lundi 2 septembre 2019 - par maQiavel

Décès d’Immanuel Wallerstein

Le sociologue américain Immanuel Wallerstein est décédé ce 31 août 2019. Il travaillait comme directeur du centre Fernand Braudel et a été le président de l’Association internationale de sociologie.

Il est notamment connu pour sa production historique qui a repris le concept d’économie-monde proposé par Braudel, tout en cherchant à le libérer de certaines de ses limites. Le premier et sans doute le principal de ses apports qui constitue une véritable percée conceptuelle consiste dans l’introduction d’un nouveau concept, celui de « système-monde », qui va lui permettre de préciser la notion braudelienne d’économie-monde.

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En résumé, ce qui caractérise un empire-monde, c’est qu’il est politiquement unifié et que son unité est essentiellement politique : il résulte de l’intégration et de la subordination des différentes unités qui le composent dans et par une même structure impériale, un même pouvoir d’Etat, aux lourds et puissants appareils militaire, fiscal, administratif, etc. Cette unification politique se double quelquefois d’une certaine forme d’uniformisation culturelle, sous l’effet de la diffusion d’une grande religion (faisant alors fonction de religion d’Etat) voire d’une langue, qui normalise plus ou moins les mœurs, la société civile, le droit, etc. Les grands empires asiatiques (la Chine, l’Inde, la Perse, les Empires arabes classiques et l’Empire ottoman) constituent les exemples typiques d’empires-monde.

Une économie-monde se distingue au contraire d’un empire-monde par trois traits. D’une part, elle n’est pas politiquement unifiée : elle est au contraire politiquement fragmentée en une multiplicité de pouvoirs autonomes et souverains, souvent rivaux et, à l’occasion, même ennemis, qu’elle inclut cependant en elle en les englobant. D’autre part, fragmentée sur le plan politique, une économie-monde l’est aussi sur le plan culturel. Enfin, l’unification d’une économie-monde s’opère, comme son nom l’indique, essentiellement dans et par l’économie. Ce qui suppose non seulement l’existence de relations d’échange marchand régulières et intenses entre les différentes unités sociopolitiques qui la composent mais encore le développement d’une véritable division du travail entre elles, qui les rend mutuellement dépendantes du point de vue de leur reproduction matérielle, ce que Wallerstein appelle « la division axiale du travail » qui est l’épine dorsale de l’économie-monde capitaliste selon lui. L’intérêt de cette distinction entre empire-monde et économie-monde, ignorée de Braudel, est qu’elle évite certaines imprécisions et confusions dont ce dernier a été victime, en étendant abusivement sa notion d’économie-monde, ce qui l’a amené à voir des économies mondes un peu partout : dans l’Empire romain, dans l’Empire ottoman aussi bien que dans l’Inde moghole ou dans la Chine des Song ou des Ming.

Wallerstein situe l'origine du « « système-monde » dans l’Europe du Nord-Ouest du XVIe siècle et en souligne la forte originalité qui tient en premier lieu dans sa tendance et sa puissance expansives, conséquences directes de sa nature capitaliste. En effet, ce qui caractérise le plus proprement le capitalisme selon Wallerstein, c’est sa tendance à l’accumulation illimitée de valeur marchande. Wallerstein souligne, en second lieu, l’origine de la structure spatiale de cette économie-monde, caractérisée par la division et l’opposition entre centre et périphérie. Celles-ci concernent au premier chef les procès de production, les procès centraux étant ceux qui s’assurent une meilleure rentabilité par leur position monopolistique ou du moins oligopolistique sur les marchés ; tandis que les procès périphériques connaissent une moindre rentabilité. Mais l’opposition entre centre et périphérie peut s’étendre et s’étend de fait ordinairement à des territoires et finalement à des Etats : les Etats centraux seront ceux dans lesquels tendront à se concentrer les procès de production centraux (monopolistiques ou oligopolistiques) ; tandis que les Etats périphériques seront ceux entre lesquels se disperseront les procès de production de moindre rentabilité. Entre les Etats centraux défendant leurs monopoles ou oligopoles et les Etats périphériques subordonnés aux précédents s’interpose un troisième groupe d’Etats, que l’on peut qualifier de semi périphériques, au sein desquels coexistent, en proportion variable, des procès centraux et des procès périphériques. Ces Etats occupent par définition une position délicate parce qu’instable. On trouve parmi les Etats semi périphériques à la fois d’anciens Etats centraux en déclin et des zones ou Etats anciennement périphériques en voie ascendante dans la hiérarchie mondiale. Ainsi, l’existence de cette catégorie d’Etats intermédiaires atteste du fait que la hiérarchie des Etats au sein l’économie-monde capitaliste n’est rien moins que stable et donnée une fois pour toutes : elle peut se modifier au gré du devenir des procès de production localisés sur leurs territoires respectifs, permettant à certains de s’élever dans la hiérarchie et condamnant d’autres au contraire à y décliner.

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On doit enfin à Wallerstein d’avoir été l’un des premiers à formuler les principes qui régissent les rapports conflictuels entre Etats centraux au sein de l’économie-monde capitaliste, le principe d’équilibre des puissances et celui connexe de prédominance hégémonique. Le premier implique l’impossibilité pour un quelconque des Etats centraux de l’économie-monde capitaliste de transformer cette dernière en un empire-monde qu’il dominerait, dans la mesure où la coalition des plus faibles Etats centraux restent toujours plus assez puissante pour s’opposer aux menées impériales éventuelles du plus forts d’entre eux. Si bien que la seule possibilité ouverte à un Etat central au sein de cette économie-monde est de conquérir une position hégémonique au sein de cet équilibre des puissances. Selon Wallerstein, chacune de ces hégémonies successives s’est imposée à la suite d’une « guerre mondiale » (respectivement la guerre de Trente Ans 1618-1648, les guerres révolutionnaires et napoléoniennes 1792-1815, la Première et la Deuxième Guerre mondiale 1914-1945) mettant aux prises une coalition d’Etats conduite par la future puissance hégémonique contre une puissance visant à établir une domination impériale sur le système-monde.

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Voici un des rares entretiens d'Immanuel Wallerstein en Français, une langue qui n’est pas la sienne et il peine parfois à trouver ses mots. Cette vidéo n’a clairement pas la valeur de ses travaux écrits, cependant elle permet de le découvrir.

 

Index chronologique

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00 : 00 : Qu’a inventé Fernand Braudel ?

03 : 45 : C’est aussi l’inventeur de l’histoire longue ?

10 : 50 : Pourquoi le temps long est-il important ?

13 : 30 : Pourquoi faire de l’histoire longue aujourd’hui ?

18 : 00 : Comment le capitalisme est-il né au XVIème siècle ?

21 : 15 : Le capitalisme du XVIème siècle est-il le meme que celui d’aujourd’hui ?

26 : 50 : Quels points communs avec notre époque ?

32 : 05 : Les écanges de cette mondialisation sont aussi très inégalitaires ?

32 : 30 : Mais aussi en Méditérannée ?

35 : 05 : Quelles places ont les villes dans ce système monde ?

37 : 40 : Quel regard portez vous sur la ville capitaliste moderne ?

39 : 00 : Pourquoi accordez vous tant d’importnce aux villes-ports ?

43 : 45 : Pourquoi avoir fondé le centre Fernand Braudel aux Etats-unis ?

45 : 33 : Pour vous aussi, comme disait Fernand Braudel « toute l’histoire relève de la reverie » ?

 

Sources :

Mucem

Bihr Alain, « Immanuel Wallerstein, Comprendre le monde. Introduction à l’analyse des systèmes-monde »



16 réactions


  • erQar erQar 2 septembre 2019 16:35

    Salut maQ,

    intéressant, mais le système monde n’a pas comme ossature l’économie ...mais pour toi le systeme économque n’est pas la forme la plus abouti du mondialisme ? 


    on distingue actuellement que le complexe militaro industriel americain cherche à s’affirmer dans ce système monde......penses tu que ce complexe (la forme la plus abouti de l’empire monde) va tirer son épingle du jeu ou bien l’économie monde qui va remetre la bête à sa place........c’est le duel USA vs chine/russie, si tu préfères....

    moi j’avoue que j’en sais rien, c’est pourquoi, je te pose la question


    • maQiavel maQiavel 2 septembre 2019 17:58

      Salut erQar

      « le système monde n’a pas comme ossature l’économie ...mais pour toi le systeme économque n’est pas la forme la plus abouti du mondialisme ?  »

       

      ------> Mon opinion n’est pas très éloignée de celle de Wallerstein à ce sujet et il explique justement que c’est la nature proprement capitaliste du système monde moderne qui explique sa nature expansive, sa tendance permanente à repousser ses limites spatiales, à contourner ou surmonter toutes les barrières physiques ou politiques, jusqu’à envahir la planète entière, et qui explique surtout la durée historique exceptionnelle, qui contraste avec les économies-monde antérieures, précapitalistes. Donc oui, l’ossature du système monde est fondamentalement économique, mais elle ne se réduit pas à cela.

      « penses tu que ce complexe (la forme la plus abouti de l’empire monde) va tirer son épingle du jeu ou bien l’économie monde qui va remetre la bête à sa place........c’est le duel USA vs chine/russie, si tu préfères.... »

      ------> Bonne remarque, si j’ai mis la photo de la conférence de Téhéran avec Roosevelt en son centre, c’est précisément parce que c’est une illustration du propos de l’article, à savoir que les hégémonies successives au sein du système monde se sont imposée à la suite d’une guerre mondiale opposant une coalition d’Etats conduite par la future puissance hégémonique contre une puissance visant à établir une domination impériale sur le système-monde. Et à l’époque c’était les Etats unis qui étaient dans le rôle de la future puissance hégémonique. Depuis la fin de la guerre froide, la configuration s’est inversée, ce sont les Etat unis qui sont devenus la puissance visant à établir domination impériale sur le système-monde et qui voit naitre une coalition contre elle mené par la Chine et la Russie. Finalement, on retrouve la configuration de Wallerstein, c’est une permanence.

      Pour répondre à ta question, si les Etats unis restent indéniablement la première puissance mondiale, ils sont en perte de puissance, ce n’est déjà plus l’hyperpuissance du début des années 90. Plus le temps avance, plus sa puissance se dissipe et en même temps plus ce pays tentent de rétablir agressivement sa situation hégémonique, ce qui suscite des résistances de plus en plus fortes. Si cette dynamique se poursuit, à mon avis qui ne vaut que ce qu’il vaut, les Etats unis ne pourront pas tirer leur épingle du jeu. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les réseaux de paléoconservateurs avec des figures comme Kissinger ou Brzezinski s’opposent à l’agressivité néoconservatrice et à leur unilatéralisme, eux aussi cherchent à ce que les Etats unis restent la première puissance mondiale mais avec une stratégie différente et beaucoup plus habile à mon sens.


    • erQar erQar 2 septembre 2019 18:21

      @maQiavel

      juste un point

      C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les réseaux de paléoconservateurs avec des figures comme Kissinger ou Brzezinski s’opposent à l’agressivité néoconservatrice et à leur unilatéralisme


      je crois qu’entre bzezinski et kissinger, il y a opposition......kissinger est l’acteur du développement chinois, c’est un peu son bébé.......tandis que brezinski est un farouche opposant de l’eurasie..

      Par contre et c’est surement improbable.....j’ai l’impression, qu’il y a comme une convergence entre la turquie/usa/russie.Je parle de convergence et non pas d’entente......wait and see.


    • maQiavel maQiavel 2 septembre 2019 18:47

      @erQar

      Oui Kissinger est l’un des principaux artisans du rapprochement sino -américain qui a eu lieu dans un contexte de guerre froide et constituait une percée stratégique américaine face à l’union soviétique en Asie, mais ça ne veut pas dire qu’il est pour une perte de la primauté américaine, pour lui les Etats unis doivent rester la première puissance mondiale.

      Quant à Brezinski, il s’inspire de la politique étrangère britannique qui vise depuis le XVIIème siècle à prévenir et à lutter contre toute tentative d’unification continentale : pour que les Etats unis maintiennent leur primauté globale, ils doivent soit subordonner les grands ensembles ( comme c’est le cas de l’UE ) soit les diviser ( comme pour l’union eurasiatique). Mais lui et Kissinger sont sur la même ligne concernant le maintien de la primauté américaine et aussi sur la méthode car pour eux, le monde est devenu trop multipolaire pour que les Etats-Unis puissent le contrôler comme ils l’ont fait au XXème siècle, ils sont donc dans une optique multilatéraliste privilégiant le soft power alors que les néocons sont dans une posture unilatéraliste agressive.

      -j’ai l’impression, qu’il y a comme une convergence entre la turquie/usa/Russie

      ------> Que veux tu dire ?


    • erQar erQar 2 septembre 2019 19:04

      @maQiavel

      pour lui les Etats unis doivent rester la première puissance mondiale


      Pas si sûr que toi, peut être que je me trompe :
      https://rothschildfoundation.org.uk/2014/06/10/the-henry-kissinger-lecture/

      j’ai l’impression, qu’il y a comme une convergence entre la turquie/usa/Russie

      ------> Que veux tu dire ?


      Perte en syrie, irak du yankee,
      le gaz en méditerranée (sud de la turquie), S400 en turquie opérationnelle fin 2019, libye présence turc (voir l’affaire du drone chinois smiley ) ......... bref les turcs vont installer une zone de sécurité en syrie pour mettre les migrants syrien.....bizarre, bizarre......


    • maQiavel maQiavel 2 septembre 2019 19:19

      @erQar
      Ton lien ne s’oppose pas à mon propos. 

      Sur la Syrie, oui, c’est un jeu complexe. 


    • erQar erQar 2 septembre 2019 19:48

      @maQiavel

      En effet, cela ne s’oppose pas.....mais de le réduire à un patriote américain.......je trouve cela très réducteur. Peut être que je me trompe, mais le personnage est diabolique (voir le coup d’état au chilie et ses propos.....)
      https://www.courrierinternational.com/article/1999/03/18/en-1976-kissinger-etait-de-tout-coeur-avec-pinochet

      Sur la Syrie, oui, c’est un jeu complexe. 

      ça se simplifie dernièrement......certains acteur ont été éliminé à idlib
      http://www.opex360.com/2019/09/01/syrie-idleb-la-russie-denonce-la-frappe-americaine-ayant-vise-des-chefs-jihadistes-lies-a-al-qaida/


    • maQiavel maQiavel 2 septembre 2019 23:11

      @erQar

      D’accord, je comprends où ça coince. Kissinger n’est pas un patriote américain, là-dessus tu as raison, c’est un mondialiste ( pour faire très simple). Cependant, pour lui, les Etats unis sont le vaisseau amiral du mondialisme. C’est-à-dire qu’il considère que les Etats unis doivent conserver la première place, non pas par ferveur patriotique, mais parce que c’est la condition sine qua non pour l’accomplissement du projet mondialiste. Une fois le projet accomplit, le rôle des USA en tant que puissance nationale et vaisseau amiral du mondialisme ne sera plus nécessaire et l’hégémonie américaine pourra se dissiper pour laisser place à un modèle de gouvernance mondiale. 


    • erQar erQar 2 septembre 2019 23:41

      @maQiavel

      oui c’est ce que je voulais dire, mais aussi, j’ai l’intime conviction que les états unis n’est pas le vaisseau amiral adéquate....un autre plus en adéquation est nécessaire pour leur dessein........il y a des critères nécessaires et la forte résistance qui se met en place discrédite complétement le candidat USA. Klinex quand tu nous tiens.......moi, j’en suis convaincu cet égrégore passe de siècle en siècle sans s’effondrer.........c’est ce qui fait la différence entre nous et eux.......la perspective du temps long smiley


    • Le Monde part en couilles Vraidrapo 3 septembre 2019 05:19

      @erQar
      Les gouvernements turcs ont toujours su ménager la chèvre et le chou... au moins depuis la Deuxième :
      bien que neutre en 40, ils ont alimenté l’armée allemande affamant leur propre population, ils ont permis aux sous-marins d’Hitler de bombarder les bases soviétiques de Crimée par le black-out des Dardanelles, ce qui ne les a pas empêché de déclarer la guerre à Hitler le 1er mars 1945, 7 semaines avant Le Suicide du Bunker...
      Aujourd’hui, le Gvt turc fait ami-ami avec Poutine car c’est le seul moyen de contenir les Kurdes de Syrie pour éviter la contagion. Le moment venu, il reviendra dans le giron de l’occident... Incirlic abrite encore les missiles nucléaires yankee, que je sache...


    • erQar erQar 3 septembre 2019 16:10

      @pegase

      https://www.les-crises.fr/le-grand-echiquier-de-zbigniew-brzezinski/

      Le but est clair : asseoir et renforcer le rôle dominant des Etats-Unis comme première puissance mondiale ; pour cela, nous dit Brzezinski, il faut à tout prix empêcher l’émergence d’une puissance sur le continent eurasien capable de rivaliser avec les Etats-Unis.


      l’antisémite Kissinger



       ???????... smiley
      Né en Allemagne en 1923, il a fui la persécution Nazi en 1938 en immigrant aux États-Unis avec sa famille. Il a été conscrit dans l’armée en 1943 et sa capacité à parler l’Allemand fut fort utile durant la seconde guerre mondiale, c


      https://minarchiste.wordpress.com/2014/12/04/lordre-mondial-dhenry-kissinger/


    • erQar erQar 3 septembre 2019 16:29

      @Vraidrapo

      le gouvernement turc c’est compliqué.....depuis la chute de l’empire ottoman les forces en place n’était pas du tout patriotique...........d’ailleurs à la création de la république de Turquie, on retrouve trois pacha (talaat, envers et djemal) qui sont d’obédience maçonique (on parle littéralement de jeune turc ou jön türk).. Il y avait une population de 13 million d’habitant à l’époque et toute l’histoire qui suit découle de ce point.

      Et pour info, le coup d’état de 2016 est une reprise en main des mondialistes (via son agent gülen) et les militaire franc maçon ont déjoué ce complot........c’est ce qui ressort de mes recherches, les franc maçon de loge française sont sur les dents et je crois qu’ils se sont complétement déconnecté du réseau....l’industrie militaire est en train de rattraper l’occident ....
      https://www.armyrecognition.com/weapons_defence_industry_military_technology _uk/turkey_uses_laser_weapon_technology_to_shoot_down_chinese_uav_wing _loong_ii_in_libya.html


    • Norman Bates Norman Bates 3 septembre 2019 23:07

      @erQar

      "c’est dingue ce niveau d’endoctrinement......"

      Toute sa famille a collaboré...histoire de se faire un peu d’argent de boche...mais lui en est "traumatisé"...et comme il n’a pas inventé l’eau chaude ni la roue ronde il collabore avec le nouvel occupant...c’est une espèce de résistant inversé, un Valls du pauvre, une embarcation livrée sans boussole qui vogue aux vents opportunistes sur l’océan de la perdition...
      J’ai aussi une blague, mais vue la présence de la petite chatte apeurée je sais pourquoi je préfère m’abstenir... smiley


  • Le Monde part en couilles Vraidrapo 3 septembre 2019 05:20

    Que pense l’Écosystème des analyses de Wallenstein, sous l’angle de la survie de notre Espèce... ?


    • maQiavel maQiavel 3 septembre 2019 17:58

      @Vraidrapo
      A ma connaissance il n’a jamais remis en question la survie de notre espèce. Cependant, il dresse deux scénarios quant aux conditions de vie de notre espèce suite à l’effondrement du capitalisme ( qui selon lui ne peut pas durer). Un scénario noir et un autre qui l’est moins. 


  • yoananda2 29 février 2020 19:46

    Je commente le texte, à chauf (pas encore vu la vidéo). Je le fais à chaud sinon j’aurais trop de trucs à dire à la fin et je vais en oublier la moitié.

    "empire monde" : unité politique. OK je comprends.

    "économie monde" : pas d’unité politique mais intenses échanges économiques et division du travail. Ok je comprends. Dommage qu’il n’y ai pas d’exemple d’économie monde donné.

    Wallerstein situe l’origine du « « système-monde » dans l’Europe du Nord-Ouest

    Heu mais c’et quoi un "système-monde", ce terme n’a pas été introduit. Du coup la, je suis un peu largué. C’est un "empire monde" ? une "économie monde" ? autre chose ?

    les Etats centraux seront ceux dans lesquels tendront à se concentrer les procès de production centraux (monopolistiques ou oligopolistiques) ; tandis que les Etats périphériques seront ceux entre lesquels se disperseront les procès de production de moindre rentabilité.

    mouai bof. Il y a dans chaque état des zones moins productives que d’autres. Prenons la France par exemple : Paris, ultra productif, la Corrèze et l’Ariège beaucoup moins. Idem pour les USA. Poser "comme ça" que le système-monde classe les états plutôt que les régions, je peux comprendre, mais ça n’a rien d’une évidence à priori. Ou alors j’ai pas compris (ce qui est possible) la logique du truc ou bien c’est parce qu’on est un pays intermédiaire ? tout serait ultra-productif aux USA ? (c’est vrai que l’agriculture US est plus productive que l’agriculture congolaise à priori).

    l’impossibilité pour un quelconque des Etats centraux de l’économie-monde capitaliste de transformer cette dernière en un empire-monde

    Ha ... donc quoi ? le système monde est une économie monde ?

    Bon, je vois que dans la vidéo il parle des villes et des villes-port.

    Ca à l’air intéressant, mais la je commentais l’article, que je pense ne pas avoir bien compris. J’ai la vidéo dans ma playlist, je reviendrais plus tard après l’avoir visionnée.


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