vendredi 12 novembre 2010 - par
Polémique : Abd Al Malik remporte le Prix Edgar Faure
Abd Al Malik a remporté le Prix de la littérature politique Edgar Faure 2010 qui récompense le meilleur livre politique de l’année.
Cette récompense fait polémique sur Marianne 2, qui souligne que le livre du rappeur ne propose, pour seule solution à la crise des banlieues, que l’islam : "Seule solution proposée pour s’extirper de cette condition de banlieusard : la religion. Converti à l’Islam soufi depuis une dizaine d’années, l’auteur dédie d’ailleurs son livre à Sidi Hamza, considéré au Maroc comme le maître du soufisme. Le fameux Peggy du bouquin est lui aussi converti. Sa rencontre avec le nouveau médecin du quartier, « un jeune Gaulois aux yeux bleus dont la rumeur disait qu’il était musulman », est l’occasion de vanter les mérites de la religion musulmane, et de coucher sur treize pages un prêche imaginaire célébrant la grandeur du soufisme. L’Islam comme salut, voilà le vrai sujet du livre d’Abd Al Malik. Il est étrange que les membres du Jury se soient conduits comme si Edgar Faure avait été apôtre, et sa fondation destinée à décerner le prix du livre prosélyte."
Cette récompense fait polémique sur Marianne 2, qui souligne que le livre du rappeur ne propose, pour seule solution à la crise des banlieues, que l’islam : "Seule solution proposée pour s’extirper de cette condition de banlieusard : la religion. Converti à l’Islam soufi depuis une dizaine d’années, l’auteur dédie d’ailleurs son livre à Sidi Hamza, considéré au Maroc comme le maître du soufisme. Le fameux Peggy du bouquin est lui aussi converti. Sa rencontre avec le nouveau médecin du quartier, « un jeune Gaulois aux yeux bleus dont la rumeur disait qu’il était musulman », est l’occasion de vanter les mérites de la religion musulmane, et de coucher sur treize pages un prêche imaginaire célébrant la grandeur du soufisme. L’Islam comme salut, voilà le vrai sujet du livre d’Abd Al Malik. Il est étrange que les membres du Jury se soient conduits comme si Edgar Faure avait été apôtre, et sa fondation destinée à décerner le prix du livre prosélyte."
Et Marianne 2 de se demander, perplexe : "Après lecture, deux questions se posent : Elisabeth Guigou, Pierre Moscovici, François Sauvadet, Gérard Miller, Roland Dumas, Olivier Dassault, jurés 2010, ont-ils lu ou au moins feuilleté le livre récompensé ? Quelle conception ont-ils des banlieues françaises et de leur avenir pour considérer qu’un ouvrage comme celui ci fournit une analyse politique ou une perspective riche et pertinente ?"