Dudule (---.---.62.85) 31 mai 2008 17:28

Oui, enfin, Francis, je le trouve plutôt novateur, ce bouquin :

Ce livre va beaucoup plus loin que ça et est très argumenté.

Un bouquin vraiment à lire, beaucoup plus dense et argumenté que ce petit film, beaucoup trop court, mais qui plante bien le décors.

La thèse du livre :

Les gens ne sont pas stupides : ils ne vont pas renoncer comme ça à une éducation gratuite de qualité, un système de santé performant et gratuit, et autres services publics au nom des délires d’une secte de physiocrates modernes.

Le triomphe de cette idéologie complètement conne (et je pèse mes mots), s’est imposé par le mensonge et la propagande dans nos "démocraties", par la terreur en Amérique Latine ou d’en d’autres pays en voie de développement, ou en profitant de catastrophes naturelles : seul un choc terrible qui laisse la population abasourdie permet d’imposer ce que tout le monde refuserait en temps normal.

Je passe sur les chars de Eltsine tirant au canon sur le premier parlement démocratiquement élu de toute l’histoire de la Russie, qui avait le tort de refuser la "thérapie de choc" imposée par les friedmanesques, le tout sous les applaudissements des médias occidentaux, qui aiment tant la démocratie.

Et je passe sur le friedmanisme imposé par la terreur en Amérique Latine, l’ouragan Katrina, la privatisation de la guerre expérimentée en Irak, etc. Il y aurait tant à dire.

Tout cela parfaitement documenté dans ce magnifique livre, relu par trois avocats pour éviter tout problème éventuel, et donc parfaitement étayé.

La charge est lourde et difficilement contestable. Le critique du Monde" qui traite Naomie Klein de marxiste n’a pas peur du ridicule, celle-ci utilisant plusieurs pages de son livre pour comparer justement le friedmanisme au... marxisme orthodoxe. Peut-être ne lit-on pas les livres que l’on critique au Monde ?

Ce livre est le plus séditieux que j’ai lu depuis bien longtemps.

Arthur Mage : "Avant tout obsédée par la couleur du chat, Naomi Klein ne veut pas voir le travail qu’il accomplit et dont des centaines de millions de ses semblables tirent aujourd’hui profit."

Oh ! Elle le voit très bien, et c’est exactement le problème qu’elle pose : comment plusieurs milliards d’individus accepte un système économique qui ne profite qu’à quelques centaines de million ?

Il me semble que c’est bien vous qui refusez de voir où est la couille dans le potage.


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