
UN CHARLATAN DE PLUS : ras le bol ici !!
Après sa retraite en 1988, Beljanski se réfugie à Ivry-sur-Seine, dans un garage qu’il baptise du nom pompeux de Centre de recherches biologiques (CERBIOL). C’est là qu’il met au point ses divers produits, qui sont commercialisés de façon illicite par l’intermédiaire d’une association de soutien : Cobra. Pendant près de quinze ans, malgré la publication de résultats de laboratoire apparemment prometteurs, Beljanski se refuse à révéler la composition de ses produits et refuse de se soumettre aux protocoles de vérification réclamés pour l’obtention des AMM. Comme pour beaucoup de substances, les résultats obtenus par les divers produits Beljanski lors d’expérience in vitro ne peuvent pas être extrapolés à l’individu vivant, et les produits Beljanski n’ont jamais fait la preuve réelle de leur efficacité in vivo.
Peu à peu, Beljanski et les siens s’inscrivent dans une logique de citadelle assiégée, développant une thématique paranoïaque. Beljanski devient le "chercheur persécuté", en butte aux multinationales du médicament et incompris par les autorités médicales.
Dans un courrier du 27 août 1990, le ministre de la Santé Claude Évin condamne sans ambages les produits Beljanski.
Sur le plan scientifique on ne peut qu’émettre les plus expresses réserves sur les revendications de M. Beljanski. Les preuves de qualité, d’innocuité et d’efficacité exigées de tout médicament avant sa mise sur le marché ne peuvent, en effet, résulter de simples témoignages ou de quelques cas non contrôlés.
Ce dossier a été transmis pour étude au groupe de travail spécial mis en place à ma demande pour accélérer l’étude des thérapeutiques de ces maladies. L’analyse des dossiers de vingt-sept patients traités pour infection VIH pendant plus de trois mois n’a pas montré d’efficacité.
Aucun dossier concernant des patients atteints de cancers n’a été adressé par M. Beljanski.
L’association Cobra change de nom pour celui de "La Main tendue", tandis que Beljanski est accueilli par Le Patriarche, qui finance ses recherches et lui procure la population de séropositifs nécessaire. Quelle que soit la valeur des travaux de Beljanski, on ne peut que s’étonner de cette alliance... " Si tu dînes avec le diable, utilise une cuillère à long manche. "
Lucien Engelmajer, un ex-brocanteur, est devenu au début des années 70 le spécialiste de l’aide aux SDF, puis très vite aux toxicomanes. Il a discrètement quitté l’Hexagone en septembre 1998. Dans ses valises, des millions de francs qui ont été détournés dans un méandre de onze associations françaises, de cinq fondations, de onze sociétés civiles, de huit sociétés commerciales ou encore de quatre holdings au Luxembourg… Derrière lui aussi, de lourdes accusations de viols et d’agressions sexuelles.
Pourtant quand en 1974, à Saint-Cezert près de Grenade, Lucien Engelmajer créé « le Patriarche », son association pour accueillir les toxicomanes, il répond à un vrai besoin. « Le Patriarche » soigne et sort de la drogue (avec des méthodes musclées) des centaines de toxicomanes. L’association se développe dans le monde entier puis prend en charge les premiers toxicomanes victimes des ravages du Sida. L’argent afflue. Avec ses dérives.
Aujourd’hui poursuivis, les enfants du « Patriarche » en ont-ils vraiment profité ? Certains peut-être.
Ce procès sera aussi celui de Jean-Paul Seguela. Médecin, ancien député maire (RPR) de Bessières, il était le « Monsieur drogue » du ministre de l’Intérieur Charles Pasqua. Il est accusé d’avoir beaucoup profité de la générosité du « maître ».
un Séguéla, tiens.. proche de Pasqua !!
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