Un déhanché "pornographique" qui choque l’islam indonésien
Le Dangdut, vous connaissez ? À l’origine, c’est un mélange entre les tablas indiens et la flûte persane. Mais dans les années 1970, Rhoma Irama modifie cette tradition folklorique. Mêlant des textes musulmans et des citations du Coran à un son rock et métal, il fait des adeptes. Les musulmans indonésiens ne lui posent pas de problème car il est l’ami du dictateur Suharto. En revanche, l’artiste Inul Daratista a vu une fatwa s’abattre sur elle parce qu’elle a osé révolutionné le Dangdut en y ajoutant des déhanchés jugés immoraux. Les islamistes voient dans le Dangdut une perversion dangereuse venue de l’Occident et ont ainsi caillassé une salle ouverte pour le magazine Playboy. Dans le premier foyer musulman au monde, on ne joue pas avec la tradition, surtout si c’est pour en faire un art "pornographique"...