Gore/Gahan : la quarantaine flamboyante
Cette "quarantaine" n'a rien de sanitaire, je vous rassure, il s'agit juste d'une immersion musicale, que je vous souhaite récréative et emplie d'oxygène, dans un univers d'une grande diversité, aux facettes trop méconnues, de deux comparses qui affichent 40 ans de carrière.
Si Martin L.Gore et Dave Gahan s'illustrent en solo (Gore vient de publier "The third chimpanzee" un album expérimental aussi détonant que déroutant) ils sont évidemment plus connus avec le vaisseau amiral nommé Depeche Mode dont Martin Gore était seul maître à bord dans le domaine créatif jusqu'à ce qu'il octroie enfin à Dave Gahan le droit d'y inclure ses propres textes et compositions depuis "Playing the angel" (2006).
De "Speak and spell" (1981) avec Vince Clarke aux manettes qui quittera le groupe après ce premier album, à "Spirit" (2017) de tournées mondiales en plongées dans les ténèbres, le groupe a survécu à toutes les menaces (même vitales concernant Gahan) en ayant toujours le souci de se renouveler et d'explorer une infinité de genres musicaux. DM ce n'est pas que "Enjoy the silence" ou "Personal Jesus".
Gore pousse la chansonnette sur 2/3 chansons par album, mais c'est la voix de stentor de Gahan qui imprègne l'identité musicale de DM, et c'est ce dernier qui électrise les foules sur scène.
Je n'évoque pas Andrew Fletcher, troisième larron de la formation mais piètre musicien, alors qu'Alan Wilder (82-95) mérite une mention pour ses talents de bidouilleur du son en studio.
Bon, assez de bavardages et d'un historique de toute manière voué à ne pas être exhaustif, et place à quelques échantillons sonores, à commencer par ce remix de "Never let me down again" à l'électro hypnotique agrémentée d'un visuel avec d'étranges créatures et même des soucoupes volantes...
Attention ! si t'aimes pas la musique électronique passes directement à la vidéo suivante...
Musique progressive (et non progressiste, hein...) gothique, classique, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier ce morceau illustré par une vidéo d'Anton Corbijn où le paisible pianiste Gore se voit traqué par les hostiles Gahan, Wilder et Fletcher.
C'est le moment de passer au "révélateur" :
Impossible de ne pas faire un détour sur scène en compagnie de Gahan alias la pile électrique...
Clap de fin en paix... le père Gahan en solo et en divine présence...
Goodbye !