jeudi 5 décembre 2024 - par jojotv

La Révolution française, naissance de la souveraineté populaire ?

Dans cette conférence réalisée dans le cadre d'une réunion organisée par l'association Cultures et Développements et le Cercle Notre Dame à Marseille le 29 novembre 2024, Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia s'interroge sur la naissance de la souveraineté populaire pendant la Révolution française. La Révolution française un bouleversement majeur, initiant une transformation inédite de la souveraineté, transférée du roi à la nation, c'est-à-dire au peuple. Ce moment historique constitue l’émergence d’un mouvement populaire structuré et actif, incarnant une nouvelle sociabilité politique. Les clubs révolutionnaires, tels que les Jacobins et les Cordeliers, deviennent les lieux d’une effervescence démocratique, où artisans, commerçants et cultivateurs revendiquent leurs droits et exercent une pression décisive sur les événements. Les clubs populaires, comme les Antipolitiques d’Aix, jouent un rôle clé en mobilisant le peuple autour des questions de laïcité, de justice sociale, de régulation économique, et d’instruction publique. Ils s’opposent à l’influence du clergé, dénoncent les spéculateurs, et militent pour une École universelle, gratuite et égalitaire. Cette dynamique révèle la puissance de l'agentivité du peuple, qui se saisit de son destin et œuvre à l’établissement d’une République démocratique. Jean-Baptiste explore les tensions entre souveraineté populaire et notabilité éclairée, les luttes sociales et économiques, ainsi que les réformes éducatives portées par la Révolution. À travers ces exemples, la Révolution française apparaît comme un moment fondateur, inscrivant la souveraineté populaire au cœur de la démocratie. Cette réflexion souligne l'actualité de ces combats, rappelant que la souveraineté passe par l'instruction et l'émancipation collective.



6 réactions


  • Étirév 5 décembre 2024 13:42

    C’est, de tout temps, l’esprit de la femme qui a guidé le monde. Quand la femme pense et agit, le monde marche ; quand elle tombe dans l’apathie intellectuelle, quand elle se laisse réduire en esclavage et abdique son pouvoir, le monde tombe dans l’obscurité.
    Tous les grands mouvements de l’esprit sont dus à l’initiative féminine. La femme donne l’impulsion, l’homme la suit.
    Le grand mouvement philosophique qui au XVIIIème siècle a remis tous les problèmes de la Nature en discussion a été, tout entier, fait par des femmes.
    C’est dans les salons philosophiques que commença le mouvement. Les Femmes initiatrices de l’idée furent : la princesse d’Hénin, la maréchale de Luxembourg, Mme de Bouillon, Mme Geoffrin, Mme Helvetius, la marquise de Condorcet, Mme Necker, Mme Roland, Mme Tallien, Mme Simon, Mme Candeilh, Mme de Tencin, Mme d’Houdetot, Mme d’Épinay, Mme du Châtelet, Melle de Lespinasse, Théroigne de Méricourt, et tant d’autres qui furent les amies des philosophes, véritables hétaïres modernes, qui continuèrent l’œuvre des « sorcières » et jetèrent dans le cerveau des hommes toutes les idées qui firent éclore la Révolution.
    Les unes étaient érudites et lisaient le grec à livre ouvert, d’autres furent des savantes qui élargissaient le champ des connaissances humaines, il y eut des philosophes et des psychologues, des physiciennes et des naturalistes, toutes étaient charmantes et, par le charme de leur conversation, stimulaient l’esprit masculin.
    C’est ce grand réveil de la pensée féminine, se dégageant subitement des entraves du Christianisme, qui prépare la Révolution. Mais cette première révolte de l’esprit de la femme en face des erreurs du vieux monde n’est pas bien comprise par l’homme, elle est défigurée, mal interprétée, mal rendue, elle est traduite en idées masculines.
    La femme esclave demandait son affranchissement, la libération de son sexe, asservi depuis le Christianisme : ; les hommes répètent leurs mots, leurs phrases, leurs formules, sans en comprendre le sens profond ; elles réclament leurs droits, les hommes alors les réclament aussi, et, chose étrange, dans cette société où l’homme est tout et la Femme rien, nous voyons des révolutionnaires, appliquant à leur sexe les aspirations féminines, demander « les Droits de l’homme », parce qu’ils ont entendu dans les salons des dames demander les droits de la Femme !
    Les hommes demandent leurs droits alors qu’ils les ont tous, alors que, pendant tout le Moyen Age et même la Renaissance, ils ont vécu en despotes, dépassant de beaucoup leurs « droits ».
    C’est ainsi que la Révolution préparée par la femme pour être l’avènement de la justice ne fut que l’avènement d’un système bâtard qui vint détruire l’ancien régime, mais ne le remplaça pas par ce que la femme avait rêvé.
    Pour avoir refusé la révolution de « Dieu », les institutions traditionnelles sont balayées, en quelques heures, par celle des hommes.
    NB : Il existe un Droit absolu et un droit fictif, c’est-à-dire relatif.
    Le Droit absolu c’est le Droit « non écrit ».
    Le droit relatif, c’est le droit écrit, celui qui est formulé par les législateurs et inscrit dans les codes actuels.
    Le Droit naturel, « non écrit », est celui qui a créé les anciens usages. C’est le Droit tacite d’autant plus certain qu’il est constant, parce qu’il prend sa source dans la « nature des choses ».
    Or, une société basée sur le « relatif » repose sur une fiction et ne peut aboutir à aucune justice.
    « Les lois sont les rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses », écrit Montesquieu en tête de son « Esprit des Lois ».
    Il existe donc une « nature des choses », c’est-à-dire des « Êtres » qui forment l’ensemble du monde et qui doivent être reliés entre eux de la manière que commande et détermine leur nature.
    Mais J.-J. Rousseau, méconnaissant la nature des choses a dit : « La loi est l’expression de la volonté générale ». Ce qu’on a entendu par « la volonté de tous les êtres du sexe mâle ». C’est l’origine de la démocratie masculine.
    1789


  • Cathy Cathy 5 décembre 2024 14:53

    Bonjour et merci pour le fou rire : "La Révolution française un bouleversement majeur, initiant une transformation inédite de la souveraineté, transférée du roi à la nation, c’est-à-dire au peuple.

    ", ouaiche !!!! à quel moment au fait le peuple a décidé quoique ce soit ? n’est-ce pas plutôt les bourgeois commerçants qui ont TOUJOUTS DECIDE, ? Au moins, le Roi protégeiat le peuple contre ces avides jamais rassassiés, ensuite, ça a été open bar pour l’exploitation des hommes toujours en faveur de pires sociopathes ! tu parles d’une révolution ! le peuple y a tout perdu !


    • Et Hop ! 5 décembre 2024 17:29

      @Cathy

      Vous avez raison, tous les révolutionnaires, tous les députés du Tiers-état, de la Convention, tous les membres des clubs jacobins, des loges, appartenaient à la bourgeoisie d’affaire et de finance, sauf quelques aristocrates liés au duc d’Orléans (Philippe-égalité) qui voulait fonder une monarchie constitutionnelle à l’anglaise. Il n’y avait aucun paysan, aucun maître de métier, aucun représentant du peuple.

      Marx avait très bien vue que la révolution française n’est pas du tout une révolution populaire, c’est une révolution bourgeoise, c’est la Bourgeoisie d’affaire qui a pris le pouvoir pour instaurer un régime capitaliste manufacturier, pour pouvoir envoyer des petites filles en haillon pousser des charriots au fonds des mines.


  • Equus zebra Equus zebra 5 décembre 2024 16:11

    C’est qui ce gars ?


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