En tout cas, il faut simplement savoir qu’au Congo, et plus précisément dans les deux Congo, le Congo-Brazzaville et le Congo-Kinshasa (ex-Congo belge) l’album "Tintin au Congo" se vend très bien, est très apprécié des jeunes qui n’y voient rien, absolument rien de raciste. Ils sont même très fiers d’avoir le nom de leur pays dans le titre d’une des aventure d’un des plus célèbres héros de bande dessinée.
Et pour les curieux qui souhaitent s’instruire, il faut savoir que dans cet album, Tintin est surnommé « Boula-Matari » (p. 28 et dernière page). Boula-Matari signifie « briseur de pierre » en langue locale Lingala (parlée à Brazzaville et Kinshasa). C’était le surnom donné par les indigènes en signe de déférence et de respect à l’explorateur anglais Sir Henry Morton Stanley.
Et ça aussi les congolais en sont fiers, de voir des mots de leur langue immortalisés dans une aventure de Tintin. Interdire un tel album serait parfaitement débile, il s’en imprimerait sur place presque automatiquement des contrefaçons !
Tiens, par précaution je vais en acheter quelques uns, ça risque de devenir collector si la connerie l’emporte sur le bon sens, ce qui ne saurait plus étonner personne dans ce monde où toutes les valeurs morales sont en train d’être inversées.
