lundi 12 mai 2014 - par Agence Info Libre

Norman Palma, auteur du livre « Pourquoi Marx a-t-il échoué ? »

Pierre-Yves Rougeyron, auteur du livre "Enquête sur la loi du 3 janvier 1973", fondateur du Cercle Aristote et de la récente maison d’édition Perspectives Libres, nous présente ses premiers auteurs publiés :

 

 

Norman Palma est économiste et philosophe, collaborateur de la revue Perspectives Libres, auteur avec Édouard Husson de l’ouvrage : Le capitalisme malade de sa monnaie (2009). Il présente ici son dernier ouvrage :

"Pourquoi Marx a-t-il échoué ?"

 

Quatrième de couverture :

 

La grande crise que nous traversons n’aurait-elle pas dû réveiller le fantôme de Marx ? Comment expliquer cette absence du maître du socialisme scientifique, au moment où le capitalisme apparaît dans une crise qui pourrait être la crise terminale tant attendue ? Norman Palma propose une lecture de Marx qui souligne les silences du philosophe sur l’une des questions centrale de notre temps : la monnaie.
Fils de la pensée de son temps, Marx était marqué par les derniers économistes classiques et leur théorie de la monnaie comme un voile. Hégélien, il était en rupture avec Athènes. De ces deux filiations naquit une cécité, sur les questions monétaires, aujourd’hui criante.
Il s’agit ici d’une nouvelle lecture de Marx, pour tirer les leçons radicales de l’échec de l’expérience politique inspirée par le marxisme. A travers cette lecture, nécessaire si l’on veut sauver l’œuvre critique de Marx, Norman Palma nous invite à un voyage philosophique où nous remontons aux racines grecques de la pensée européenne marquée par Aristote.
"Pourquoi Marx a-t-il échoué ?" disponible aux éditions "Perspectives Libres".

 

Entretien avec Norman Palma :

 

Retrouvez Norman Palma lors des conférences organisées par le Cercle Aristote :



25 réactions


  • medialter medialter 12 mai 2014 10:03

    Il aurait fallu déjà que Marx soit compris. Or pour une populace de QI proche de celui de Paul-le-Poulpe (et probablement j’insulte le poulpe), c’était pas gagné. C’était d’ailleurs perdu d’avance, puisqu’ils ont tellement cru que Strauss-Kahn était socialiste, même patron du FMI, qu’il serait président aujourd’hui si son cerveau n’avait été un mètre trop bas. Même le poulpe ne se serait probablement pas fait avoir


    • lupus lupus 12 mai 2014 21:35

      la grande fumisterie c’est de faire croire que le cerveau est 1 mètre plus haut.
      ça tous les poulpes le savent


    • zelectron zelectron 13 mai 2014 15:42

      A moins qu’il ne s’agisse que d’un cerveau qui lui avait tout compris tout comme vous à Marx : Ceau ?escu, le génie des Carpates et à titre posthume des poulpes.


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 12 mai 2014 10:19

    "Pourquoi Marx a-t-il échoué ?"
    ou
    "En quoi Marx a-t-il échoué ?"

    Depuis plus de 160 ans, Karl Marx fourvoie le prolétariat, de manière criminelle, en le focalisant sur la lutte des classes (éradication de la bourgeoisie) et la possession prolétarienne des moyens de production.

    Aujourd’hui encore, la situation semble lui donner raison puisque le capital boursier mondial, d’environ 36.000 milliards d’Euros, est majoritairement détenu par une minorité de « nantis ».

    Toutefois, il est vain d’espérer une plus juste répartition des moyens de production par des nationalisations, voire des révolutions. Cela a déjà été fait avec les tristes résultats que chacun connaît...

    Puisque le capital boursier mondial est en permanence disponible à la vente et à l’achat, pour que le prolétariat, les « démunis », puisse accéder à la possession des moyens de production, la solution la plus simple consisterait à produire un effort soutenu d’épargne et d’investissement à long terme afin d’acheter ce capital financier des entreprises, banques incluses, et parvenir à l’Acquisition collective et citoyenne du Pouvoir Économique.

    Alors, les citoyens-électeurs-contribuables deviendraient collectivement propriétaires du Pouvoir Économique qu’ils géreraient via une représentation démocratiquement élue et absolument indépendante de l’État.

    Par cette voie, les citoyens-électeurs-contribuables transformeraient le « capitalisme ordinaire » que nous connaissons en un authentique Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.

    En effet, de telles prises de participation (minorités de blocage ou majorités absolues) dans le capital des entreprises et des banques permettraient aux peuples d’orienter leur Recherche & Développement vers des voies bien plus écologiques et humanistes qu’aujourd’hui.

    Cette capitalisation progressive mais massive dans l’économie réelle marchande devrait permettre l’instauration d’un Dividende Universel qui résulterait des profits réalisés par ces capitaux accumulés durant et après la phase initiale d’épargne et d’acquisition du patrimoine boursier mondial.

    Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées par l’Épargne.
    Voir texte :

    Résumé :
    Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

    Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

    Objectif Principal :
    Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique
    Par un effort préalable d’épargne soutenu, les « démunis » (par opposition aux « nantis ») acquerront collectivement des actions du capital des entreprises du secteur marchand, banques incluses.
    Cette participation au capital pourra être minoritaire (minorité de blocage) ou majoritaire.

    Objectifs Spécifiques :
    I)
    Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable 
    Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
    Les représentants des « démunis », démocratiquement élus, géreront ce patrimoine financier de manière à infléchir Recherche, Développement, Production & Commercialisation des entreprises contrôlées : Refondation du Capitalisme.
    II)
    Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un 
    Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».
    II.1)
    À terme, les profits des entreprises sous contrôle des « démunis » seront partiellement distribués à l’ensemble des « démunis » sous forme de Dividende Universel.
    II.2)
    a) Ceux qui le souhaiteraient pourraient s’arrêter de travailler et se satisfaire du Dividende Universel.

    b) Ceux qui souhaiteraient gagner plus que le seul Dividende Universel pourraient travailler dans l’économie marchande et, éventuellement, y gagner des rémunérations faramineuses sans être accusés d’exploiter qui que ce soit.
    II.3)
    Si plus personne ne souhaitait travailler dans l’économie marchande, celle-ci s’effondrerait totalement et, avec elle, le patrimoine accumulé des « démunis » deviendrait stérile et interdirait le bénéfice du Dividende Universel (Auto-régulation automatique : Activité économique / Dividende Universel).



    • herve_hum 12 mai 2014 11:34

      En somme, votre idée consiste à racheter au voleur ce qu’il vous a dérobé !!!


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 12 mai 2014 11:38
      par herve_hum (xxx.xxx.222.60) 12 mai 11:34

      Vision simpliste des choses...
      Mais vous avez parfaitement le droit de vouloir laisser les choses en l’état ou de rêver du "grand soir" qui apportera l’équité d’un claquement de doigts...


    • herve_hum 12 mai 2014 11:48

      Mais vous avez parfaitement le droit de vouloir laisser les choses en l’état ou de rêver du "grand soir" qui apportera l’équité d’un claquement de doigts...

      Votre vision est pour le moins aussi simpliste. Elle oubli un principe fondamental, la motivation !


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 12 mai 2014 14:25
      par herve_hum (xxx.xxx.222.60) 12 mai 11:48

      " Elle (vision) oublie un principe fondamental, la motivation !"
      Absolument pas puisque ma proposition ne saurait être mise en œuvre qu’après consultation des Français(es) par référendum ; donc, après manifestation de leur motivation ! ! ! 


    • lupus lupus 12 mai 2014 21:43

      et pour prendre le contrôle de la bombe faut s’engager dans l’armée....


  • 1871-paris 12 mai 2014 11:34

    "Pourquoi Marx a-t-il échoué ?"

    parce que ceux qui ont pris sa suite ont tout foutu par terre !


  • herve_hum 12 mai 2014 11:42

    Marx a échoué pour plusieurs raisons, dont la monnaie, mais essentielleemnt en raison de son aliénation de la religion, alors même que la pensée chrétienne originelle était son meilleur allié.

    La bourgeoisie a réussit, car elle à su très vite remettre la religion au coeur de sa stratégie de conditionnement des esprits et de conservation du pouvoir.

    La révolution bolivarienne de Chavez a réussit, car il à sut réintroduire la religion dans l’idéal communiste. Permettant ainsi d’éviter la division au sein du prolétariat. Car pour un athée, peu importe la religion, mais pour un croyant, celle ci peut le conduire à lutter contre ses propres intérêts de classes.

    Si l’auteur du livre ne dit rien sur la religion, alors, il n’a rien compris !


  • maQiavel maQiavel 12 mai 2014 12:29

    Je n’ai pas lu le livre "Pourquoi Marx a-t-il échoué ?" mais j’ai écouté très attentivement la conférence de Norman Palma  organisée par l’excellent « Cercle Aristote ».

    Il y’ avait des choses très intéressante mais j’ai de gros désaccords de fond que j’ai décrit ici , notamment sur la théorie de la valeur.

    En lecteur de Marx, je considère au contraire qu’il est l’un de ceux qui est arrivé à mieux décrire notre monde actuel, je suis donc en opposition radicale avec le titre du livre, la vraie question selon moi est plutôt «  Pourquoi Marx a-t-il eu raison ? ».


    • herve_hum 12 mai 2014 13:28

      Bonjour Maqiavel

      si j’en crois vos commentaires, l’auteur ne parles pas de la religion. Or, si Marx à eut raison au niveau social et économique, il a eut tort au sujet de la religion, car en s’aliéant celle ci, il mettait le ver dans le fruit dès le départ. En d’autres termes, il a tué le communisme à la naissance. Que ce serait il passé si le communisme s’était revendiqué de la pensée de Jésus Christ ? Peut être bien,comme le Venezuela de Chavez !


    • maQiavel maQiavel 12 mai 2014 13:47

       Bonjour Herve.

      -il a eut tort au sujet de la religion,

      A ce que j’ai lu de Marx, sa critique de la religion est extrêmement subtile. C’est assez long à développer et ça fait un certain temps que je ne l’ai pas lu mais on ne pas réduire Marx à la phrase « la religion est l’opium du peuple » souvent mal comprise d’ ailleurs puisque la phrase complète est la suivante : « La détresse religieuse et en même temps l’expression de la vraie détresse et la protestation contre cette vraie détresse. La religion est le soupir de la créature opprimée, le cœur d’un monde sans cœur, tout comme elle est l’esprit d’une situation sans spiritualité. Elle est l’opium du peuple  ».

      Pour le reste, je pense qu’on peut adhérer aux réflexions de Marx en étant chrétien, je ne vois pas d’antagonisme radical 


    • herve_hum 12 mai 2014 15:01

      Ma foi, ma connaissance de Marx est par trop limité, mais il est un fait avéré que la religion à servit à diviser et opposer le prolétariat. Les exemples historiques ne manquent pas et il faut être aveugle ou mal intentionné pour en faire l’impasse quand on veut expliquer l’échec du communisme. Car comment Franco à il pu obtenir le soutient de pauvres gens, sinon en les convaincants de lutter pour leur foi à ses cotés ? Quid de Mussolini qui s’est bien gardé de s’opposer à l’église catholique ? Ou même dans une moindre mesure d’Hitler ?

      La bourgeoisie a trouvé avec l’arme de la religion, le moyen idéal pour contenir et abattre le communisme. Quid aux USA ?

      en fait, si Marx avait postulé traduire en modèle scientifique la pensée spirituelle de Jésus Christ, il aurait mis en porte à faux les religieux.

      Hugo Chavez à réintroduit la religion dans l’idéal communiste et de fait, court-circuité l’appel de la bourgeoisie à lutter contre le mal communiste athée, puisque celui ci se réclame de la pensée chrétienne contenu dans les évangiles et donc de la vrai foi. De ce point de vue, le chavisme est une menace bien plus grande que le marxisme, ce qui explique la peur des dirigeants US face à ce nouveau communisme, fort de la religion, dont le nouveau pape prêche la même doctrine.

      Dernier exemple, le gouvernement cubain après une courte période de chasse aux curés, à très vite toléré les pratiques religieuses. Les contrôlant mais se gardant bien de les persécuter. Ce qui peut expliquer sa durée.


    • maQiavel maQiavel 12 mai 2014 16:24

      Je fais une distinction entre Marx et ceux qui se sont revendiqué de lui sous la bannière bolchévique, Maoïste, Castriste etc., car je suis convaincu que Marx est un anti –bolchévique radical, il suffit de lire certains de ses textes et ceux d’Engels dans l’Anti-Dühring par exemple ou encore dans leurs échanges avec Podolinsky.

      Donc, je pense qu’il ne faut pas reprocher les dérives de ces pseudo -communisme à Marx ou Engels et leurs échecs ne devraient leur être attribué … 


    • Socarate 12 mai 2014 17:01

      Hugo Chavez à réintroduit la religion dans l’idéal communiste et de fait, court-circuité l’appel de la bourgeoisie à lutter contre le mal communiste athée, puisque celui ci se réclame de la pensée chrétienne contenu dans les évangiles et donc de la vrai foi. De ce point de vue, le chavisme est une menace bien plus grande que le marxisme, ce qui explique la peur des dirigeants US face à ce nouveau communisme, fort de la religion, dont le nouveau pape prêche la même doctrine.
      .
      Voilà ce qu’il faut expliquer au crétin qui arrete pas vociférer sur Mélenchon l’anti-chrétient !!! Mais qu’en savez vous ?! Un extrait, un citation, une vidéo qui le démontre ?!

      (ceci dit quand on voit les masse de catholique qui se rue dans les rues pour manifester pour des chamaillerie comme le mariage gay on peut dire qu’il y a là un réservoir de voix non négligeable ! Mais bon pour cela un mélenchon doit etre dans une logique de démagogie à mort et bien malheureux pour lui il se veut un poil plus honnête et constructif dans sa reflexion politique )

      Au passage Dieu est un affabulation , par contre la religion une réalité concerete qu’il va falloir éradiquer !


    • herve_hum 12 mai 2014 17:31

      maQiavel, tu notera que je fais pas référence au soviétisme et autres fausses bannières du communisme.

      Je souligne simplement que sans la religion, le mouvement communiste s’est toujours retrouvé très handicapé, comme amputé d’une partie de ses membres en laissant la religion dans les mains de ses ennemis.

      Comme je te l’ai écrit plus haut, je ne connais pas Marx, seulement mes lectures du capital. Ce que je remarque c’est qu’en dépit qu’il fait une analyse scientifique remarquable pour ne pas dire parfaite de ces deux points fondamentaux que sont la religion et la monnaie, il semble échouer à en tirer les conclusions qui s’imposent.

      Pour la religion, l’insérer dans l’idéal communiste parce qu’elle professe le même idéal de justice sociale.

      Pour la monnaie, analyser l’évolution de la fonction de la monnaie, constater et démontrer sans ambiguité que la valeur d’un bien ou service est constitué en totalité par le travail humain et ne pas en déduire, conclure que la monnaie, dans un système économique et social basé sur le capital monétaire, n’a d’autres fonction que de mesurer la valeur du temps travaillé et non la valeur des biens et services.

      Après, évidemment, il ne saurait être tenu responsable des autres !


    • Socarate 12 mai 2014 16:33

      Quel ingrat !!

      Mais c vrai qu’on ne peut philosopher que le ventreplein  ! Alors philosophe donc mon cher, philosophe tant que tu le souhaite, les politiques sont là pour te le permettre à foison !


  • Claudec 12 mai 2014 16:33

    Comme l’écrit Claude Michel « Toutes les politiques a un moment ou un autre...ont échoué.. ! Marx comme les autres... », et ceux qui prétendent que le capitalisme régresse, agonise, qu’il est mort, mentent ou se trompent.


    Il triomphe au contraire comme il ne l’a jamais fait et Marx n’y est pour rien. Au point qu’il n’y a plus les capitalistes et les autres, il y a une société capitaliste se partageant en divers courants ; et qu’ils le veuillent ou non, tous ses membres en font partie, dans des conditions inégales et dans une adhésion proportionnelle à ce que chacun en tire ... ou n’en tire pas.

    Depuis l’avènement de l’industrie, la société n’a cessé et continue de s’enrichir, du simple fait de l’augmentation du nombre de ses membres et de l’activité de ceux qui travaillent pour générer un progrès agissant sur les foules comme le miroir aux alouettes. Les uns en profitent, d’autres en abusent, d’autres encore en souffrent, sans compter ceux qui, dans une utopie allant du blanc au noir, louent ou vitupèrent à qui mieux mieux ses effets les plus dérangeants. Parmi ces effets la mondialisation, qui n’est pourtant que la manifestation de ce progrès dans tous les domaines, et notamment ceux des communications et des technologies, ayant conduit à la suppression de frontières à l’abri desquelles chacun faisait jusqu’alors sa petite cuisine, de même que tous les pouvoirs leurs arrangements.

    Pendant ce temps là, toujours aussi obstinément, les hommes – partagés entre ceux qui possèdent mais qui en voudraient davantage et ceux qui n’ayant rien en voudraient bien un peu –, ne cessent de proliférer dans une pyramide sociale s’atrophiant. La richesse globale atteint des sommets toujours plus élevés depuis lesquels elle alimente les fortunes particulières avant de ruisseler en filets de plus en plus menus, jusqu’à une base surpeuplée.

    À noter comme l’idée de distribution des richesses de la société par ruissellement s’applique parfaitement à la pyramide sociale. Comme par une convection résultant de l’énergie dépensée à sa base et en son centre pour créer la richesse, celle-ci monte vers son sommet et s’y accumule. Après s’être servis et en avoir consacré une partie aux investissements nécessaires à la poursuite ainsi qu’au renforcement de l’activité de tous, les pouvoirs en diffusent une partie jusqu’aux niveaux les plus bas de la pyramide sociale par ruissellement. Comme pour un liquide, en résultent captages, détournements, et évaporation. Ce ruissellement étant de plus confronté à l’élargissement de la pyramide et à l’augmentation du nombre de ses habitants allant croissant vers sa base, une dispersion en résulte, réduisant d’autant la part de richesse de chacun de ceux qui l’occupent. Or, la structure pyramidale de la société est incontournable ; les révolutions prônées par certains étant condamnées à n’avoir pour résultats que de remplacer les pouvoirs chassés par d’autres, qui continueront à dominer les masses irriguées.

    Mais pire s’annonce, car si l’avidité des hommes n’a d’égale que leur imprévoyance et leur capacité à se reproduire, la planète est un espace clos, dont les ressources, connues aussi bien que restant à découvrir, montrent depuis longtemps des limites que des pouvoirs dont c’est le premier rôle, eussent dû anticiper, sans parler des conséquences de la pollution et du réchauffement climatique.

    La seule chance qui reste à la société – et peut-être même à notre civilisation –, réside maintenant dans un rééquilibrage urgent de la pyramide sociale, fondé sur un choix entre :

    - moins de riches et plus de pauvres

    ou

    - davantage de riches et moins de pauvres ;

    le niveau de justice sociale permis à notre espèce se situant au point d’équilibre entre ces deux options.

    S’agissant dorénavant de savoir dans quelle mesure ceux qui semblent frappés par la fatalité peuvent contribuer à un tel rééquilibrage, seul garant d’une amélioration de leur condition et de celle de leur descendance, la réponse leur appartient et consiste à cesser de s’offrir toujours plus nombreux à une société qui les consomme à la manière d’un Moloch ? Pour cela, il leur faut absolument réduire drastiquement des taux de natalité qui font d’eux le gros d’un effectif qui est le premier outil de cette société, pour laquelle surpopulation signifie main d’œuvre abondante et moins chère.

    Il faut cependant que les individus concernés par une telle révolution – rejetant la lutte des classes aussi archaïque que vaine dans laquelle les confinent la plupart de ceux qui se font leurs guides –, soient conscients qu’en réduisant ainsi leur propre proportion dans la population de la planète, ils réduiront la base de la pyramide sociale avec pour conséquence d’en élever le sommet, donc d’accroître la proportion de riches. Mais pour qui un tel résultat serait intolérable, dès lors que serait atteint un double objectif : réduire la pauvreté en même temps que maîtriser la croissance de la population ?


    Pour approfondir cette réaction  :

    http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com


    • Socarate 12 mai 2014 16:52

      C quoi c nouveau courant pro-capitalisme !!
      .
      Tu n’es pas libéral !! Un libéral se bat pour ses liberté fondamentaux, sa liberté et son droite d’exproprier son outil de production qui lui revient de droit éthique et morale !


  • Gilles Bonafi 13 mai 2014 01:47
    « Ainsi, aucun État, si démocratiques que soient ses formes, voire la république la plus rouge, populaire uniquement au sens de ce mensonge connu sous le nom de représentation du peuple, n’est en mesure de donner à celui-ci ce dont il a besoin, c’est-à-dire la libre organisation de ses propres intérêts, de bas en haut, sans aucune immixtion, tutelle ou contrainte d’en haut, parce que tout Etat, même le plus républicain et le plus démocratique, même pseudo-populaire comme l’Etat imaginé par M. Marx, n’est pas autre chose que le gouvernement des masses de haut en bas par une minorité savante et par cela même privilégiée, soi-disant comprenant mieux les véritables intérêts du peuple que le peuple lui-même. » Michel Bakounine

  • Claudec 13 mai 2014 09:42

    Gilles Bonafi (xxx.xxx.189.54) 13 mai 01:47

    où il est démontré qu’une révolution chasse l’autre, la structure incontournablement pyramidale de la société, entraînant en tout état de cause l’existence d’un sommet réservé à ceux qui sont assez forts ou habiles pour l’occuper.

    Aucune quête sincère des réponses aux questions dont traitent la métaphysique aussi bien que la politique, ne peut ignorer la pyramide sociale. C’est en celle-ci en effet, et plus précisément dans la fatalité que précise son observation, que prennent source tant notre spiritualité que nos vains espoirs en ces substituts de portée temporelle que sont les doctrines et idéologies de tous bords.


  • coinfinger 14 mai 2014 20:14

    Marx a échoué c’est sur . Il voyait la révolution Allemande venir , non seulement elle n’a pas eu lieu mais il y a eu contre révolution . Selon moi il a sous estimé le role du politique , son autonomie , en général .
    Puis son venu les Marxistes qui n’ont rien compris ou voulu comprendre à ce qu’il a réellement découvert et cela déjà de son vivant .
    Il est possible et meme certain qu’il existe chez lui quelques erreurs de fond . Il ne faut pas oublier que malgré sa grande intelligence et sa grande érudition , c’était un homme du 19e siécle .
    Par exemple , il a fallu attendre la fin du 19e siécle pour qu’enfin on découvre que E=1/2mv2 , déjà trouvé par Leibniz et MMe du Chatelet mais que Newton démentait .
    Pire la notion d’entropie , puis de négentropie ne sont toujours pas intégrées aujourd’hui .
    La mécanique quantique est toujours vécue comme bizarre , alors qu’il ne s’agit que de dialectique matérialiste .
    Les notions touchants l’énergie , les probabilités , les quantas , les degrés de libertés sont cruciales parce que directement liées à ce qui pourrait étre des savoirs sociaux rationnels .
    Mais complétement évacuées .

    Par contre Marx a réalisé des avancées indubitables sur lesquelles il est inadmissible de revenir . Sa découverte par exemple de la polarité des équations . Et là il est considérablement supérieur à Aristote , du point de vue Ethique et Logique justement .

    Il est clair qu’Aristote fixe comme norme la société Athénienne classique . Une société de
    moyens propriétaires fonciers , vivant principalement en autarcie relative , et façonnant le reste . Or cette société de son vivant à déjà échoué . Et pour çà il va jusqu’à nier l’évolution , l’existence de contradictions réelles , de nécessité , de degré de liberté etc ...
    ( il en reste néanmoins que sa logique , sa dénonciation de la chrématistique , son éthique,sa politique etc... sont des progrés , mais relativement à un contexte ) .

    Chez Marx on a un progrés prodigieux , la réference au communisme primitif , méme si il est chez lui idéalisé , il a le merite d’exister et d’emblée de porter beaucoup plus loin la reflexion sur l’Homme et la Société . Qui plus est en rapport avec la logique ( l’universel) et les mathématiques . Il y a là un potentiel époustouflant dont sont trés loin
    encore aujourd’hui nombre de nos comtenporains . Et qui se manifeste au travers de phénoménes de premiére importance actuellement comme l’écologie , la mondialisation ,l’open source , le hacking , l’économie des Ntic ou des start-ups , le goodwill etc ...

    L’échec de Marx est trés relatif , il faut comprendre sa critique du capitalisme comme une réponse au libéraux vulgaires de l’époque ( qu’on se coltine à nouveau aujourd’hui)
    Critique selon laquelle le capitalisme , aprés avoir évincé féodaux ne tiendrait pas ses
    promesses et ne finirait pas le siécle .
    Il faut étre indigent d’esprit pour ne pas voir que cela s’est réalisé . Fin du siécle , sur fond de great depression montée des trusts , konzerns, protectionnisme généralisé , création d’empires coloniaux , démonaitisation de l’argent , sterling as good as gold , fin des banques émettrices ,sociétés par actions ,importance accrue des managers , des personnels techniques , montée des syndicats et des partis politiques de salariés , etc ...

    Assimiler capitalisme a pouvoir de l’argent c’est de l’enfantillage .Nous ne sommes plus dans des sociétés capitalistes . Le pouvoir et l’argent vont manifestement à une oligarchie , certes , mais une oligarchie SALARIEE . Et méme si l’on prend l’exemple d’un Bill Gates par ex , il ne faut pas oublier qu’il sort d’une couveuse d’IBM , qui perdait son monopole sur l’information , qu’IBM elle méme n’aurait rien été sans l’etat US . Autrement dit en gros et dans les détails çà n’a rien à voir avec le libéralisme classique et le capitalisme du 19e .

    Quant à savoir s’il faut dépasser Aristote ce me semble assez clair , car nous sommes face à un probléme qu’Aristote ne pouvait méme pas entrevoir ; la survie de l’espéce .

    Revenir à Marx me semble un meilleur début , faute de mieux .
     
     


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