O Scugnizzo O Scugnizzo 22 avril 2013 20:59

Concernant la Syrie. Il ne s’agit pas de soutenir Bashar, mais ce qu’on appelle le peuple syrien, de le protéger contre une guerre civile. Et ceux s’estimant supérieurs parce-qu’ils auraient dépassés une dualité pro / anti-empire en se basant sur le discours soralien ramènent tous les anti-guerres à des pro-Assad, et tous les pro-Assad à la lecture soralienne. Intellectuellement c’est pas beaucoup plus émancipateur. C’est le désastre d’une guerre civile qu’il s’agit d’éviter, de ne pas la magnifier sous couvert de l’esthétique fantasmée d’une révolution populaire. Pour avoir tourné un peu le Moyen-Orient, de la Jordanie au Liban en passant par Damas, on peut pas dire que ces peuples crèvent de faim !

La seule question légitime n’est pas de savoir si Bashar est bon ou pas, mais de savoir si une guerre civile, avec toutes les très lourdes conséquences d’une guerre (on s’en remet pas en 2 ans) est vraiment nécessaire pour changer le système ? A ceux qui disent que c’est au PEUPLE syrien de le décider, pour être cohérents, ils devraient alors dénoncer l’ingérance extérieure. Et à ceux qui dénoncent l’ingérance extérieure, au vu de la situation ACTUELLE, la solution est le maintien de Bashar au pouvoir

Je citerai 1984, qui semble être un livre apprécié par ici, un court passage à propos de la volonté de révolution de Winston, bien conscient de l’horreur d’une guerre : "c’est inévitable, semblait dire sa voix. C’est ce que nous devons faire sans fléchir. Mais ce n’est pas ce que nous ferons qund la vie vaudra de nouveau la peine d’être vécue." Et d’Alep à Damas, malgré les problèmes, la vie méritait d’être vécue.


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