
J’avais déjà eu l’occasion de faire ma prière du vendredi sur le trottoir de cette même rue.
Ce que je puis en dire, c’est qu’aucun musulman n’apprécierait prier à même le trottoir.
Si les orants sont cantonnés à le faire c’est qu’ils n’en ont pas le choix, la superficie de cette mosquée et de ses consœurs est trop trop réduite, et il n’y est pas des mosquées à la ronde. Toutes d’ailleurs, à cause de leurs superficies infinitésimales, se retrouvent débordées, notamment le vendredi et les jours de fêtes religieuses.
La superficie trop réduite et trop incommode de ces mosquées est due au fait que la plupart de ces mosquées ne sont vraisemblablement que des garages réaménagés. Elles sont loin d’être des cathédrales ou des synagogues.
Les gens font la prière du vendredi à la mosquée qui est à leur portée, tout près de leurs lieux de travail quand il y en a déjà une. Déjà que ces mosquées sont trop réduite, alors là avec une telle affluence, il est normal qu’elles soient débordées. On n’imaginerait pas les orants non plus rebrousser en plein midi les chemins vers leurs lieux de résidence pour effectuer la prière à la mosquée du quartier lorsqu’il y en a déjà une (et qu’elle ne se réduise pas à une cave ou à un garage non plus).
Les orants sur le trottoir baissent souvent systématiquement leurs regards ; épier les passants abolirait leur prière en les distrayant de celle-ci.
Personne ne pense à occuper un lieu public. Une fois la prière effectuée chacun revient vaquer à ses affaires.
La dernière prière de l’Aïd Al Fir (commémoration de la rupture du ramadan) je l’avais effectuée à Paris. C’était au niveau d’une mosquée fréquentée par plein d’antillais. La mosquée était débordante. J’avais été contraint d’enlever mon veston de cuir pour le placer à même le sol du trottoir pour effectuer ma prière dessus.
C’était très convivial et fraternel. Un petit-déjeuner (de rupture) sommaire avait été organisé à la fin de la prière. Je me souviens encore de ce geste amical et très charmant où l’un des organisateurs avait rempli un plateau et l’avait porté vers l’une des voitures de police, à destination des agents qui étaient en train de surveiller le bon déroulement de l’événement, pour qu’eux aussi partagent ce petit-déjeuner avec les orants.
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