vendredi 24 janvier 2014 - par Frida

1648 : Westphalie ou la création de l’Europe moderne

 

Le 24 octobre 1648, les traités de Münster et d’Osnabrück mettent fin à la fameuse Guerre de Trente ans, conflit autant religieux que politique. Longuement préparée, cette paix dite de Westphalie inaugure une nouvelle ère, celle de l’équilibre des puissances ; elle voit aussi l’émergence des Etats Nations et du principe de souveraineté nationale. Cette paix a ses acteurs et ses génies : Hugo Grotius, Richelieu, Mazarin qui auront eux-mêmes à travers les siècles des élèves tels que Talleyrand, Metternich ou encore Castlereagh... C’est dire que la Paix de Westphalie ne peut être pensée uniquement dans son époque, mais doit au contraire nous inciter à réfléchir sur le temps long car il existe bel et bien un système westphalien qui perdure à travers les âges et dont des hommes d’Etat se sont réclamés tout au long du XXe siècle, du Général de Gaulle à Henry Kissinger. Arnaud Blin, spécialiste des relations internationales , auteur du livre 1648, La Paix de Westphalie ou la naissance de l’Europe politique moderne(Editions Complexe, 2006) nous offre une synthèse et une réflexion remarquable sur cet événement majeur de l’histoire géopolitique mondiale.

Extrait de la 4è de couverture : À l’heure actuelle, alors que l’Europe débat sur sa constitution et que ses dirigeants caressent le rêve d’une Europe unie faisant face à la volonté hégémonique de la superpuissance américaine, l’idée de voir renaître un tel système est toujours d’actualité. L’ordre westphalien, mis à mal par deux guerres mondiales, semblait moribond à l’issue de la guerre froide : pourtant aujourd’hui, un système de sécurité collective fondé sur le respect du droit international incarne pour beaucoup l’avenir des relations interétatiques. Ainsi l’ordre westphalien, malgré ses limites, a toujours bien fonctionné et l’on pourrait dire, pour paraphraser Winston Churchill, que jusqu’à preuve du contraire, il est peut-être le pire des systèmes, à l’exception de tous les autres.

 

L’idée centrale de cet ouvrage est de comprendre la nature du système westphalien, donc de revenir à ses origines, c’est-à-dire à la paix qui fut signée en 1648 dans les villes de Münster et d’Osnabrück.

 

Comment, pourquoi, dans quelles circonstances et par qui les traités de Westphalie furent-ils préparés et signés ? Dans quelle mesure cette paix fut-elle si réussie, et pourquoi l’ordre westphalien qui en découla fut-il si durable ?

 

L’auteur : Arnaud Blin a étudié les sciences politiques et l’histoire aux Etats-Unis (Georgetown et Harvard). Spécialiste des relations internationales, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la géopolitique mondiale ainsi que sur le terrorisme. Après avoir dirigé le Beaumarchais Center (Washington, DC), il est devenu chercheur à l’École de la paix (Grenoble).

 

Bibliographie de l’auteur :

- Histoire du terrorisme (Avec G. Chaliand, Bayard, 2004)
- Le Désarroi de la puissance (Lignes de repéres, 2004)
- America is Back, Les nouveaux Césars du Pentagone (avec G. Chaliand, 2003)
- Iena, 1806 (Perrin, 2003)
- Géopolitique de la paix démocratique (Descartes et Cie, 2001)
- Dictionnaire de stratégie militaire (avec G. Chaliand, Perrin 1998)
- Puissances et Influences (avec F. Géré, vol. 1 et 2, 1999 et 2000, Mille et une nuits ; Vol 3, 2002, Descartes et Cie).

 

Source :

http://www.canalacademie.com/ida100...

 



4 réactions


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 24 janvier 2014 10:52

    Excellente idée que ce sujet, bravo Frida.


  • Haze Haze 24 janvier 2014 12:23

    Merci Frida, et je conseille cette chaine youtube d’où tu as tiré cette vidéo : http://www.youtube.com/user/PierreBraquemard
    Classés par époques historiques, il doit y avoir des centaines d’entretiens radios avec des historiens sur des sujets divers et variés. ( mais toujours sur l’histoire de France )


  • Joe Chip Joe Chip 25 janvier 2014 13:29

    Ironiquement, c’est Napoléon qui a fait sauter le subtil équilibre européen - à notre avantage - introduit par le traité de Westphalie. Le résultat est connu : naissance du nationalisme allemand essentiellement projeté contre le "modèle" français. 


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