J’ai posé quelques questions pour mieux comprendre votre position 

 

 Extrait ou non de votre phrase vous utilisez bien un concept celui d’"évolution naturelle et normale d’un peuple" et vous le mettez en opposition avec des influences, des pressions étrangères.

Votre réponse prouve qu’en matière de politique, il n’y a effectivement rien de naturel, l’évolution d’un peuple est fonction de facteur culturels, religieux, économiques, sociologiques qui sont tout sauf naturels quand à trouver de la norme là dedans cela me paraît bien difficile.

Est-il possible que les peuples évoluent de manière "autarcique", sans regarder ce qui se passe autour d’eux, sans comparer leurs conditions de vie avec celle des autres pays, sans échanger librement des idées avec des étrangers, l’histoire nous montre que c’est non seulement impossible à long terme mais aussi plus que néfaste pour le pays et sa population.

Question : Soral soutiendrait-il Enver Hodja, petit Staline Albanais qui a isolé son pays durant des décennies, au motif qu’il ne serait pas aligné sur l’empire, si ce régime avait perduré ? Faut-il soutenir le régime de la Corée du Nord pour la même raison ?

Je reste persuadé que les manifestants syriens, libyens, tunisiens, égyptiens, ou yéménites n’ont pas été manipulés de l’extérieur, ils sont sortis dans la rue au péril de leur vie parce qu’ils ne peuvent plus supporter de vivre dans la société qui leur est imposée.

Ensuite qu’ils fassent appel à des soutiens extérieurs s’ils sont mis en prison, mitraillés, bombardés, cela me semble de bonne guerre, si j’ose dire.

Dans les conditions de vie, il y a bien sur la satisfaction de besoins matériels, nul ne songe à le nier mais la liberté de conscience, le droit d’exprimer son opinion, de défendre sa religion ou ses choix de vie individuels me paraissent tout aussi importants.

Enfin, si le régime syrien était si sur d’avoir derrière lui une majorité de la population pourquoi ne laisse-t-il pas les journalistes enquêter et montrer ce qui se passe. Il semble proposer une réforme de la presse telle que les journalistes ne seront plus menacés d’emprisonnement pour avoir critiqué le régime. quel aveu concernant la situation antérieure !