ffi 21 février 2011 04:47

@poetiste
Je crois qu’aucune programmation mentale n’est indélébile. Il est vrai que l’on dit "il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre". Mais ce n’est en général vrai que dans l’immédiat. Dans l’intimité, à plus long terme, les choses se décantes et murissent. Un des moyens les plus efficaces que je connaisse est la méthode Socratique. Parler sous forme interrogative et aussi déverser un flot d’amour. Ne pas penser à la place d’autrui, mais être le ferment d’un processus interne qui poussera l’autre à réenclencher les mécanismes d’interrogation et de recherche qu’il porte en germe.
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Interroger le Coran, n’est pas haïr ceux qui l’aiment. Un musulman ne se réduit pas au Coran, même s’il le chérit. Peut-être que ce livre lui ment ? Que l’amour qu’il lui porte l’enferme ? N’est-il pas paradoxal de devoir punir de la peine de mort celui qui s’en détacherait, alors que les musulmans sont déjà naturellement enclins à l’aimer de naissance ?
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Le Coran, c’est un peu comme les paysages de jeunesse, la terre du pays, cette joie enfantine. C’est cela que le musulman aime, et aussi le catholique et tout homme : les souvenirs de jeunesse qui nous ramène à cette joie initiale d’être en vie. On s’y accroche tous.
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Pour un musulman, quitter le Coran, c’est une sorte de migration mentale, dans un pays inconnu, sans savoir où il va, mais ce n’est pas oublier sa joie enfantine, son ancrage si vital, non, c’est simplement le redécouvrir d’un autre point de vue. C’est redécouvrir le visage de nos pères et mère, sous un autre angle, encore plus beaux et méritants d’avoir su faire face.


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