Jean-Marie G. Le Clézio : prix Nobel de littérature 2008
Le Clézio vient de se voir décerner le prix Nobel de littérature. C’est le premier Français à remporter ce prix prestigieux depuis Claude Simon en 1985. C’est son dernier roman Ritournelle de la faim qui lui a valu cette distinction.
Il était ce matin l’invité de France Inter, alors qu’il ne connaissait pas encore la décision du jury du Nobel.
À notre époque où l’humanité prend enfin conscience des périls qu’elle fait courir à la nature, et à elle-même par la même occasion, le sens écologique très développé de Le Clézio a sans doute plu au jury suédois du prix Nobel.
Le Clézio a manifesté dans certaines de ses œuvres un intérêt et une nostalgie très marqués pour les peuples amérindiens, décimés par l’homme occidental à partir de la découverte du "Nouveau Monde". Ces peuples vivaient, comme il le dit, dans une "bonne entente" avec la nature. Selon le romancier, la rencontre ratée entre les Amérindiens et les Européens constitue l’une des plus grandes catastrophes de l’histoire humaine, grosse de la plupart des fléaux qui se sont développés depuis.
On le retrouve ici en compagnie de Claude Lévi-Strauss, un autre sage, dans l’émission Apostrophes de Bernard Pivot.
Comme il serait bête de se priver des bonnes choses, je vous propose, en outre, ce magnifique entretien qu’avait accordé le prix Nobel de littérature 2008 à Colette Fellous sur France Culture le 25 novembre 2006. On y retrouve ses thèmes les plus chers, contés avec la très grande sensibilité qui le caractérise.
Pour les plus pressés, voici un court reportage que le journal de France 2 lui avait consacré. On le retrouve au Nouveau-Mexique, où il a élu résidence depuis trente ans.
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