Les chanteurs francophones oubliés : François Béranger
Ma découverte de Béranger fut trop tardive à mon goût... La première fois que je l'ai entendu, c'était sur une anthologie de chanson française par année. "Tranche de Vie", son seul et unique tube. Seul morceaux présent de lui sur plus de 10 albums. Et pourtant...
... je me suis demandé qui était ce type.
Quelques recherches me renseignèrent rapidement. Compagnon de route des libertaires, reprenant Vigneault et Bruant. Ancien ouvrier de chez Peugeot, qui faillit laisser sa vie en Algérie. Il commença en trimballant sa guitare d’usine en usine. Un chanteur prolétaire, chantant pour les prolétaires.... et c’est l’esprit un peu méchant que je me suis dit... mais pourquoi ai-je perdu mon temps à écouter Renaud toute mon enfance quand un type comme ça vivotait dans l’indifférence générale pas très loin... Ah oui, la télé !
Nous sommes souvent déçus par les artistes, par leur trajet. Toujours ils vieillissent, et parfois (et parfois souvent) ils vieillissent mal (Renaud, Montand, Aznavour...). Béranger n’est pas de ceux-là. Droit dans ses pompes. Droit dans ses textes. Saluons la mémoire d’un homme qui fut lui même jusqu’au bout de sa vie, et qui fait partie de ces grands chanteurs à texte.
" Je ne suis pas marchand de tuyaux, mais j’ai fait un tube... "
Que voilà