Paradisial Paradisial 24 juillet 2010 02:03

Au sortir de la guerre la France importait de la main d’œuvre soumise et à bas pris de ses colonies d’antan. Certains étaient embarqués vers l’autre rive sans leur consentement, comme d’autres avant eux avaient été embarqués auparavant pour combattre les nazis, sans l’avoir décidé ni choisit non plus.

Serviles et dociles, les anciens avaient bel et bien participé à l’effort de reconstruction de l’après guerre, et de leur façon, aux trente glorieuses.

Alors qu’il participaient à la construction de grandes agglomérations et à l’extension des chemins routiers et ferroviaires, pas mal d’entre eux furent logés dans presque des bidonvilles. Vinrent par la suite les fameuses SONACOTRA.

Mais oh que non, il ne fallait pas leur accorder davantage : ni les marier avec les filles de l’autochtone, ni leur accorder d’être rejoints par leurs épouses. Ils n’auraient dû que se suffire de masturbation ; ils n’étaient pas assez humains pour mériter le mariage, c’est cela, missiou.

Que je trouve déplorable le sort des vieillards qui pourrissent encore en ces jours dans les SONACOTRA ; déshérités et grandement déshonorés (par leur extrême pauvreté) qu’ils n’osent même plus revenir à leurs pays d’origine.

Le délabrement de l’état social que vivent certains, en banlieues paupérisées, n’est pas plus enviable non plus, indigne autant de la France que des pays d’origine. Le capitalisme croyait pouvoir disposer éternellement de forçats sans avoir à les importer ; il fit alors le nécessaire pour entretenir une fine misère sur place des plus pernicieuses et durables.

Quel éveil culturel ou sursaut de conscience fallait-il espérer d’une masse issue de sa grande majorité de campagnes de pays pauvres, mise ainsi dans de telles conditions (malgré les soi-disant alléchantes couvertures sociales / carottes et suppositoires à la fois) !!!

Autre le nivellement des salaires par le bas, et la satisfaction des besoins en travail peu qualifié et sans mérites, l’un des grands avantages de cette politique est de pouvoir se servir de cette masse recluse et mise au ban pour retourner une partie de la population contre une partie quand la conjoncture se retourne et que sa se passe très mal. Facile dès lors de susciter les relents identitaires et de se chercher des boucs-émissaires que de chercher les vrais coupables qui délocalisent, volent et bradent leurs nations aux lobbies et aux argentiers.

En dressant cet état je ne déculpabilise nullement les victimes de cette grande manipulation, de quelconque des deux bords seraient-elles (ceux de banlieues et ceux d’en face).

Il y eut deux boomerangs : celui du colonialisme, plus celui du capitalisme très pernicieux et sauvage. Les chefs d’orchestre c’est pas dans le parlement qu’ils siègent, mais plutôt en arrières coulisses. Le politicien n’étant qu’un complice exécutant.


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