… Aussaresses reçoit des menaces. A trois reprises, il est visé par des attentats : deux fois, un colis piégé est désamorcé sur le palier de son domicile parisien. Et un jour, sur la place de la Bastille, il échappe de justesse à une balle."
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