vendredi 21 décembre 2018 - par maQiavel

La « Terreur » n’a jamais existé !

La « Terreur » en tant que telle n'a jamais existé. Voilà une assertion qui ferait enrager n’importe quel progressiste digne de ce nom porté par l’idée de liberté comme la feuille morte par le vent, et qui fait de la « Terreur » la matrice des totalitarismes communistes et Nazis. Ne parlons même pas de ces sympathisants et militants réactionnaires contre-révolutionnaires qui hyperventilent déjà anxieusement rien qu’à l’évocation de la contestation d’un « génocide » pendant la guerre de Vendée et qui, s’ils ne décèdent pas d’un arrêt cardio-respiratoire, voueront aux gémonies, l’immonde négationniste aux yeux injectés de sang tenant un tel propos. C’est pourtant la thèse défendue par Jean-Clément Martin auteur de plusieurs livres sur la période dont « Les Echos de la Terreur. Vérités d'un mensonge d'Etat ».

Pour ceux qui n’auront pas l’audace de se plonger dans cette vidéo nauséabonde, voici un petit résumé des propos abjects tenus par Jean-Clément Martin :

Commençons par dire qu’il n’est pas question pour ce spécialiste reconnu des guerres de Vendée de nier l’ampleur des violences. Voilà rassuré le premier bienpensant venu. Mais il n’est pas question non plus de s’abandonner au grand récit de la Terreur, cette « machine à fantasmes » lancée après la chute de Robespierre. Puisant dans des traditions historiographiques variées, Jean-Clément Martin montre que les violences de la Révolution dans sa phase la plus intense doivent moins à un quelconque « système de la Terreur » qu’à une conjonction de facteurs hétérogènes. La Révolution française ne peut se comprendre que si l’on admet que ce sont les luttes de clans, de factions et de groupes politiques qui dominent. Ce ne sont pas les idées qui gouvernent à ce moment-là, mais les alliances, les tactiques, les compromissions. Jean-Clément Martin refuse les théorisations hâtives au profit d’une analyse factuelle serrée des discours et des pratiques effectives durant la Révolution française. L’auteur se montre très attentif à l’hétérogénéité des pratiques selon la géographie des actes et des paroles mais aussi à la discordance entre ces derniers.

Publicité

Il en conclut que la Terreur ne fut jamais « mise à l’ordre du jour » par la Convention et ne s’est jamais incarnée dans un système juridique cohérent. Si elle fut citée, évoquée, critiquée, demandée et toutes sortes d’autres choses, elle ne fut jamais appliquée comme système de gouvernement. Jean-Clément Martin montre bien les très fortes réticences des Conventionnels quant à la Terreur. La faction montagnarde s’avérait souvent temporisatrice par rapport aux exigences populaires beaucoup plus virulentes. Le cœur du dossier est évidemment la loi de Prairial dite « loi de la Grande Terreur », votée en juin 1794. Entre son vote et le 9 Thermidor, elle fut la cause de la moitié des exécutions ayant eu lieu à Paris depuis le début de la Révolution : sans doute 1 500 mises à mort entre le 14 juin et le 17 juillet. Comme les exécutions étaient publiques et eurent lieu à Paris, elle donna une visibilité inconnue jusqu’alors aux pratiques répressives. Toutefois l’auteur fait remarquer que loi était pensée comme régulatrice des excès : toutes les exécutions ayant lieu à Paris, les comportements abusifs en Province, hors de tout cadre légal étaient amenés à disparaître. Ainsi le décret du 13 mars 1793 qui permettait l’exécution immédiate de l’accusé dans le cadre d’une justice militaire était remplacé. Par ailleurs, les Comités de salut public et de sûreté générale devaient contrôler qui était déféré devant le Tribunal pour exclure les accusations extravagantes, les dénonciations intéressées, etc.

La « Terreur » avec un « T » majuscule fut une notion construite de manière intéressée après la liquidation du groupe « robespierriste ». Ce mythe permet à une bonne partie de la classe politique de l’époque de s’exonérer de ses propres responsabilités dans les massacres et crimes qu’elle a réellement commis. En effet, il a été facile et tentant de faire endosser toutes les pratiques terroristes à Robespierre peint comme un monstre assoiffé de sang, en blanchissant ainsi des ralliés à Thermidor beaucoup plus impliqués dans les exécutions. En l’accusant de tous les maux, la « Terreur » permet de dire qu’un petit courant a entraîné la révolution là où elle ne devait pas aller, dans des excès qui sont regrettables, parce qu’ainsi on jette un voile pudique sur les responsabilités de tous. Mais dans les faits, les pratiques « terroristes », que Jean-Clément Martin ne nie pas, continuèrent à être employées par les Thermidoriens eux-mêmes, non seulement contre les Montagnards mis au pas en avril 1795, mais aussi contre les Royalistes pour réprimer l’insurrection du 13 vendémiaire, quelques mois plus tard.

Cette vulgate diabolisatrice va être amplement reprise dans les discours, les pamphlets, la littérature, l’iconographie, et se diffuser rapidement jusqu’à nos jours.

Sources :

 

 Les voix de l'histoire

« Les facteurs de la Terreur », par Antony Burlaud 

« Démythifier la Terreur  » par Baptiste Eychart

« Robespierre, le grand mensonge » par Marie-Line Vitu

 



46 réactions


  • Jean Keim Jean Keim 21 décembre 2018 09:40

    Cherchez l’erreur, cherchez la terreur.

    À l’époque où la guillotine tournait à plein régime, des dizaines de charrettes remplies de plus d’une quinzaine de condamnés à mort, attendaient leur tour, la place du supplice avait été aménagée avec une sorte de tout-à-l’égout chargé d’évacuer le sang, tant l’odeur devenait intolérable, et toutes ces horreurs se pratiquaient au nom du droit de l’homme et du citoyen.


    • maQiavel maQiavel 21 décembre 2018 09:57

      @Jean Keim

      Personne ne nie que des gens se soient fait guillotiner. D’où l’importance de prendre connaissance de la thèse de Jean Cément Martin (au mieux c’est de le faire dans la vidéo mais bon elle fait 1 heure et je suis conscient que tout le monde ne pourra pas , au pire il y’a le texte ) avant de la contester.


    • Et Hop ! 21 décembre 2018 23:46

      @maQiavel

      La loi des suspects qui permet d’arrêter et de condamner à mort toute personne suspectée de ne pas être favorable à la Révolution, c’est pas de la Terreurrrrr ?

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_des_suspects

      Le Tribunal révolutionnaire de Fouquier-Tinville avec ses actes d’accusation-condamnation préimprimés, avec ses succursales dans chaque département, qui condamnait à mort pour le crime de "modérantisme", c’était pas la Terreur ?

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Tribunal_révolutionnaire

      Le programme de répression-extermination en Vendée, avec les colonnes infernales de Turreau, c’était pas pour provoquer la Terreur, terroriser.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Colonnes_infernales

      Les massacres de Septembre, le siège de Lyon, les représentants en mission, les guillotines qui circulait sur les routes d’une commune à l’autre, avec leur tribunal sommaire, c’était pas pour terroriser le peuple qui était très majoritairement hostile à la prise violente de pouvoir par la Bourgeoisie....

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacres_de_Septembre

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Siège_de_Lyon


    • maQiavel maQiavel 22 décembre 2018 08:11

      @Et Hop !

      Encore une fois (et apparemment c’est le plus difficile à faire passer), sa thèse ne consiste pas à nier qu’il y’a eu des massacres et de nombreuses mises à mort. Ça il faut réussir à l’entendre. Parce que ce n’est qu’en tenant compte de ce fait que la discussion peut commencer sur des bases sérieuses. Ce qu’il dit, c’est que la terreur n’a jamais été appliqué comme un système juridique cohérent et comme système de gouvernement. Tout est dans cette nuance.

      Pour ne pas alourdir mon commentaire, je ne vais pas répondre à chacun de tes exemples, je vais en choisir deux :

      -Tu demandes si la loi du suspect n’était pas de la terreur. Eh bien non. C’était au contraire une loi qui consistait à réguler les excès qui permettaient à certains d’éliminer des ennemis en prétextant des actes contre révolutionnaires  en s’appuyant sur des accusations extravagantes et des dénonciations intéressées. Cette loi consistait à éradiquer ces pratiques arbitraires pour mettre en place des procédures formelles de mises en accusations.

      -Tu parles du tribunal révolutionnaire. Mais c’était précisément à cause de ses abus qu’a été voté la loi de Prairial : il fallait éradiquer les comportements abusifs en Province, hors de tout cadre légal et la seule manière d’arriver à ce résultat était de centraliser les exécutions à Paris pour pouvoir les contrôler. Il s’agit encore d’une action temporisatrice du pouvoir central.

      Idem pour les deux autres exemples sur lesquels je ne reviens pas en détail (pour la Vendée il y’a un lien dans l’article et tout y est dit) : non , ce n’était pas le fait d’une politique de terreur planifiée et exécutée par le pouvoir central. Ce qui n’enlève rien au fait que des massacres ont bien eu lieu.

      Je précise que je ne suis pas entrain de débattre du bienfondé ou non de la révolution, du bien ou du mal, de la justice ou de l’injustice, on pourrait en discuter pendant des décennies mais ce n’est pas le sujet. Restons factuel : a-t-il existé une politique et un système juridique cohérent de Terreur qui a débuté fin mai 1793 et qui a pris fin à la mort des robespierristes ? Jean Cément Martin répond par la négative. 


    • Jean Keim Jean Keim 22 décembre 2018 18:45

      @maQiavel

      Alors le titre de l’article n’est pas judicieux.


    • maQiavel maQiavel 22 décembre 2018 19:40

      @Jean Keim
      Il l’est … pour ceux qui ont su dépasser leur réflexe pavlovien et sont parvenu au choix à la cinquième minute de la vidéo ou au troisième paragraphe de l’article. 


    • Belenos Belenos 23 décembre 2018 19:54

      @maQiavel

      "Personne ne nie que des gens se soient fait guillotiner."

      En cherchant bien sur Internet, je suis sûr qu’on pourrait en trouver.  smiley


    • maQiavel maQiavel 24 décembre 2018 09:02

      @Belenos
      N’empêche que c’est vrai , l’existence des platistes ouvre de nombreuses perspectives … 


    • Belenos Belenos 24 décembre 2018 09:21

      @maQiavel
      En effet, par exemple, comment peut fonctionner une guillotine en l’absence de gravitation newtonienne ? 


    • Belenos Belenos 24 décembre 2018 09:32

      @maQiavel

      De fait, en retirant juste 2 lettres à votre titre, l’article devient : La « Terre » n’a jamais existé ! Hummm, qu’est-ce que cache cette improbable coïncidence ?


  • Mahler 21 décembre 2018 12:52

    MaQuiavel, Poster ce genre d’articles sur ce site c’est vous assurer les foudres d’une bonne partie des lecteurs de ce site, qui sont abreuvés de soral et toute une idéologie historique d’ultra droite réactionnaire moralisante doublé d’un complotisme aiguë (révolution franc maçonne, illuminatis, complot anglais etc. D’ailleurs ils préféreront prendre au sérieux des vidéos youtube de Sigault, plutôt que lire les livres de Jean Clement Martin.


    • maQiavel maQiavel 21 décembre 2018 13:15

      @Mahler

       Oui d’ailleurs mouche du coche (ou quel que soit son nouveau pseudo) ne va pas tarder à débarquer pour expliquer une énième fois à quel point je suis aux ordres du gouvernement. smiley

      Bon, il faut dire que généralement, je m’abstiens de poster certains articles par autocensure, je sais pertinemment qu’au regard des colorations idéologiques du site ils seraient mal reçus, mon rythme de publication a d’ailleurs fort baissé et pourtant ce ne sont pas les sujets intéressants à aborder qui manquent.

      Mais là je suis allé au-delà de mon autocensure, après tout , ago n’appartient pas qu’aux intervenants habituels , il y’a gens qui fréquent le site et qui n’interviennent jamais qui pourraient apprécier. smiley


    • Et Hop ! 21 décembre 2018 23:56

      @Mahler

      Karl Marx a bien montré que la Révolution française était la prise de pouvoir violente par la Bourgeoisie d’affaire et de finance, sur le modèle de ce qui avait été fait en Angleterre sous Cromwell.

      Il a aussi déploré que le régime manufacturier et le capitalislme sauvage se soit installé en France grâce à la Révolution, et qu’il soit beaucoup plus dur pour le peuple qui se retrouvait beaucoup plus pauvre et maltraité que sous la royauté (les petites filles pied nu en haillon qui poussaient les waggonets dans les mines).

      La Révolution a libéré l’usure et aboli tout le droit social, fermé toutes les écoles, tous les collèges, et tous les hospices pour les vendre comme biens nationaux.

      Marx n’est pas un auteur de droite.


  • herve_hum 21 décembre 2018 13:50

    Il y a une citation de Simone Weil qui s’applique parfaitement à Robespierre. Celle disant "croire en l’histoire officielle, c’est croire des criminels sur parole".

    Malheureusement, croire en n’importe quelle autre version officieuse, ne garanti pas quelle ne soit pas le fait d’autres manipulateurs.

    Mais les faits montrent clairement que Robespierre était tout le contraire de ce que l’histoire officielle en à fait. La terreur qu’il exerça, fut surtout contre la bourgeoisie de l’époque, pour avoir voulu défendre un minimum de droits des pauvres, notamment sur les produits de 1ères nécessités, que ceux qui lui coupèrent la tête s’empressèrent de supprimer.

    C’est comme la sécurité sociale et les droits acquis après la 2ème guerre mondiale, faites un sondage auprès de vos proches, vous verrez que la majorité vous diront que c’est grâce à De Gaulle..La méthode est simple, mais très efficace, c’est celle de la récupération !


  • Qamarad Qamarad 21 décembre 2018 14:42

    Merci pour le partage de la vidéo très intéressante. Ce qu’elle nous rappelle de plus évident, c’est que la séquence 1789-1794 est sans doute l’une des plus denses de l’histoire de France. Il faut avoir beaucoup de modestie devant cette matière.

    Le second enseignement plus politique que j’en tire, c’est que Robespierre a sans doute été trop mièvre dans ce bain de complots permanents, mais que l’excès inverse aurait été délétère. Quand les riches et les opportunistes manoeuvrent constamment, arrivera un moment où épuisé psychologiquement, vous ne serez plus en mesure de réagir et que tout ce aurez fait de bien sera récupéré par vos ennemis. Robespierre a trop lâché de lest avec certaines personnes, mais une répression trop brutale des éléments bourgeois aurait pu écourter de la même manière sa propre vie. Le Vénézuela est quelque peu dans la même situation : quelques saboteurs dans le pays profitant des lacunes du pouvoir et du contexte économique réussiront peut-être à retourner la situation au profit de l’oligarchie. La révolution, c’est malheureusement des lendemains qui déchantent trop souvent smiley


    • maQiavel maQiavel 22 décembre 2018 08:34

      @Qamarad
      En effet , c’était une situation ingérable. Ils étaient tous pris dans une dynamique qui les dépassait. 

      Amitiés Qamarad Lénine. smiley


    • Et Hop ! 22 décembre 2018 15:05

      @Qamarad : " Robespierre a trop lâché de lest avec certaines personnes, mais une répression trop brutale des éléments bourgeois aurait pu écourter de la même manière sa propre vie. "

      Il n’y avait que des éléments bourgeois dans les acteurs de la Révolution (et quelques nobles du parti libéral du duc d’Orléans dont le projet était la monarchie bourgeoise anglaise).

      Robespierre avait lui même le profil typique, issu d’une famille de la bourgoisie exerçant des charges royales de justice et de finance, qui constituait 95 % des cadres de la Révolution.

      Aucun député du Tiers État n’était un paysan ou un artisan, ni même issu d’une famille de paysan ou d’artisan.

      La Révolution n’a pas pris une seule mesure favorable au peuple, bien au contraire, elle a commencé en supprimant tout le droit social pour les artisans et les ouvriers, et ensuite vendu à des bourgeois spéculateurs tous les immeubles affectés aux services public (écoles, collèges, hôpitaux, orphelinats,..) ou à son financement (patrimoine immobilier mis en location ou en censives pour financer des oeuvres). Les paysans qui payaient à un seigneur ou à une congrégation un cens annuel très faible parce que jamais réévalué depuis le Moyen-Âge, se sont retrouvés fermiers d’un propriétaire bourgeois libre d’en fixer le prix.

      Si la Révolution avait été populaire, les bien nationaux auraient été donnés en pleine propriété à chacun des fermiers et des locataires, et pas vendus en gros à des bourgeois détenteurs d’assignats.

       


  • medialter medialter 21 décembre 2018 20:04

    PTDR MaQouille qui fait sauter les post smiley Aie aie aie, quelle déchéance


    • nephis 21 décembre 2018 20:55

      @medialter

      Un de mes posts (castanedien en plus^^) a sauté effectivement ; cependant je ne pensais pas que cela était l’œuvre de MaQ. Bref, qu’importe, j’ai l’habitude de la censure !
      Putain, si demain, un « drame » se produisait (certains l’ont prévu avec 1 mois d’avance), vous pourrez parachever votre fameuse compilation.
      Les mecs comme maQ, qui sont loins d’être stupide pourtant, ne comprennent pas qu’à notre époque il est vain de vouloir aménager/récurrer les chiottes : la seule chose de censée à faire consiste à tirer la chasse !


    • medialter medialter 21 décembre 2018 23:19

      @nephis
      Oui j’avais lu ce post, auquel j’avais répondu qu’il ne concernait pas Gilbert smiley Il n’était pas HS, puisqu’il parlait des révolutions comme décadences, ni injurieux envers quiconque. Vraiment très étrange, même si comme toi je m’en cogne. Je suis loin d’être sûr que MaQouille c’est quand même son fil soit étranger à sa suppression, je le trouve bien plus susceptible que d’habitude, sûrement en ébullition à cause du RIC smiley
      *
      "Les mecs comme maQ, qui sont loins d’être stupide pourtant, ne comprennent pas qu’à notre époque il est vain de vouloir aménager/récurrer les chiottes"
      *
      Ha mais non, notre MaQouille est un relativiste. Partant d’un chiotte devant être nettoyé toutes les 300 utilisations, il se contentera d’un chiotte devant être nettoyé toutes les 295 utilisations


    • maQiavel maQiavel 22 décembre 2018 08:06

      @medialter

      Arrête de délirer merdaterre, je n’ai rien fait sauter du tout, je n’ai même pas vu vos posts. Je ne signale même pas les coms qui m’insultent copieusement alors je ne vois pourquoi je ferais sauter des posts qui, selon tes propres dire, n’étaient injurieux envers personne ? Ce n’est pas mon style …


    • nephis 22 décembre 2018 09:18

      @medialter

      Ha mais non, notre MaQouille est un relativiste. Partant d’un chiotte devant être nettoyé toutes les 300 utilisations, il se contentera d’un chiotte devant être nettoyé toutes les 295 utilisations

      Le relativisme de maQ se traduirait donc pas une obsolescence anticipée du chiotte en quelque sorte. smiley


    • nephis 22 décembre 2018 09:23

      @maQiavel

      Bonjour maQ,

      J’aurai tendance à vous croire : cette manière d’agir ne correspond clairement pas à votre style. Viel Glück avec le RIC que je soutiens si cela peut nous permettre de rafler quelques étoiles jaunes. smiley


  • nephis 21 décembre 2018 21:09

    La « Terreur » n’a jamais existé. À quand un article intitulé : La « $… » n’a jamais existé ? smiley


  • PumTchak PumTchak 21 décembre 2018 22:09

    La question n’est pas de savoir si la terreur a existé, ou pas, mais pourquoi elle s’exerce. La terreur est liée à tout processus idéologique. Passer d’une société de castes à une société d’égaux en condition et dignité, n’est pas simplement un processus de décision, mais surtout de transformation, qui fait toujours mal à certains qui n’y ont pas intérêt.

    Il y a eu de la terreur dans la Chine de Mao et dans la Russie des bolchéviques. Après, c’est une autre histoire que de savoir si le communisme mène au paradis ou à l’enfer sur le terre.

    Il suffit de voir les GJ : Jacline Mouraud est menacée de mort : on lui impose la terreur. Elle est comme Cauchy, réformiste, elle espère pouvoir avec le système améliorer le sort des individus. La vague révolutionnaire (on "transformationniste", peu importe) des GJ, sait que la solution ne viendra pas avec le système politique et médiatique actuel : ce sont des changements bien plus profonds qui sont nécessaires pour espérer améliorer le sort des individus. Les transformationnistes imposent donc la terreur à J Mouraud, une façon de la retenir, et en dépit de la sincérité de sa démarche, en attendant que les GJ prennent la main, ou le poids sur le système et le faire plier. Comme disait Ludosky : "il faut monter le volume", en vue d’un changement des rapports de forces.

    Et Macron, lui-même, ne cèdera pas à la supériorité des arguments des GJ, mais uniquement à la terreur imposée par le mouvement sur sa situation et son ambition personnels.

    C’est la même chose que la violence : elle est utilisée par la gouvernement pour salir les aspirations des GJ, qui continuent, malgré 9 morts parce qu’ils savent que le violence est inévitable. L’opinion publique l’a bien compris, puisqu’elle continue à soutenir et qu’elle sait qu’une manifestation pacifique et totalement inutile.

    Enfin, il y a une autre façon d’appréhender la terreur : celle insurrectionnelle comme réponse à celle légale. La noblesse imposait la terreur par le droit et la force. Le clergé l’imposait aussi sur la pensée.

    La terreur par la pensée est à l’oeuvre ces jours ci contre Chouard et son RIC. Le clergé médiatique cherche à criminaliser Chouard aux yeux de l’opinion publique, en l’associant aux diables de l’extrême droite et du complotisme.


    • maQiavel maQiavel 22 décembre 2018 08:13

      @PumTchak

      Il faudrait définir la terreur. S’il s’agit que , pour un pouvoir central , d’instiller à des populations la crainte de la répression si elle se soulève, alors la terreur existe au moins depuis la révolution néolithique et l’émergence des premières civilisations. Dans cette acception , on pourrait même dire que la terreur est même consubstantielle à la civilisation : un pouvoir que les populations n’auraient aucune crainte à désobéir ne serait pas en mesure de maintenir l’ordre public inhérent à la bonne marche d’un Etat, il y’aurait tout le temps des insurrections …

      Je ne dis pas que c’est bien ou mal mais que c’est la norme.


    • PumTchak PumTchak 22 décembre 2018 11:27

      @maQiavel

      mais que c’est la norme. C’est un fait, pas une norme. Punir un enfant parce qu’il a fait une bêtise dont il ne comprend pas la gravité est un recours, faute d’autre moyen. Une nécessité de situation ne fait pas la norme "il faut punir les enfants".
      De même, un système de terreur n’a pas vocation à maintenir durablement une société, même si cela existe (Corée du Nord, Arabie Saoudite...), mais il advient (peut advenir), durant sa transition, ce qui est arrivé avec Robespierre, comme l’explique Qamarad à 14:02. Après, l’histoire n’est pas faite pour rejuger s’il a eu raison ou tort, mais comprendre comment cela s’est passé.

      Sinon, le reste de votre commentaire aurait été plus pertinent en entame de votre texte, plutôt que votre titre qui nie l’évidence et votre ouverture qui convoque des contradicteurs imaginaires pour compliquer l’accès au sujet.


    • maQiavel maQiavel 22 décembre 2018 11:52

      @PumTchak

      Si la terreur est le fait, pour un pouvoir, d’instiller à des populations la crainte de la répression si elle se soulève, c’est un état habituel, régulier et conforme à la majorité des cas. En d’autres termes, c’est une norme. Je ne comprends pas la logique qui consiste à opposer le fait à la norme puisqu’un fait peut-être une norme.

      Mais là, nous parlons de la terreur avec un petit « t ». Dans l’article, il est question de la Terreur avec un grand « T » et qui se réfère à une pratique de gouvernement bien caractéristique pendant une période spécifique de la révolution française. Et bien , justement , la thèse de Jean Cément Martin est que cette Terreur n’a jamais existé. Nier l’évidence, ce serait nier les massacres qui ont été commis , ce que personne n’a fait.

      Bizarrement, les contradicteurs imaginaires convoqués dans le texte se sont rapidement manifestés, allez y comprendre quelque chose. Soit j’ai le pouvoir de matérialiser des illusions , soit ils existaient vraiment … smiley


    • PumTchak PumTchak 23 décembre 2018 00:42

      @maQiavel

       

      c’est un état habituel, régulier et conforme à la majorité des cas.

      En France, il existe un système répressif (on est en pleine illustration) et de censure sur internet et les réseaux, ainsi que d’intimidation de la pensée, dévolue aux médias. A discuter, mais j’admets qu’on puisse parler de tyrannie ou dictature, au lieu de démocratie pour la France. Cependant, on peut hurler "Macron, démission". Promenez-vous à Pyongyang avec une pancarte "Kim Jong-Un, démission" ou à Riyad avec "MBS démission", vous savez d’avance que vous ne voulez plus vivre. Il y a un peu plus qu’une différence de degrés, mais bien de nature.

      La terreur (petit ou grand t, comme vous voulez), ce sont les actions commises par le Comité de Salut Public. Ce sont les décrets autorisant les tueries et destructions en Vendée et les lois autorisant y compris des vendéens qui ont fuit leurs maisons et se sont réfugiés dans des villages de Bretagne et Normandie. C’est la création du tribunal d’exception et les décrets autorisant les arrestations arbitraires et exécutions sommaires, couvrant les massacres, comme celui de septembre. On sait bien que la situation interne avec les rébellions et externes avec les guerres était agitée, mais il reste que le régime s’est maintenu par la terreur.

      Jean Clément Martin, modère la responsabilité de Robespierre. Je ne suis pas historien, je ne trancherai pas sur la responsabilité plus ou moins engagée des uns et des autres, entre Hébert, Saint Just, Barère, Danton, etc…


    • maQiavel maQiavel 24 décembre 2018 09:24

      @PumTchak

      La terreur (petit ou grand t, comme vous voulez),

      ------> Non , pas comme je veux car ça change tout. La Terreur avec un grand T relève précisément d’actes de gouvernements spécifiques et d’un système juridique cohérent mit en place par le comité de salut public. Et c’est bien elle qui n’a jamais existé selon Jean-Clément Martin. Vous parlez de la Vendée, mais il s’agissait surtout pour le comité de salut de mater une insurrection ( comme n’importe quel gouvernement central le fait dans des zones insurgées depuis Mathusalem ) et non de la mise en place d’une politique de terreur. Quant aux tribunaux d’exception, l’action du Comité de Salut Public a surtout été temporisatrice , cfr la réponse que j’ai faite plus haut. Maintenant, si on considère que les morts et les massacres qui ont eu lieu entre l’été 1793 et l’été 1794 relève de la terreur , alors il faut aussi considérer que le morts et les massacres qui ont eu lieu à partir de 1788 à 1815 relèvent de la terreur. Ou alors il faut expliquez en quoi est sont si spécifiques les massacres qui ont eu lieu lorsque le comité de salut public était en charge.

      Mais si vous voulez parlez de terreur avec un petit t , je veux bien admettre qu’il y’en ait eu une sous le comité de salut public mais il en existe dans n’importe quel type de gouvernement depuis que les humains sont sorti de la préhistoire ,particulièrement en période de guerre , il n’y a pas d’ordre sans terreur dans des sociétés rassemblant un grand nombre d’individu.


  • Perre Sanders 22 décembre 2018 01:29

    C’est quoi son prochain sujet, à cet héroïque historien ? Les chambres à gaz ?


    • maQiavel maQiavel 22 décembre 2018 08:08

      @Perre Sanders

      Non. L’existence d’un cerveau chez Pierre Sanders. Sujet hautement polémique, les controverses sont nombreuses.


  • Belenos Belenos 22 décembre 2018 04:14

    Le titre à l’emporte-pièce ne rend pas clairement compte du propos de Jean-Clément Martin, lequel consiste surtout à tenter de disculper Robespierre des exactions commises dans les années 1793-1794. Ca peut se discuter (la période est confuse), mais cela n’est pas le sens que la plupart des lecteurs donneront à la formule du titre. En effet, les gens comprendront que le gars prétend que les événements de la "Terreur" n’ont pas eu lieu. Si un titre un peu provocateur attire l’attention, un titre trop provocateur la détourne vers l’indignation et le débat est alors impossible. Le résultat était prévisible (et d’ailleurs prévu dans l’introduction). 


    • maQiavel maQiavel 22 décembre 2018 08:17

      @Belenos

      Le titre est en effet provocateur et a effectivement pour but d’attirer l’attention ( il n’en est pas pour autant faux , par ailleurs il suffit de lire le troisième paragraphe l’article et d’écouter les 5 premières minutes de la vidéo pour comprendre que Jean Cément Martin ne nie pas qu’il y’a eu des violences et des massacres ). Mais quel que soit le titre que j’aurais mis, je ne pense pas que le résultat aurait été différent, la simple évocation de la révolution française provoque sur les intervenants de ce site des réactions pavloviennes qui se divisent entre paranoïaques du grand complot et nationalistes contre-révolutionnaires, de toute façon ça ne changera pas. Il existe une troisième catégorie, absente sur ce site mais que je connais très bien, constitué de libéraux progressistes qui , eux aussi réagiraient de façon pavlovienne puisqu’il font de la terreur la matrice des totalitarismes.

      Un titre plus sophistiqué mettant en avant la grande complexité de cette période historique n’aurait pas épargné les réactions pavloviennes et n’aurait pas attiré les gens qui n’appartiennent pas à ces catégories. Finalement, il n’y aurait eu aucun avantage. Il m’a paru avantageux d’utiliser ce titre putaclic pour au moins frapper l’œil de gens qui n’ont pas construit de vision idéologique de ces événements et qui, par curiosité, liraient le contenu de l’article et regarderaient la vidéo. 

      Sinon la thèse de Jean-Clément Martin va beaucoup plus loin que la simple disculpation de Robespierre. Les massacres et les mises à mort ont commencé bien avant la période dite de la Terreur (ça a commencé en 1788 ) et se sont poursuivies bien après. Guerre de Vendée mise à part, cette période n’était pas non plus la plus meurtrière. Jean-Clément Martin explique dans son livre que l’invention de la « Terreur » a aussi permis de faire oublier que la République est née dans le sang pour attribuer les violences aux excès d’illuminés qui ont pris le pouvoir pendant une parenthèse historique. Les choses sont bien évidemment beaucoup plus complexes que cela et la période incriminée n’a rien de si spéciale au regard de l’ensemble de la période révolutionnaire.



    • maQiavel maQiavel 22 décembre 2018 08:32

      @Belenos

      Vous nous rédigerez, en punition de votre incitation à la paresse intellectuelle, une dissertation de 20 pages sur le thème brûlant d’actualité : "Alexandre le Grand, conquérant ou visionnaire ?" Avec des citations en grec et en latin.

      ------> Pour répondre à cette boutade, je dirai que pour comprendre le présent , il faut connaitre le passé , c’est encore plus vrai lorsqu’on a une approche historiciste.

      Les leçons que je tire de l’invention de la terreur se situent surtout au niveau des mécanismes d’incriminations et de diabolisation, je vois là le prélude d’un phénomène qui a été usé jusqu’à la corde au XX siècle et dans ce début de XXI siècle. Je pensais que ce phénomène était né avec le tribunal de Nuremberg et les instrumentalisations idéologiques qui en ont été faites mais ils n’ont fait qu’accentuer un phénomène de diabolisation préexistant. Finalement, que sont les Milošević, les kadhafi, les Habyarimana ou les Assad si ce n’est des petits Hitler en puissance ? Eh bien l’invention de la terreur m’a fait comprendre qu’ils sont surtout des Robespierre en Puissance.

      Prenons l’exemple d’Assad : la quasi-totalité des massacres en Syrie lui sont attribués par les élites occidentalistes. Et elles attribuent à l’EI le peu de massacres qu’elles n’attribuent pas à Assad (et elles considèrent qu’il en est de toute manière responsable puisque ce serait la violence de sa répression qui serait à l’origine de l’EI dans leur narrative). De toute cette période de guerre qui va de 2011 à aujourd’hui lui, ces gens ne retiennent que la période 2011-2012 et en font le nœud de compréhension de la guerre syrienne pour pouvoir formuler qu’Assad massacre son peuple. Elles évacuent toute complexité d’une guerre qui se joue à plusieurs échelles, qui est multifactorielles et qui contient un nombre conséquent d’acteurs, pour créer une sorte de période de « Terreur » qui permet de rejeter la responsabilité de l’ensemble de la situation au « Tyran » de Damas assoiffé de sang et de sauver une rébellion née d’un printemps révolutionnaire et démocratique. Ce récit marche un peu moins bien aujourd’hui mais jusqu’à la chute d’Alep, il était d’une vigueur extraordinaire dans les médias dominants. Je ne suis pas entrain de faire d’Assad un innocent qui n’a aucune responsabilité sur la situation de la Syrie ou de le comparer à Robespierre sur le plan idéologique et politique (ils n’ont rien à voir ) mais c’est le mécanisme de diabolisation qu’il y’a en commun qui attire mon attention.

      Et là, je ne prends que l’exemple de la Syrie mais on retrouve cette mécanique à plusieurs reprises. C’est comme si avec l’invention de la Terreur est né une matrice idéologique servant de grille de lecture indispensable à la narrative d’événements au cours desquels ont lieu des massacres de population mais qu’il faut tout de même sauver, du genre « la révolution française est une magnifique ode à la liberté et à la modernité mais un affreux tyran et ses ouailles l’ont monopolisé une petite période pour organiser de terribles massacres ». 


    • Belenos Belenos 23 décembre 2018 00:22

      @maQiavel
      "Jean-Clément Martin explique dans son livre que l’invention de la « Terreur » a aussi permis de faire oublier que la République est née dans le sang pour attribuer les violences aux excès d’illuminés qui ont pris le pouvoir pendant une parenthèse historique."

      C’est très plausible. Mais il faut aussi avoir conscience qu’il n’y a pas 1 français sur 20 qui soit capable ne serait-ce que de dater et décrire la Terreur selon la définition académique que conteste Jean-Clément Martin (la plupart des gens se souviennent seulement des scènes qu’ils ont vu dans des films sur la révolution mais sans pouvoir leur donner une articulation historique précise). L’histoire est un mensonge... qui n’est même plus correctement enseigné. Du coup, c’est encore plus difficile d’être révisionniste.  smiley

      Je m’imagine en parler à quelques jeunes que je connais :
       Ah au fait, tu sais, la période sur laquelle tu as été interrogé au BAC il y a 2 ans...
       Non, m’en souviens plus.
       Mais si ! Je t’avais aidé à réviser. Tu avais eu du mal à te souvenir des dates. ’La Terreur’, ça te revient ?
       Peut-être, je sais pas, ça parlait de quoi ? 
       Rhoo, pendant la Révolution... !!
       Ah oui, quand ils ont coupé la tête à Louis XIV ? Oui et bien quoi ?
       Heu, c’était Louis XVI, pas XIV... 
       De toute façon ils sont morts tous les deux. Et pourquoi tu me parles de ça maintenant ?
       Eh bien, heu, parce que j’ai vu un historien qui dit que... enfin, que, bon, en résumé, hein... que la Terreur n’a jamais existé...
       Cool ! 
        smiley


    • Belenos Belenos 23 décembre 2018 00:29

      "des scènes qu’ils ont vuES" (rogntudju !!)


    • Belenos Belenos 23 décembre 2018 05:30

      @Zatara

      Je suis très prudent avec le présupposé d’une ingénierie séculaire (ou millénaire) portant à tenter de deviner les pensées secrètes de personnes puissantes et invisibles, qui auraient tout prévu pour manipuler les "masses" sur un très long terme. Si ça existe nous n’en savons rien car ceux qui savent ne diront rien et seuls parleront publiquement ceux qui aiment faire semblant de savoir pour se donner un genre. Certes, ce sont toujours les vainqueurs qui écrivent l’histoire et il faut bien entendu, ici comme ailleurs, se demander quels sont les individus ou les groupes qui ont tiré leur épingle du jeu et ont pu se tricoter une réalité sur mesure. Mais il ne faut pas penser systématiquement que ce tricotage est à 100% stratégique. Simplement, chacun se construit la réalité qui lui convient le mieux et une tendance dominante finit par s’imposer selon le jeu des forces et du nombre. Actuellement, par exemple, Robespierre semble sympathique à certains de nos contemporains au point de le faire apparaître comme un figure tutélaire ; tandis que d’autres personnes ne peuvent clairement pas le sentir et s’évertuent à en faire l’inventeur du crime contre l’humanité. Des deux côtés, les plus véhéments ne sont pas toujours les mieux informés ni les plus intéressés par les faits. Simplement, certains trouvent qu’il a une sale tronche (à mon avis, ceux qui ont fait cette horreur ne l’aiment pas beaucoup. http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/files/2013/12/robespierre-530x469.jpg ) tandis que d’autres jugent qu’il a une belle écriture ( http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/05/18/01016-20110518ARTFIG00613-la-france-va-garder-les-manuscrits-de-robespierre.php )
      L’humanité passe une bonne partie de son temps à s’inventer des raisons pour justifier ses instincts (c’est peut-être ça, son premier crime contre elle-même). 


    • Belenos Belenos 23 décembre 2018 19:46

      @Zatara

      "mais par pitié ne parlez pas d’humanité"

      Vous faites appel à mon humanité, là ?  smiley


    • Belenos Belenos 23 décembre 2018 19:51

      @Zatara
      Une fois qu’on a dit "les gens", "la population", "les personnes", pour ne pas se répéter et quand le propos est général, on dit "l’humanité". C’est simplement désignatif et non évaluatif dans mon propos présent. 


    • maQiavel maQiavel 24 décembre 2018 09:35

      @Belenos

       

      L’histoire est un mensonge... qui n’est même plus correctement enseigné. Du coup, c’est encore plus difficile d’être révisionniste.

      ------> Tout à fait d’accord. Et je rajouterai qu’il est plus difficile d’être révisionniste de certaines périodes plutôt que d’autres. C’est même particulièrement difficile pour une période en particulier … smiley

      C’est très plausible. Mais il faut aussi avoir conscience qu’il n’y a pas 1 français sur 20 qui soit capable ne serait-ce que de dater et décrire la Terreur selon la définition académique que conteste Jean-Clément Martin (la plupart des gens se souviennent seulement des scènes qu’ils ont vu dans des films sur la révolution mais sans pouvoir leur donner une articulation historique précise).

      ------> Ah mais j’en suis bien conscient. Mais vous savez, ça ne concerne pas que les faits historiques. Pas 1 Français sur 20 ne s’intéresse à l’euro non plus par exemple, les gens ignorent à quel point cette monnaie structure l’environnement macroéconomique au sein duquel ils évoluent , raison pour laquelle les discours de FA sur cette question pendant la présidentielle paraissaient si abstrait au quidam.

      Plein de choses n’intéressent pas les gens , c’est certain …


    • Belenos Belenos 24 décembre 2018 10:12

      @maQiavel
      Cependant... j’aurais dit la même chose du RIC il y a un mois... et pourtant une partie des Français va en parler ce soir en famille autour de la table du réveillon de Noël. 


    • maQiavel maQiavel 24 décembre 2018 11:18

      @Belenos
      Le Kairos , toussa … 


  • ged252 22 décembre 2018 12:22

    Les "sans culottes" ce n’est pas seulement les gens pauvres, s’ils ont été appelés ainis, c’est pour dire " gens sans honneur, sans dignité, sans pudeur, sans honnettété"

    .

    C’est l’équivalent de l’extrème gauche aujourd’hui.


    • Belenos Belenos 23 décembre 2018 00:31

      @ged252
      A ne pas confondre avec les vendeurs de pantalons à une jambe. 


  • herve_hum 7 janvier 2019 14:56

    Excusez cette aparté à votre article, mais vu le délai de ma réponse à notre dernière discussion, je pense que c’est le meilleur endroit pour être certain que vous la lisiez.


    vous écrivez

    "Obtenir le plus de quoi exactement ? Parce qu’obtenir le plus dans l’absolu ça ne veut rien dire, les processus sociohistoriques sont trop complexes, on peut obtenir plus d’une chose et moins d’une autre chose."

    Notre discussion tourne autour de la souveraineté, dont la définition ne peut être changée sans vider le mot de son sens, où il n’en reste alors que l’illusion, l’image de celle ci, telle la souveraineté de la reine d’Angleterre sur ses sujets. Il lui reste toujours ses propriétés (qui a la même fonction), mais plus la réalité de la souveraineté, je le répète, elle n’en conserve que l’image. C’est la même chose pour la souveraineté populaire, mais là n’est pas votre question !

    Un rapport est une relation entre au moins deux valeurs de sens inverse. La notion d’absolue ne porte donc pas sur ce qu’une personne peut obtenir le plus ou moins, mais uniquement sur la totalité du rapport. Autrement dit, en absolue, ce qu’il est possible d’obtenir, c’est la totalité de la valeur mise en rapport, soit donc, 100%. Mais dans ce cas là, il n’y a plus de rapport du tout et ce derrnier n’est plus qu’une illusion, une image !

    Pour préciser un peu le sujet, il faut comprendre que la souveraineté traite fondamentalement du temps de vie des êtres et de la maîtrise qu’ils en ont d’une part, corrélé aux moyens qu’ils disposent de le valoriser d’autre part. Autrement dit, d’en tirer profit. Sans cela, la notion de souveraineté est vide de sens (tout comme la propriété).

    Votre souveraineté est donc totale, si vous pouvez décider de votre temps de vie et disposez des moyens pour satisfaire vos besoins, mais dès lors où vous devez céder une partie de votre temps de vie à autrui et que vos moyens seront limités, alors, votre souveraineté sera d’autant limité. Et à ce jeu là, en collectivité, plus vous êtes fort, moins vous aurez à céder tout en disposant de plus de moyens et plus vous serez faible et plus vous devrez céder tout en disposant de moins de moyens. C’est factuel !

    L’absolu du rapport, c’est que, l’accroissement des moyens et de la liberté des uns qui fonde le sens de la souveraineté (tout comme de la propriété), est permis par la restriction des moyens et liberté des autres. Peu importe l’évolution sociohistorique, celle ci ne rendant compte que de l’évolution de ce rapport.

    Historiquement, les luttes de classes tournent quasiment toutes autour de ce rapport de partage des richesses produites et dont l’impôt définit l’assiette. Vous pouvez remarquer combien les plus grandes révolutions et guerres sont provoquées par la remise en question de ce rapport, essentiellement, parce que la capacité de prélever l’impôt est la preuve ABSOLUE de la souveraineté relationnelle de celui qui la perçoit, sur celui qui la paie. Autrement dit, de la domination de l’un sur l’autre, de son pouvoir de prédation et de l’acceptation de l’autre de cette prédation.


Réagir