lundi 6 août 2012 - par droledeje

Les chanteurs francophones oubliés : Félix Leclerc

Un jour ma compagne me dit : « Quoi ? Tu ne connais pas Félix Leclerc ! ». Bah non. On ne peut pas tout connaitre... Puis elle me fit écouter...

 

... et bordel, comment ai-je pu passer à côté de lui si longtemps.

 

J’ai grandi avec Brassens. Entre autres. De là me vient le goût de ces hommes (et quelques femmes aussi) tout seuls avec une guitare. Six cordes, vingt six lettres. C’est peu, et pourtant, les possibilités sont infinies. Et plus on avance, et plus on découvre que l’on est loin d’avoir fait le tour...

 

Félix Leclerc, c’est un peu la quintessence de ça. L’homme tout seul à la guitare, c’est lui. Une voix grave et lente. Une identité taillée dans un arbre centenaire. De la terre plein les mains. Au fond de son cœur coule une rivière. Chacune de ses chansons semble vous appartenir. Non pas dans un délire très post-moderne de « cette chanson, c’est tout moi ». Mais vous faites corps avec elle. Ce genre de chansons qui vous font vous sentir chez vous.

 

Félix Leclerc, cet étranger, - un océan entre nous deux - c’est pourtant un bout de chez moi. Après tant d’années, cela fait du bien.

 

« L’hymne au printemps »

 

« Ton visage »

 

« Notre sentier », dans ce qui est probablement sa dernière apparition

 

Et je m’arrête là, car je pourrais vous en conseiller dix fois plus.



7 réactions


  • gerfaut 6 août 2012 12:21

    Félix Leclerc oublié... allez donc dire ça au Canadiens ! En France il est un peu moins connu, c’ est tout. Une des plus belles voix que j’ ai entendu, je pense, avec celle de Jean Ferrat. 


    Dommage que cette génération se soit un peu perdue dans la défense impérative à l’ époque d’ une thèse, il fallait avoir un message. Pour Ferrat, ce fut le communisme, pour Leclerc, l’ indépendantisme. Moi aussi, je les aime bien les cousins du Québec, mais maintenant, les jeunes se sentent plus américains que côté France... On est sans doute allé trop loin de chaque côté et la nouvelle génération en est lasse.

  • gerfaut 6 août 2012 12:23
    Moi une chanteuse que j’ aimais bien c’ est Buzy, une chanson qui raconte juste une petite histoire, une chanson à la gomme, qui fait rimer chouchou et chupa chups, mais c’ est comme ça que j’ ai appris le mot ’dyslexique’


  • juluch juluch 6 août 2012 22:35

    Connaissais, ressemble à du Reggiani sur les intonations.


     Merci pour cette rétrospective.

  • Pierre Régnier 7 août 2012 15:22

    Comment avez-vous pu passer si longtemps à côté de Félix Leclerc, quasiment le père, la base, le pilier, avec Trenet, de la grande époque de la chanson francophone ?

     

    Mais je ne vais pas me plaindre que vous le considériez comme oublié, et le voir rappelé ici est une excellente chose.

     

    Par ailleurs, si Gribouille est hélas un peu trop oubliée, Paccoud et Bertin sont heureusement bien vivants et bien actifs… mais là encore on ne peut que se réjouir de vous voir ici les mettre en lumière.

     

    Après tout, le terme "oubliés" peut se lire de deux façons : "on ne se souvient plus d’eux" mais aussi "les médias oublient un peu trop de nous les faire écouter AUJOURD’HUI… même quand ils sont bien présents sur les scènes ou/et dans des enregistrements contemporains".

     

    Surtout n’arrêtez pas ! Cette série donne un sacré coup positif au moral des amateurs de bonne chanson !


    • droledeje droledeje 8 août 2012 00:44

      Effectivement, mon titre contient en lui sa propre contradiction... puisque si j’en parle, c’est que je ne les ai pas oublié... Je souscrit de fait à votre deuxième définition. Au rencontre Marc Robine, au festival de la chanson de Barjac, à l’espace Léo Ferré... ils ne sont bien sur pas oubliés. Mais de nos radios ? Je n’ai jamais entendu Leclerc sur les ondes de Radio France, alors Bertin, n’en parlons pas. Cela a bien dû arriver un jour, mais je n’étais pas né, ou trop jeune... Heureusement que des petites radios sont là malgré tout pour continuer à diffuser ces musiques, que ce soit Radio Libertaire sur Paris, ou des radios associatives en province, comme Radio Campus ou autre.
      Je vous remercie en tout cas de votre soutien, la liste est encore longue, je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin.


    • Pierre Régnier 9 août 2012 00:51


      Il y a eu une époque où Bertin passait à la radio de service public. C’était quand Luc Bérimont y présentait son excellente émission "La fine fleur de la chanson française". Je crois qu’il appréciait particulièrement Bertin, qui a chanté plusieurs de ses chansons. (1)

       

      Quant à Marc Robine, il a eu la mauvaise idée de mourir rapidement juste après que je lui aie envoyé 14 de mes propres chansons, et alors que je m’apprétais à aller l’écouter au festival de Lormes.

       

      Je jure pourtant que mes chansons n’étaient pas empoisonnées.

       

      (1) Ah mais je vois que j’ai du retard dans l’écoute et le visionnage de la série : vous avez déjà dit tout ça et plus. Je vais vite regarder/écouter le jeune Bertin avec Bérimont. Encore merci.


  • plexus 7 août 2012 22:44

    C’est vraiment un grand bonheur....

    Que j’avais ramassé....
    Quelle joie !!

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