vendredi 23 septembre 2011 - par
Dis Anne Sinclair, pourquoi tu souris tout le temps ?
Ce sourire continuel, inoxydable... Est-ce une défense, ou le signe de votre indifférence ? La réponse arrogante de la caste des nantis ? (François Morel sur France Inter, le 23 septembre 2011)
D’autres voient dans le couple Sinclair Strauss-Kahn une réminiscence du couple mythique Signoret Montand. Est-ce bien raisonnable de comparer Yves Montand à Dominique Strauss-Kahn et Simone Signoret à Anne Sinclair ? Un ange passe...
chevalsauvage nous en dit davantage sur cette audacieuse comparaison :
« Les plus âgés d’entre nous (no offense, Lady Ann) se souviendront peut-être de l’amour fusion que Anne Sinclair (ainsi que son compagnon de l’époque, Yvan Levaï) entretint avec la paire Signoret-Montand au temps de sa gloire, gloire qui jamais ne périclita à ses yeux.
cela passa par des entrevues, des débats, et des interviews télévisés, chaque occasion sembla bonne pour le couple de journalistes d’exprimer au grand jour sa passion dévorante pour le légendaire couple d’artistes, tout au long des années quatre-vingt, notamment.
nous les vîmes ainsi deviser, tous les quatre dans l’appartement bohème de la place Dauphine, bien des liens de complicité, sinon d’amitié, donnèrent la sensation que la trame de leur relation fut forte, leur engagement idéologique commun (que Montand changeât d’orientation philosophique, pour une autre plus libérale, n’emballa pas même la moindre friction), soudant, dans la meilleure harmonie du monde, leurs esprits aimantés.
peut-on faire parler l’inconscient de Anne Sinclair ?
non, mais il nous frappe de plus en plus que sa route — même chemin émotionnel, même arrêt à l’hôtel des coeurs brisés, même ténacité psychologique dans les affres du quand-dira-t-on — , croise celle de Simone Signoret à plus d’un exact carrefour.
j’y vois pour ma part les effets d’une identification complète, admise spirituellement, comme si les affects de l’une et de l’autre s’étaient rejoints les deux pieds dans le ciment d’un saut vers le connu d’une totale communauté de destin, à prise rapide.
surtout l’une, c’est vrai. mais je pense que Simone se reconnaîtrait peut-être aussi dans son amie.
j’avoue que la vision, devenue un spectacle, d’une telle plénitude compassionnelle dans l’amour passion, me rend parfois perplexe.
jusqu’où les sentiments des femmes et des hommes peuvent-ils concevoir de vivre en bonne intelligence sans que la pincée d’un soudain ridicule ne vienne bouleverser le subtil appareil de l’amour, cette étrange pâte qui roule ses mystérieux flots de sucré-salé dans le moule de la vie de tous les jours que partagent les amants ?
le malhabile saupoudrage d’un mot de trop, le travail d’un regard en biais, le malaxage d’une pensée vagabonde, rendue acide et sableuse, sont-elles choses inconnues au foyer Sinclair-Strauss-Khan ?
cela, le sourie énigmatique d’une Anne Sinclair fièrement jocondiaire dans sa stature signoretesque, ne le révèle pas.
elle est, telle Simonetta Vespucci, majestueusement calme dans le port de sa couleuvre en sautoir, souple ornement de cou du sort.
she may swallow grass snakes but refuses to eat humble pie. »
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Les feuilles mortes (paroles) - Les Feuilles mortes est une chanson française écrite par Jacques Prévert et composée par Joseph Kosma
Oh ! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis.
En ce temps-là la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle.
Tu vois, je n’ai pas oublié...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l’oubli.
Tu vois, je n’ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.
[Refrain] :
C’est une chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m’aimais et je t’aimais
Et nous vivions tous deux ensemble,
Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s’aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie.
Je t’aimais tant, tu étais si jolie.
Comment veux-tu que je t’oublie ?
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui.
Tu étais ma plus douce amie