Choeurs Célestes : Allegri, Haendel, Bach, Mozart...
Quand les Choeurs battent,
La démesure céleste nous laisse sans voix...
Miserere Mei Deus - Gregorio Allegri - The Sixteen
Le Miserere d’Allegri est une œuvre musicale chantée a cappella, composée après 1630, durant le règne du pape Urbain VIII, et entendu pour la première fois le 12 avril 1639.
Le Miserere (Psaume 50) était chanté à la Chapelle Sixtine lors des matines du mercredi et vendredi de la Semaine Sainte, et uniquement en ce lieu et à cette occasion. Il était chanté en alternance avec les versets psalmodiés de manière monodique (comme cela se pratiquait depuis des siècles), à la fin de l’Office des Ténèbres, alors que les cierges qui éclairaient la Chapelle étaient progressivement éteints. En présence du Pape et des cardinaux agenouillés, les chanteurs de la Chapelle improvisaient de somptueux ornements sur la psalmodie en faux-bourdon.
On était donc finalement en présence d’une mise en forme post-tridentine basée sur une rhétorique baroque parfaitement maîtrisée. Mais progressivement, la technique vocale des membres de la Chapelle perdant en éclat et leur capacité à improviser de savants contrepoints s’étiolant, les ornements disparurent et à la fin du XVIIIe siècle il ne restait plus que les ornements les plus aigus réservés aux castrats, appris par cœur par deux sopranos, qui nous sont parvenus par le biais de la première publication par Charles Burney, au XVIIIe siècle.
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Dixit Dominus (HWV 232) - Georg Friedrich Haendel - Ensemble vocal Lausanne
Ensemble vocal Lausanne :
Michel Corboz (direction)
Le Dixit Dominus, HWV 232 est une œuvre sacrée de Georg Friedrich Haendel composée et créée en 1707, dont le texte est emprunté au psaume 110 (ou 109) de la Vulgate.
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Magnificat en ré majeur (BWV 243) - Johann Sebastian Bach
Abbaye de Waldsassen en Bavière (Allemagne - 2003)
Johannette Zomer (Soprano), Annette Markert (Alto), Werner Güra (Ténor), Klaus Mertens (Basse)
Choeur de Neubeuern
Orchestre KlangVerwaltung de Munich
Enoch zu Guttenberg (direction)
Le Magnificat en ré majeur BWV 243 est l’une des œuvres vocales majeures de Johann Sebastian Bach. Il a été écrit pour la fête de la Visitation de la Vierge Marie le 2 juillet 1733 pour chœur à cinq voix et orchestre. Il s’agit de l’une des rares pièces musicales du compositeur reposant sur un texte en latin, l’autre exemple le plus célèbre étant sa Messe en si mineur qui partage également la caractéristique d’être écrite à cinq voix.
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La messe de Requiem en ré mineur (KV 626) - Wolfgang Amadeus Mozart - Herbert von Karajan
1986
Wiener Philharmoniker
Wiener Singverein
Herbert von Karajan (direction)
Anna Tomowa-Sintow (soprano), Helga Müller Molinari (alto), Vinson Cole (ténor), Paata Burchuladze (basse)
La messe de Requiem en ré mineur (KV 626) de Wolfgang Amadeus Mozart, composée en 1791, est la dernière œuvre du compositeur. Elle n’est de la main de Mozart que pour les deux tiers environ, la mort en ayant interrompu la composition. Elle reste néanmoins une de ses œuvres emblématiques. Sa veuve, Constance, pour pouvoir honorer malgré tout la commande, demanda à Joseph Eybler et Franz Xaver Süßmayr de compléter la partition. Le Requiem a suscité de nombreuses légendes, tant du fait des circonstances insolites de sa commande que de la difficulté à distinguer exactement ce qui était de la main de Mozart et ce qui ne l’était pas.
2:05 I. Introitus : Requiem aeternam
7:34 II. Kyrie eleison
III. Sequentia
10:16 1. Dies irae
12:09 2. Tuba mirum
16:01 3. Rex tremendae majestatis
18:22 4. Recordare, Jesu pie
23:32 5. Confutatis maledictis
25:54 6. Lacrimosa dies illa
IV. Offertorium
29:29 1. Domine Jesu Christe
33:22 2. Hostias et preces
38:00 V. Sanctus Dominus
39:50 VI. Benedictus
45:30 VII. Agnus Dei
49:13 VIII. Communio : Lux aeterna
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O Magnum Mysterium - Morten Lauridsen - Winchester Cathedral Choir
Morten Lauridsen (né le 27 février 1943 à Colfax (Washington)) est un compositeur américain d’ascendance danoise. C’est depuis longtemps un professeur de composition à l’école de musique Thornton de l’Université de Californie du Sud (University of Southern California, abrégé USC), et il fut président du département de composition entre 1990 et 2002.
Il écrit de la musique sacrée et profane. Une bonne part du charme de Lauridsen vient de ses harmonies colorées par l’ajout de note à des accords, avec notamment ce qu’on pourrait appeler une « signature » : une structure harmonique de premier renversement d’un accord parfait majeur auquel s’ajoute une quarte juste ou une seconde majeure sur la fondamentale.
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Ave Verum Corpus - Wolfgang Amadeus Mozart - King’s College Choir (Cambridge)
Ave Verum Corpus (AVC) est une prière catholique dédiée à Jésus-Christ. Son titre latin signifie Salut, Vrai Corps en français. On rencontre parfois la forme plus courte Ave Verum.
Le motet de Mozart fut composé le 17 juin 1791 pour la fête du Corps du Christ. Il l’a adressé à son ami Anton Stoll, qui était aussi l’ami de Josef Haydn. Ce motet de quarante-six mesures seulement est simplement écrit en sotto voce pour un chœur, des cordes et un orgue.
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Miserere Mei Deus (version courte) - Gregorio Allegri - King’s College Choir (Cambridge)
Dès les premières années, le Vatican avait interdit de le reproduire ou de le diffuser afin d’en préserver le caractère unique. Le transcrire ou le jouer ailleurs qu’en ces lieux aurait été puni d’excommunication, spécialement pour les choristes qui étaient les seules personnes à même de diffuser l’oeuvre dans son intégralité.
Cependant, il y eut de nombreuses transcriptions supposées du Miserere parmi les cours royales d’Europe, mais jamais de la qualité de celle qui se jouait à Rome. Selon de nombreuses lettres, Mozart, âgé de quatorze ans, a réussi à retranscrire l’œuvre après seulement une ou deux écoutes. Alors qu’il visitait Rome, avec son père, il eut la chance de pouvoir écouter le Miserere le mercredi de la Semaine Sainte. Le soir même, il retranscrivait le morceau de mémoire. Il l’écouta encore une fois le vendredi qui suivit pour pouvoir faire quelques modifications. Le Miserere obtenu fut publié en 1771 à Londres et l’interdiction papale levée. Mais cette version n’incluait pas les ornements baroques qui faisaient le succès et la beauté du chant. Mozart fut accusé d’avoir volé la partition car il paraissait impossible qu’un enfant de quatorze ans pût, en aussi peu d’écoutes, retranscrire la partition. La polyphonie en était tout de même assez simple et les aspects répétitifs de l’œuvre, nés des nombreux versets du psaume, avaient facilité le travail du jeune homme. De plus, son père avait toujours cherché à mettre en valeur les qualités, il est vrai exceptionnelles, du génie que l’on connaît.