perlseb 31 janvier 15:18

Le système de santé, comme l’intégralité de la société mais chut, est vicieux par principe. Jules Romains l’a montré dans sa pièce "Knock ou le triomphe de la médecine". Si la paye est proportionnelle aux nombres d’interventions (médecins payés à l’acte, pharmaciens, laboratoires), alors il faut des gens malades : avoir une population en bonne santé, ça veut dire vache maigre, voire reconversion.

Et on peut généraliser dans tous les domaines. Pourquoi avoir inventé l’obsolescence programmée ? Bien sûr, il y a celle que les clients imbéciles s’imposent eux-mêmes en voulant avoir le portable dernier cri, mais il y a aussi celle consistant à coller plutôt que faire du démontable (sans parler des secrets de fabrication, de la non-interopérabilité, etc...). Non seulement c’est moins cher à la fabrication, mais en plus c’est irréparable, double bénéfice pour le producteur.

Tant que le bénéfice est la règle, alors ceux qui gagnent le plus sont les voleurs et ceux qui aiment le travail bien fait s’en sortent de moins en moins. En informatique, un logiciel sans bug coule la boite, car il n’y a pas d’intervention chez le client. Le pneu inusable est incompatible avec notre modèle (faillite immédiate). C’est aussi la raison du mal être de plus en plus général : le valeur travail est détruite par le profit et le travail qu’on fait n’a plus aucun sens, c’est plus du sabotage.

On devrait payer l’heure de travail et faire des échanges heure coûtante, sans aucun bénéfice. Ainsi, personne dans le système n’aurait intérêt à augmenter la consommation et les échanges (ce qui est la règle absurde de notre système). Dans un système vertueux, plus on veut consommer, et plus on doit travailler. Dans notre système, il "suffit" de voler les autres, en se plaçant en haut d’une pyramide, et la société ne fixe aucune limite pour ce vol, même les impôts n’ont plus aucun sens et ne cherchent plus à le limiter (optimisation fiscale pour les riches).

Les américains ne pourront pas résoudre un tel problème : le capitalisme est leur fierté. Ce qui est triste, c’est que nos dirigeants font tout pour suivre ce "modèle" qui ne marche même pas en Amérique (alors qu’ils ont l’avantage du dollar), mais c’est encore une conséquence d’un système vicieux : les voleurs s’enrichissent sans limite et achètent tous les décideurs avec leur pognon de dingue. Et ils ne payent pas les dirigeants pour que le vol s’arrête... Non, il faut détruire les services publics et les remplacer par un système où le vol, pardon, le bénéfice est la règle.

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