Toutes les guerres rendent fous les soldats généralement très jeune entre dix-neuf et vingt et quelques années. J’ai mis deux ans à me remettre de la guerre d’Algérie. Non pas des souffrances que j’avais endurées mais de celles que j’avais fait subir. Certains de mes camarades ne s’en sont jamais remis. Dans sa pièce Andromaque, Racine fait dire à son héros guerrier :
"Vaincu, chargé de fer, de remors consumés
Brûlant de plus de feux que j’en ai allumés."
Racine et les poètes et écrivains anti-guerre m’ont aidé à remonter la pente de la raison. Je les en remercie.
Et pourtant, pourtant, au hit parade des nations, la guerre a toujours un tel succès !