mercredi 22 janvier 2014 - par Qaspard Delanuit

Pour devenir idiot, il suffit d’être passif

- "Comment devenir intelligent ?" C’est la question qu’une écolière a posée à Albert Jacquard

 

- "Je ne sais pas comment devenir intelligent", lui a répondu le professeur à trogne de vieux gnome bienveillant, "mais je sais comment devenir idiot : simplement en s’installant devant sa télévision. Car pour devenir idiot, il suffit d’être passif." 

 

 



58 réactions


  • funambule funambule 22 janvier 2014 09:06

    autre solution pour devenir idiot : 

    perdre son temps à discuter avec des idéologues obtus sur des sites communautaires ...

    • Vla l'Jean Jean Valjean 22 janvier 2014 09:34

      Comme Agoravox-TV ?


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 janvier 2014 10:29

      "Comme Agoravox-TV ?"


      Oui, Jean, par exemple avec des gens qui sont restés bloqués sur "la lutte antifasciste", qui pensent que "le danger c’est le FN", et qui se demandent comment "faire avancer la gauche, la vraie, pas la fausse". Toutes ces crottes de nez idéoogiques leur bouchant le cerveau, ils sont incapables de voir que la menace n’est plus une menace mais un état des choses, et que la pourriture n’est pas venue vêtue des oripeaux carnavalesques du nazisme historique, mais bien maquillée d’antiracisme de façade, de modernisme scabreux et de prétendu laïcisme militant. Le "fascisme" - si l’on veut l’appeler ainsi - est bien là et nous baignons dans ces eaux répugnantes polluées par un gouvernement de mascarade et de médias animés par de serviles pantins vomissant leurs mensonges et leur haine de la liberté de conscience. 

  • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 janvier 2014 09:08

    L’ironie du hasard a merveilleusement placé cette vidéo dans le menu de droite juste au-dessus de celle de Caroline Fourrée célébrée chez Michel Drucker. Je ne regrette pas d’avoir choisi cette image d’épouvante pour illustrer cette publication, image qu’on aurait pu croire sans lien direct avec le propos du professeur Jacquard. Et pourtant, c’est bien cette monstrueuse bêtise sortant de l’écran de télévision qui est la forme actuelle la plus évidente de l’imbécillité. L’image en dessous donne toute la mesure de cette catastrophe pour l’intelligence et de cette honte pour la nation.


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 janvier 2014 09:27

    Question subsidiaire : qu’est-ce qu’être passif ?


    • Philippe Baptise 22 janvier 2014 09:46

      Demande à Delanoë il en connait un rayon.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 janvier 2014 10:39

      Je pense qu’être passif doit être entendu ici comme une paresse du sens critique, une tendance à choisir la facilité d’une pensée toute faite que l’on va gober dans la mettre jamais à l’épreuve de sa raison. Etre passif, c’est faire siennes les pensées qui se présentent à nous déjà formées plutôt qu’élaborer des pensées en pensant soi-même. 


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 janvier 2014 10:42

      Ok, je prends.
      Dans ce cas, pour lutter contre la paresse, il faudra tôt ou tard distinguer les gens qui s’y complaisent des gens qui s’en défient, et accorder plus de poids politique aux seconds qu’aux premiers.


    • maQiavel maQiavel1983 22 janvier 2014 10:53

      Les seconds ne l’accepterons pas comme ça, vous ne les convaincrez pas par une argumentation rationnelle en tous cas ( ce qui veut dire implicitement qu’il y’ a d’autres moyens de les convaincre). C’est votre impasse Gueguen, un mur infranchissable qui vous poussera selon vos propres termes à « vous contenter, votre vie durant, de l’image de porcs incultes que véhiculent bon nombre de vos semblables ».


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 janvier 2014 10:55

      Distinguer les simples civils passifs des citoyens actifs ? Pourquoi pas ? A condition que cette limite puisse être franchie par qui le veut, et que tout civil qui souhaiterait devenir citoyen puisse le devenir aussitôt en prenant sa part de responsabilités politiques, ce qui impliquera de s’occuper des affaires de sa commune ou de la nation, plutôt que de regarder des séries télévisées. 


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 janvier 2014 10:56

      Exactement Mach’, et c’est aussi la raison pour laquelle des gens comme Jacquard fustigeant la veulerie sans en tirer TOUTES les conséquences, je ne les prends pas au sérieux.

      Je ne suis pas là pour changer le monde, je n’en ai pas les épaules, j’essaie simplement de comprendre les raisons de son écroulement, et éventuellement de partager le fruit de mes réflexions en espérant simplement que chacun en vienne à faire son boulot de "citoyen".


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 janvier 2014 10:58

      Gaspard, je signe encore à ce que vous venez d’ajouter, mais Machiavel vous dira qu’une fois de plus, les "simples civils passifs" (sic) ne se laisseront pas faire...


    • maQiavel maQiavel1983 22 janvier 2014 11:08

      Si ils peuvent se laisser faire mais autrement que par une argumentation rationnelle, en tous c’est mon opinion …

      Chouard pourrait les convaincre par la force de l’émotion, d’autres le pourraient en enclenchant des dynamiques pseudo-religieuses (et quelque part c’est aussi ce que fait Chouard).


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 janvier 2014 11:10

      Je pense qu’une ligne de partage fixe et définitive serait ressentie à juste titre comme la protection d’une aristocratie. Il faut donc imaginer autre chose, quelque chose de plus dynamique et qui empêche toute professionnalisation de la fonction politique. Ce qui est important en politique, c’est que la bonne volonté soit un critère plus décisif que la seule performance intellectuelle. 


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 janvier 2014 11:52

      Ok Gaspard, œuvrons à cela...


  • Philippe Baptise 22 janvier 2014 09:56

    Que valent les livres de Jacquard ? J’ai toujours aimé ses interventions mais je n’ai jamais rien lu, il me semble que je l’avais trouvé un peu trop vulgarisateur à l’époque.


  • Loki LoQi 22 janvier 2014 10:48

    Il semble très intéressant ce Monsieur Jaquard, je vais regarder de plus près ses autres conférences vidéo filmées, merci du partage Qaspard Delanuit


  • howahkan hotah Marcel Buddha 22 janvier 2014 11:16

    être passif = être idiot, un peu court voir mensonger, voir même faux...après tout ce sont bien des actifs qui mènent ce monde à une fin prématurée...qui massacrent, qui volent etc etc..

    non décidément pour moi ce raisonnement de Jacquard ne vaut rien du tout....mais ça n’est pas la première fois que ça me le fait avec Jacquard..

    pas grave !!


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 janvier 2014 11:56

      Non, les prétendus "actifs" qui pourrissent le monde sont des passifs du point de vue de l’esprit. Ce n’est pas parce qu’on bouge beaucoup qu’on cesse d’être passif mentalement !! Les gens spirituellement actifs sont ceux qui partent à la chasse de leur propre stupidité. Et ils n’ont pas besoin pour cela de gesticuler ni de faire trois fois le tour du monde chaque année.


    • Philippe Baptise 22 janvier 2014 12:20

      "partir à la chasse de sa propre stupidité", ça j’aime.


    • howahkan hotah Marcel Buddha 22 janvier 2014 12:22

      Salut..je saisis la nuance...alors les actif mentalement devraient-pourraient donc se libérer de leur ignorance,souffrance et peur donc libérer par là même ce monde du pire, or ça ne se produit pas....depuis au moins 5000 ans voir plus ,voir moins selon le degré de falsification de l’histoire, qui est histoire depuis l’écriture seulement, pas d’écriture pas d’histoire..or des êtres éveillés n’ayant pas laissé de traces on sans doute vécu sur cette terre....avant le pire. il y a d’après certains une question de masse critique, pour arriver a un basculement....ceci me semble juste..

      Cela ayant connu une expérience dite de kundalini il y a 40 ans et bien plus que cela,...(( c’est indescriptible par des mots mais en court c’est le cerveau connecté avec l’Univers , Mère Nature et sa paix immense))...je ne vois de spiritualité nulle part pour ma part mais des lors ce que me dit ce genre d’expérience montre clairement à ceux qui l’ ont vécu que notre cerveau ne marche pas bien du tout et très loin de là.., il a un bug terrible.. dans notre cas une partie vitale de celui ci ne marche pas, cette partie ne compare pas, ne donne pas de valeur, n’exclue pas, ne divise pas et lorsqu’elle est là angoisse,peur du lendemain, souffrance , non sens etc etc ont disparu et puis alors donc dans de tels moments la question du sens de la vie ne se pose alors plus......mais je dois dire que ceci est une autre dimension qui sera à jamais inatteignable pour toute science...finalement pourquoi ne pas l’appeler spirituelle si on veut !! bien que ce ne soit pas vraiment possible de définir un tel état avec nos mots...

      Ne pas aller bien est notre intelligence qui s’éveille, on ne peut aller bien dans un tel monde, personnel ou global....va falloir grandir mentalement c’est sur, car pour le moment la planète est quand même remplie d’enfants déments, sauf exceptions smiley

      Quand je pense que pratiquement il suffit juste d’arrêter la compétition....
      mais pour cela notre cerveau entier doit fonctionner..là est le travail..vivre était le miracle
      .sujet si vaste que..... !! salutations smiley


    • ralph 22 janvier 2014 13:29

      Ce n’est pas le cerveau qui ne fonctionne pas bien ;
      Il y a une autre chose qui s’appelle "Conscience" qu’on doit apprendre à utiliser.
      Faire du mal à un enfant, par ex, c’est le propre d’une conscience malade.


    • Loki LoQi 22 janvier 2014 13:34

      Cela ayant connu une expérience dite de kundalini il y a 40 ans et bien plus que cela,...(( c’est indescriptible par des mots mais en court c’est le cerveau connecté avec l’Univers , Mère Nature et sa paix immense))
      .
      Je m’y intéresse depuis quelques années en autodidacte, le tantra est une source d’énergie magnifique, quelques expériences de connections cosmiques aussi, sensation de faire partie d’un tout, d’être une particule d’univers avec son propre univers intérieur, se positionner entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, tout ça c’est passionnant. J’essaie d’apprendre chaque jour un peu plus, mais j’y vais à tâton, ai pas trouvé de "prof" dans ma région.


    • howahkan hotah Marcel Buddha 22 janvier 2014 13:52

      Salut LoQi

      merci de ce propos,,,,j’ai rencontré des personnes ayant eu ce genre de "moments",justement en racontant cela un peu n’importe ou....il semble y avoir une constante dans ce qui se passe comme connexion avec disons L ’Univers, avec ou sans kundalini , mais avec ce que j’appelle des fois cette "énergie étrange"....c’est arrivé à des gens dans le comas ou comme moi la nuit ou encore en plein jours au milieu de la foule ,des fois accompagné de communication télépathique de cerveau a cerveau,..dans une langue inconnue mais néanmoins compréhensible etc etc il y a tout un genre de phénomènes impossibles mais qui arrivent...çà ouvre des horizons impossibles...

      au delà des phénomènes étranges il y a pour faire très simple, la disparition de la question du sens de vivre.........c’est après un bon moment que j’ai compris pourquoi, seul un être en souffrance cherche un sens à sa vie....retours au fondamentaux des 4 nobles vérités du bouddhisme et autres genre krishnamurti qui a aussi beaucoup développé " la flamme du mécontentement qui est souffrance bien sur..après cela devient le sujet de celui engagé sur cette voie.....

      long long sujet

      salutations


    • howahkan hotah Marcel Buddha 22 janvier 2014 13:54

      Ralph, je dois te contredire sur ce point, c’est quelque chose que je vis ...

      mais développer serait trop long ici ,désolé pour cela..

      salutations


    • Loki LoQi 22 janvier 2014 14:18

      c’est après un bon moment que j’ai compris pourquoi, seul un être en souffrance cherche un sens à sa vie.

      .

      Car un être en souffrance se demandera pourquoi ces souffrances, la raison de ce fardeau, et si cela vaut la peine de vivre ce calvaire.

      .

      Quand on arrive au lâcher prise, au renoncement, ou juste retrouver les joies simples des petits moments de la vie, par une sorte de paix intérieure, en accord avec soi même, on arrive alors à se faire porter par la vie plutôt que d’être en lutte perpétuelle contre elle, contre soi même. Et les civilisations occidentales, avec leurs rythmes imposés qui ne sont pas sains pour le biologique puisqu’imposés par des machines, une mécanique mercantile contre nature, ne favorisent pas l’élévation spirituelle à bien des égards, c’est certain. C’est pourquoi lorsque je dis que réfléchir aujourd’hui est devenu un luxe pour la plupart d’entre nous, c’est qu’il faudrait pouvoir, ou savoir sortir et avoir les moyens de sortir de cette mécanique infernale, boulot-maison-dodo, et les problèmes annexes, santé, amour, famille, éducation, car réfléchir prend du temps, pour moi réfléchir beaucoup est une seconde nature, et je sais que pour analyser correctement une situation de manière la plus objective possible, il faut prendre beaucoup de temps, ce qui est de moins en moins possible avec l’époque de l’immédiateté et les tsunamis d’informations qui nous tombent dessus à chaque heure, analyser l’actualité serait un travail à plein temps, et impossible à réaliser puisque nous ne sommes pas des ordinateurs. J’ai rencontré des SDF philosophes, qui malgré leur précarité matérielle avaient gardé une profondeur d’esprit et des capacités de jugements remarquables, mais je ne serais pas capable de vivre dehors, je réfléchis quand même mieux dans un fauteuil qu’un carton.

      .

      Ces derniers temps, je constate que je me suis trop intéressé à l’actualité et son lot de mauvaises nouvelles, ça me fait du tort émotionnellement donc je sais que je dois lever le pied et me recentrer sur moi pour retrouver du recul, de la sérénité, du détachement, pour ne pas me laisser submerger par des vagues d’émotions négatives.

      .

      Et enfin pouvoir retrouver les conditions pour me permettre ces sortes de connexions avec le "cosmique". Il est primordial d’être en accord avec soi même pour le faire, en tout cas, je ne peux le faire si je suis en conflit avec moi même, je dois d’abord résoudre ces conflits pour pouvoir arriver à me détendre suffisamment et chasser les pensées parasites. Avec de la pratique j’y arrive de mieux en mieux, mais ce n’est pas encore ça, y a du boulot pour y arriver, mais ce sujet me passionne depuis longtemps et je sais qu’il devient un moyen pour favoriser un état de santé meilleur, en s’harmonisant le corps et l’esprit et d’éviter ainsi toute la panoplie médicamenteuse qu’on nous exhibe sous le nez à la moindre déprime ou mal de ventre. Je suis persuadé que cette méthode est source de bien être intérieur, et quand le bien être intérieur est là, il est plus facile d’interagir plus bénéfique avec le monde qui nous entoure.

      .

      Merci pour vos commentaires Marcel Buddah (inspiré par Ben Hur Marcel ? smiley ) Un plaisir de vous lire


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 janvier 2014 18:25

      Echange intéressant, Marcel et LoQi.


    • howahkan hotah Marcel Buddha 22 janvier 2014 19:39

      tout a fait j’ai écrit Marcel buddha en pensant a ben hur Marcel....

      Il y aurait tant à dire sur ce sujet...et ton post assez long en dit beaucoup

      une autre fois , on développera plus ...peut être en commentant une vidéo de krishnamurti .....salut à Gaspard

       smiley


    • Loki LoQi 23 janvier 2014 00:32

      Merci, Qolonel Qaspard smiley
      .
      Merci aussi Marcel Bouddah, oui c’est un vaste sujet, il y aurait beaucoup à dire sur la notion de foi, notamment, dans ce domaine, et de son effet moteur bénéfique pour le moral et un apport énergétique qui rappelle la phrase : La foi peut déplacer des montagnes. Le mot foi à prendre au sens large du terme, "croyances" serait plus approprié comme définition. Car ce sont de nos croyances qu’émanent les émotions positives et négatives, sources d’énergies positives ou négatives, qui font que l’on aille mieux ou moins bien dans le corps, dans la tête, et les croyances ça peut se changer, se modifier, évoluer, il ne faut simplement pas l’oublier.
      .

      En vous souhaitant à tous une bonne nuit


  • crab2011 22 janvier 2014 11:53

    Être actif, c’est rechercher toutes les sources qui génèrent la haine ou les injustices

    Entre-autres :

    Quand l’identité religieuse prime sur l’identité nationale, à son époque, avant l’entrée sur la scène publique de tous les Savonarole ’’ inter-confessionnels modernes ’’, déjà Platon décrivait les athées comme des corrupteurs de la jeunesse


    Suites :

    http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/01/la-haine-du-non-musulman.html


    ou sur :

    http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/01/22/la-haine-du-non-musulman-5278387.html


  • erQar erQar 22 janvier 2014 12:03

    Oui.. bof...Qeneral Qaspard,
    -
    L’intelligence est le fruit d’une sensibilité...et celui qui est passif est qu’il est juste insensible.
    -
    Par exemple, je n’ai aucune sensibilité à faire de la musique, donc aucune intelligence à en faire..mais j’ai une sensibilité lorsque j’en écoute, donc j’ai une intelligence à écouter la musique. smiley


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 janvier 2014 12:07

      Je crois que le Professeur JaQuard nous explique autre chose : il dit qu’il nous arrive de faire le choix de la passivité ou au contraire le choix d’être mentalement actif. Par conséquent, chacun de nous a une certaine responsabilité dans le fait d’être con quelque part. smiley


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 janvier 2014 12:13

      Par ailleurs, l’activité intellectuelle peut fort bien vous ouvrir à des choses que votre sensibilité spontanée n’aurait pas soupçonné pouvoir vous intéresser.

      Exemple : en faisant l’effort de penser, je peux finir par avoir le goût de l’effort intellectuel. De prime abord, l’effort non contraint est souvent de trop.


    • erQar erQar 22 janvier 2014 13:16

      Qaspard,
      -
      au contraire le choix d’être mentalement actif.

      -
      Peut on forcer le choix d’être mentalement actif ? c’est à voir...
      -
      Pour ériQ,
      -
      en faisant l’effort de penser, je peux finir par avoir le goût de l’effort intellectuel.

      -

      Je suis d’accord avec vous surtout pour la lecture, lors de la lecture de mes premiers livres était difficile, mais si le livre est à mon gout cela passe tout seul.

      De prime abord, l’effort non contraint est souvent de trop.
      -
      Il faut obligatoirement une contrainte pour être en phase ascendante de la penser ?
       


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 janvier 2014 13:20

      "Nécessairement" non. Mais certains sont davantage capables de se faire violence.
      Je pense que chacun doit faire avec son caractère, et le mener au mieux.


    • Loki LoQi 22 janvier 2014 13:53

      Peut on forcer le choix d’être mentalement actif ? c’est à voir...
      .
      Je ne peux parler pour les autres, mais dans mon cas, j’ai une sorte d’esprit de contradiction naturel qui consiste à remettre en question tout ce que l’on essaie de m’apprendre, ça a ses avantages et ses inconvénients, je ne peux avoir suffisamment confiance à un prof pour avaler sans questionnement son enseignement, alors je me met dans mon coin et j’expérimente, à la manière d’un enfant qui place sa main sur la plaque chauffante pour voir si ça brûle, avantage, on apprend par soi même, inconvénient majeur : on se brule souvent, on se trompe souvent, en plus de prendre beaucoup de temps.
      .
      Comme j’ai une confiance en moi paradoxalement à la fois forte et faible, je me remets souvent en question, ce qui donne parfois l’impression de tourner en rond et de reculer plutôt que d’avancer, mais au final quand j’arrive à remettre de l’ordre dans la soupe mentale qui me sert de bibliothèque cérébrale, j’avance quand même.
      .
      C’est un gros travail intellectuel avec la constante impression d’être un idiot, mais j’ai la chance matérielle de pouvoir le faire et le temps nécessaire aussi. Il y a ces deux paramètres qui entrent en ligne de compte pour pouvoir s’offrir le "luxe" de penser aujourd’hui, réfléchir, pour moi est presque devenu un luxe, au vu du rythme affolant de nos vies imbriquées malgré elle dans une mécanique globale. Prendre le temps et avoir les moyens de le faire, on réfléchit plus confortablement sous un toit que sous un pont par exemple.
      .
      Les pensées du cerveau sont beaucoup conditionnées par l’auto suggestion, et sont un peu comparables aux fréquences radio, on peut les orienter et les choisir selon les envies que nous voulons privilégier de suivre, ou de susciter. Pour me débarrasser de pensées parasites, par exemple, la méditation et la visualisation d’un bouton off de volume pour ces pensées indésirables les font se perdre au profit de pensées plus agréables ou plus constructives. C’est une méthode que j’ai mis quelques années à comprendre avant qu’elle devienne efficace, certains le font naturellement, d’autres moins, surtout si, comme moi, je me décortique et m’auto analyse en quasi permanence pour essayer de me comprendre autant que j’essaie de comprendre mon environnement, certains disent que je réfléchis trop, je pense pour ma part, qu’on ne réfléchit jamais assez, j’estime être sur terre pour apprendre et je constate que je ne sais rien, ou si peu, en regard de l’immensité de connaissances acquises par l’humanité depuis des millénaires, il me faudrait beaucoup plus de vies qu’une seule, c’est pourquoi je n’arrive pas à comprendre ceux qui s’agitent partout, qui font trois le tour de la terre en une année, mais qui ne prennent même pas le temps d’analyser ce qu’ils font, c’est à dire que sur le plan physique ils sont très actifs, mais sur le plan spirituel, ils ne peuvent être que superficiels à moins d’être des surhommes.

       


    • Loki LoQi 22 janvier 2014 14:00

      De prime abord, l’effort non contraint est souvent de trop.
      .
      Quand je dois me contraindre, souvent mon raisonnement devient faussé ou mauvais, je réfléchis mieux de façon naturelle, presque ludique, j’apprends beaucoup mieux et je retiens mieux. Mais de toute façon quelle que soit la source de l’info, je ne peux m’empêcher de la remettre en question et la passer au tamis de ma propre expérience.
      .
      J’ai très peu lu de livres par contre, car je ne sais pas si c’est de l’orgueil ou pas mais je ne veux pas me faire influencer dans ce que j’essaie d’entreprendre, que ce soit en musique, dans ma profession, dans l’écriture, dans la vie en général, en méditation ou philosophie, donc je regarde les bases du sujets et j’essaie d’expérimenter par moi même et si ça me plaît, je vais plus loin, un peu touche à tout, mais expert en rien, c’est un peu le désavantage de la chose, d’autant plus que je ne suis pas suffisamment passionné par une matière unique pour me concentrer que sur elle, ça m’empêcherait de découvrir trop d’autres matières, pour que je sacrifie tout mon temps sur une seule chose.


    • erQar erQar 22 janvier 2014 14:51

      LoQI,
      -
      L’inspiration et la virtuosité de vos propos, n’a d’égale que votre intelligence.

      -

       smiley


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 janvier 2014 18:28

      Vous savez, si on va au bout de la question : "Est-on (au moins un peu) responsable de sa sottise ?", on touche aux questions fondamentales qui ont traversé les millénaires sur la grâce et la prédestination !"


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 janvier 2014 12:37

    On sent quand même dans les propos de Jacquard sa volonté invétérée de promouvoir l’égalité, voire la similitude, et de lutter contre le déterminisme naturel. Sympathique, mais idéologique.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 22 janvier 2014 18:40

      C’est vrai, mais ce n’est pas sournois chez cet homme. C’est surtout un partisan de la coopération contre la compétition. Il est généticien, donc il sait très bien que nous ne partons pas à égalité dans le jeu de l’existence. Mais il pense que nous sommes différents les uns des autres plutôt qu’évaluables en termes de supériorité et d’infériorité. C’est l’esthétique de la bête à concours qu’il dénonce. L’égalité qu’il promeut est celle de la dignité. Bien sûr, il y a aussi une dimension émotionnelle un peu édulcorée dans ses propos, comment le nier ? 


    •  Qanelle Qanelle 23 janvier 2014 00:57

      Va voir la conférence que j’ai envoyer à LoQi ça risque t’intéresser.salut


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 23 janvier 2014 09:31

      @ Qanelle : (désolé, moi aussi je vois des Q partout en ce moment sur AvoxTV !!)
       
      Merci à vous.
       
      @ Gaspard :
       
      Une chose que nous n’avons pas mentionnée il me semble, c’est l’importance du facteur curiosité. Pour ma part, je n’ai pas toujours été comme ça, mais un jour, j’ai chopé ce que je peux vraiment appeler le virus de la curiosité : dès que j’entends un mot que je ne connais pas, ou sur lequel j’émets des doutes quant à ses différentes acceptions, il faut impérativement que je le cherche. Ceci aide beaucoup.

       
      Je vais d’ailleurs vous raconter une anecdote (qui me fera passer pour un véritable malade, tant pis, j’assume) : un jour, je devais dormir chez des amis, et au moment de me coucher (il était tard), je tombe par hasard sur un mot superbe que je n’avais pas dans ma collection... il me fallait absolument le chercher dans un dico. Or, rien sous la main, et je me voyais mal aller importuner mes amis dans leur chambre pour un truc pareil ! Alors je me fais une raison, je me couche en me demandant à moi-même de me calmer... et dans la nuit, j’ai rêvé que j’allais chercher ce mot dans le dico !! Au petit matin, à mon réveil, j’étais "serein" mais j’avais complètement oublié le mot que je cherchais la veille ! Cela dit, je le "possédais", et le jour où je suis retombé dessus, je l’ai reconnu. Depuis j’ai oublié lequel c’était.

       

      Tout ça pour dire que l’éveil à la curiosité me paraît fondamental. Encore une fois je n’ai pas toujours été comme ça. Mais est-ce que j’avais cela en puissance en moi ? Est-ce que c’est une chose totalement construite, acquise ? En tout cas, à mes yeux, voilà typiquement le genre de virus qu’il faut au moins inoculer à l’école.


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 23 janvier 2014 16:17

      Je pense qu’à la base de la curiosité, il y a le pressentiment que ce qu’on ignore est plus vaste que ce que l’on connaît. Le "con" est quant à lui certain que ce qu’il connaît est égal (ou presque) à l’univers (il en connaît le commencement et la fin et en a compté toutes les étoiles). C’est pourquoi on peut être très érudit et cependant "con". L’intelligence est l’espace que l’on installe en soi pour tout ce qui nous reste à découvrir et à comprendre. C’est cet espace qui nous rend curieux et accueillant.


    • Chitine Chitine 23 janvier 2014 17:50

      Hé les gars (Maqiavel1983, Qaspard de la nuit et Loqi),
      quand j’ai vu ce tableau, j’ai eu une vision :D
      http://fr.tinypic.com/view.php?pic=9hksom&s=5


    • Chitine Chitine 23 janvier 2014 17:53

      Hé les gars (Maqiavel1983, Qaspard de la nuit et Loqi),
      quand j’ai vu ce tableau, j’ai eu une vision :D
      http://fr.tinypic.com/view.php?pic=9hksom&s=5

      Hommage, donc.

      Mais vous l’aurez compris...


    • Loki LoQi 23 janvier 2014 23:02

      Haha magnifique Chitine, merci, me suis bien marré, excellent ce tableau smiley


    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 23 janvier 2014 23:46

      Parfait, notre chevauchée héroïque est déjà entrée dans l’histoire de l’art !


    • Chitine Chitine 24 janvier 2014 09:47

      Le plez est pour moi ;)


    •  Qanelle Qanelle 25 janvier 2014 21:56

      ben wé comme c’est bizare, t’es obsédé par les Q apparament ; Eric.


  • Guit’z 22 janvier 2014 16:21

    La plupart de ceux qui se flattent d’être des "hommes d’action" ne sont que des bureaucrates heureux de tenir leur rôle dans la course au désastre. Et tandis que le raz-de-marée approche, l’imbécile recule en hurlant, tout comme le fou courant vers lui. Le sage creuse sa tombe en silence.

     smiley


  • Threne Threne 22 janvier 2014 23:37

    La curiosité et la persévérance sont intrinsèques à l’esprit critique, à l’esprit libéré des préjugés. C’est ce que nous dit le bonhomme et cela semble tout à fait juste.

    Nous sommes dans un monde de facilité, de paresse intellectuelle car la communication et l’inter-dépendance sont des fléaux dans les pays occidentaux. 

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