Étienne Klein : comprendre l’expansion de l’univers
C'est l'histoire de l'histoire qui contient toutes les autres histoires. Voyage dans l'espace-temps aux côtés du philosophe des sciences Étienne Klein pour comprendre le phénomène de l'expansion de l'univers.
Pour aller plus loin :
Qui êtes-vous Étienne Klein ? (ABC Penser)
PublicitéNé à Paris en 1958 dans une famille catholique nombreuse, Étienne Klein sut très tôt qu’il devrait son salut aux études. À 20 ans, il entre à l’École Centrale. Il enseigne en prison et obtient un stage d’été au CERN, qui fut la chance de sa vie. Il lit avec enthousiasme et se passionne pour la physique quantique. Il publie « Conversation avec le Sphinx », son premier livre, en 1991 et soutient une thèse à 38 ans sur « L’unité de la physique ». Et il entame avec le groupe « Chronos », une réflexion sur le temps, qui se poursuivra. Vulgarisateur talentueux, il se consacre depuis à l’écriture, à l’enseignement, à la radio sur France Culture.
Étienne Klein, TEMPS (ABC Penser)
Une mauvaise tumeur est à l’origine du profond intérêt qu’Étienne Klein accorde au Temps. Tandis qu’un médecin lui prédit une mort certaine, il signe une décharge et s'enferme deux mois pour écrire son premier livre. Il découvre alors un nouveau rapport au temps et se pose une question qui le poursuivra : quel rapport existe-t-il entre le temps vécu et le temps des physiciens ? Question restée sans réponse. Pas plus que celle de savoir si le temps s’accélère qui fait fi de l’idée que le temps passe son temps à ne pas passer, un sentiment qui est reparu durant le confinement. Et dont il faudrait retenir cette leçon : ne plus jamais dire, « je n’ai pas le temps » !
Étienne Klein, VIDE (ABC Penser)
Un beau matin, la voisine d’Étienne Klein l’entreprend par ces mots : « Etienne, vous devriez apprendre à faire le vide ». L’injonction lui va droit au cœur. L’alpiniste amateur se met au travail et écrit son traité sur le vide : « Ce qui est sans être tout à fait » (2019). Il s’enquiert de la pensée de Démocrite sur le vide et le néant (460-370 avant JC), fait revivre la querelle du vide au XVII siècle, avec Pascal, qui prouva que la nature n’avait pas horreur du vide. Il nous éclaire sur ce qu’on appelle le vide quantique. Car si le vide, c’est ce qui reste quand on a tout retirer : est-il possible d’extraire l’énergie contenue dans les champs quantiques ? Et pour revenir à sa voisine, il conclut en affirmant qu’aujourd’hui ce n’est pas le vide qui nous guette, mais le trop plein, les sollicitations multiples qui nous empêchent de faire le vide !
Entretien tourné le 22 octobre 2020.