A propos de cette fameuse sex tape qui fait grand bruit, tout est parti d’un long article publié le 29 avril dans le très influent, sérieux et réputé New York Times (et immédiatement relayé par l’AFP).
Chaque année, Jimi décroche son “pseudo-scoop” repris en coeur par tous via la puissance dévastatrice de la toile. Il y a trois ans, un livre nous annonçait que le musicien avait très intimement connu Brigitte Bardot (affirmation non vérifiable à ce jour...et aussitôt réfutée par la dame), on eut droit ensuite à Quentin Tarantino prêt pour un biopic (rapidement démenti par l’intéressé), puis ce fut l’hymne gallois dont Agarovox s’était fait l’écho (abracadabrantesque supercherie mais entre-temps le site marchand contenant le titre avait reçu 35 millions de visites...).
Maintenant, le déferlement est en route pour cette soi-disant sex tape disponible à la vente et pour laquelle, d’après les images qui circulaient déjà sur le net il y a quelques années, je n’accorde absolument AUCUN crédit.
Pamela Des Barres et Cynthia Plaster Caster qui interviennent dans le document sont deux célèbres super groupies des 60’s qui ont trouvé là le moyen de revenir momentanément dans l’actualité en étant associées à cette sulfureuse affaire (moyennant paiement puisque leur interview dans la vidéo a été rétribuée). Ces deux femmes ont toujours été liées au sexe et au rock (rien de mal à cela) donc c’est une aubaine pour elles. Cynthia a son site rigolo où elle vend ses t-shirts et des copies de ses moulages de sexe des rock stars tandis que Pamela a sorti sa biographie. Aucune n’a couché avec Jimi mais là n’est pas la question ! N’importe quel fan verra tout de suite que ce n’est pas Jimi Hendrix. Les autres peuvent facilement tomber dans le panneau (comme tous ceux qui ont cru l’an dernier reconnaître à coup sûr le guitariste jouant l’hymne gallois...). Des clônes de Jimi (avec bandana, coupe afro et bagues) c’est pas ce qui manque : en 1968 comme aujourd’hui.
Force est d’admettre que c’est un énorme coup de promo pour la société Vivid Entertainment Group qui a économisé des millions de dollars en publicité au détriment de l’image du guitariste. Il est vrai que l’aura sexuelle qu’il dégageait et avec laquelle il a toujours joué a plus que favorisé cette imposture. Ce qu’ont bien saisi les responsables de Vivid !
Sachez que la Jimi Hendrix Foundation ainsi que la société Experience Hendrix (elle détient les droits du musicien) viennent de publier chacune un communiqué où elles confirment leur désapprobation sans équivoque et promettent de ne surtout pas en rester là...
Et récemment le frère de Jimi, Leon Hendrix vient aussi de s’exprimer très clairement :
"Yes, he had many female fans during that time and some may have been filmed. But this one is not Jimi Hendrix...". Leon Hendrix has issued a statement claiming that the recently revealed sex tape of the guitar hero was a fake.
Yazid “Jimi’s Back” Manou