mardi 17 juillet 2012 - par droledeje

Les chanteurs francophones oubliés : François Béranger

Ma découverte de Béranger fut trop tardive à mon goût... La première fois que je l'ai entendu, c'était sur une anthologie de chanson française par année. "Tranche de Vie", son seul et unique tube. Seul morceaux présent de lui sur plus de 10 albums. Et pourtant...

 

... je me suis demandé qui était ce type.

 

Quelques recherches me renseignèrent rapidement. Compagnon de route des libertaires, reprenant Vigneault et Bruant. Ancien ouvrier de chez Peugeot, qui faillit laisser sa vie en Algérie. Il commença en trimballant sa guitare d’usine en usine. Un chanteur prolétaire, chantant pour les prolétaires.... et c’est l’esprit un peu méchant que je me suis dit... mais pourquoi ai-je perdu mon temps à écouter Renaud toute mon enfance quand un type comme ça vivotait dans l’indifférence générale pas très loin... Ah oui, la télé !

 

Nous sommes souvent déçus par les artistes, par leur trajet. Toujours ils vieillissent, et parfois (et parfois souvent) ils vieillissent mal (Renaud, Montand, Aznavour...). Béranger n’est pas de ceux-là. Droit dans ses pompes. Droit dans ses textes. Saluons la mémoire d’un homme qui fut lui même jusqu’au bout de sa vie, et qui fait partie de ces grands chanteurs à texte.

 

" Je ne suis pas marchand de tuyaux, mais j’ai fait un tube... "

 

Que voilà

 



6 réactions


    • droledeje droledeje 17 juillet 2012 12:51

      Je ne suis pas d’accord avec vous (forcément ^^).

      J’ai posté cela pour vous, du même Béranger, un morceau, que je trouve pour le coup, très riche musicalement.

      http://soundcloud.com/droledeje/fran-ois-b-ranger-ma-fleur/s-3N04K

      Je pourrais multiplier les exemples par centaine, mais je me limiterais à deux :

      Claude Nougaro, pour la richesse :

      http://www.dailymotion.com/video/xfy1kg_claude-nougaro-une-petite-fille_music

      Et Christian Paccoud, pour l’aspect dansant :

      http://parlerdebout.free.fr/

      En bas de la page, regardez la vidéo du morceau "Anarchie ma Blanche"


    • la mouche du coche 17 juillet 2012 20:55

      Enkidou "la musique en France : elle est pauvre, très chiante rythmiquement et souvent d’assez mauvais goût.

      En france, la musique elle n’est jamais dansante (je ne parle pas de musique de club pour dégénérés évidemment), toujours lourdingue, pleine de mélodies convenues...etc"
      .
      .
      C’est étrange, parce que c’est exactement ce que nous pourrions dire de la musique américaine qu’on nous fourgue toute la journée (lourdingue, pauvre, pleine de mélodie convenue, d’assez mauvais gout), comme si la poutre que nous avons dans l’oeil est la paille que nous voyons chez l’autre.
      .
      Alors pourquoi Endikou dit-il cela ? Parce qu’il est HABITUE. On lui a tellement tellement fait écouter de musique américaine depuis tout petit, qu’il n’arrive plus à en aimer de française. Ce n’est pas grave qu’Endikou n’arrive plus à écouter de la musique française. Ce qui est grave est que nous soyons tous comme lui, moi compris.

  • caramelos 17 juillet 2012 21:20

    Bonjour DROLEDEJE
    C’est avec beaucoup de joie et avec un peu de tristesse que j’ai lu de votre article sur François Beranger.Je l’ai découvert étant très jeune et j’ai tout de suite accroché. C’est un poète avant d être un libertaire . Mais avant tout c’était un humaniste qui avait fi de nombreuses idéologies et son engagement pour l’humain n’a pas été justement reconnu . Peu connu du grand public, il est bien évidemment que ses idées pouvaient déranger l’ordre régnant chez certains beaux penseurs affidés d’ appareils qu’ils fussent de droite et de gauche. Oublions les ; et repensons avec bonheur et nostalgie "Au Vieux" et à " Natacha" . Je garde un souvenir ému de ce beau poète. François Béranger est décédé il y a quelques années à l’âge de 60 ans , il est parti avec sa voix et ses idées peut être pour plaider le bonheur de l’humanité.
    Merci pour cet article et Grand Merci à François.
    Caramelos


  • Beret Man 17 juillet 2012 23:05

    En 1980 (je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ...) la petite troupe de théatre étudiante dont j’étais, après avoir assisté au concert de ce "révolutionnaire en jeans, chemise blanche et foulard rouge", a essayé de rencontrer l’artiste.
    Cinq ou dix minutes, pour nous donner une suggestion, une idée de scène, un avis, une maxime ...
    Monsieur nous a envoyé balader très sèchement.
    Alors que nous discutions de notre déception devant l’entrée des artistes, monsieur est sorti en costume noir, est monté dans son (?) énorme Bentley noire et est parti sous nos sifflets et huées !
    J’ai parfois entendu parlé de lui, mais je n’ai gardé que cet exécrable souvenir.

    Raymond Devos, peu après, nous a gratifiés d’une heure d’échanges inoubliables.


  • pat30 18 juillet 2012 10:24

    C’est pas chez Peugeot qu’il "limait la tôle", mais chez p’tit Louis.


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