Étirév 19 mars 08:02

On s’est beaucoup occupé de la force et de la matière ; on a érigé, sur ces deux mots, des systèmes philosophiques plein de promesses. Cependant, on est resté sur le terrain des hypothèses ; on a entrevu des causes probables, on n’a rien affirmé. La philosophie nouvelle n’a apporté que des négations, ce qui a fait douter de sa valeur ; toute la partie affirmative lui manque : Détruire est plus facile qu’édifier, mais édifier est plus utile que détruire.
Pour fonder une doctrine nouvelle sur une méthode scientifique solide, il faut commencer par définir la « force » et la « matière », il faut savoir comment l’une sort de l’autre, quel est le mécanisme de ce changement d’état, quelles sont les causes qu’il fait naître, les effets qui en résultent.
C’est cette grande histoire de la force dans l’univers que nous entreprenons de faire.
La force, c’est la matière en mouvement.
On observe dans la nature deux espèces de mouvements : des mouvements « spontanés » et des mouvements « transmis ».
Nous ne nous occuperons d’abord que des mouvements spontanés, puisque c’est l’origine de la force que nous allons chercher ; nous ne parlerons que plus tard des mouvements transmis.
Le mouvement spontané apparait dans l’électricité, dans les réactions chimiques, dans la vie.
Ces trois manifestations de la force primitive répondent à une même cause : l’action atomique ; elles ont une même source : la décomposition moléculaire.
NB : LA LUMIÈRE
La lumière est une des conséquences de l’arrêt du mouvement de propagation de la radiation. Tant que le courant atomique circule, il ne tombe d’aucune manière sous nos sens.
C’est une force, mais une force dont nous n’avons pas conscience, quoiqu’elle détermine toutes les actions dynamiques qui s’accomplissent autour de nous. C’est seulement quand les courants s’arrêtent qu’ils se manifestent de différentes manières.
La lumière est une de ces manifestations. Elle résulte du choc de deux radiations lancées en sens inverse et qui se jettent l’une sur l’autre comme deux trains se rencontrant sur la même voie.
Dans la collision, il y a annulation des deux forces au moment de la rencontre, qui s’opère avec lumière et fracas si les courants sont puissants.
Lorsque, dans une machine électrique, deux courants radiants marchent à la rencontre l’un de l’autre, il apparaît une étincelle au moment du choc des atomes qui les constituent. Diminuez ou augmentez l’intensité des courants, vous diminuez ou vous augmentez la grandeur de l’étincelle.
Or, les courants électriques que forment les radiations solaires frappent la partie de la terre qui regarde le soleil. Ces courants, en arrivant à la surface terrestre, rencontrent d’autres courants venant en sens inverse, soit des courants solaires réfléchis. Au moment de la rencontre il y a choc et apparition d’une étincelle. Mais comme les courants sont faibles, l’étincelle est petite ; on peut même dire qu’elle est infiniment petite. Seulement la petitesse est compensée par le nombre. Il y a une multitude d’étincelles infiniment petites.
C’est la somme totale de ces étincelles qui constitue la lumière du jour.
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