vendredi 23 juillet 2010 - par Paul Dallio

Zemmour : pourquoi la France est mélancolique

Eric Zemmour était l’invité de Philippe Lapousterle à la Comédie du Livre de Montpellier en juin dernier. Lors de cette longue discussion d’une heure, le journaliste explique les raisons de son succès dans les médias, avant de parler de son dernier livre, Mélancolie française.


5 réactions


  • Captain Tolkien 24 juillet 2010 13:15

    Excellente analyse de Zemmour, comme d’habitude !


  • joelim joelim 24 juillet 2010 16:17
    J’adhère à 100 % à son analyse.
    Là où je diverge est sur son pessimisme, qui d’une part ne me paraît guère combatif (quoique, il ne capitule pas puisqu’il défend ses idées y compris dans un bouquin, qui j’espère sera lu par un grand nombre de gens). D’autre part, le modèle assimilationiste n’est pas mort en France, fonctionnant quand même correctement dans des domaines importants (ex : à la fac), même s’il est mis à mal pour diverses raisons dans d’autres (ex : au collège).

    Pour ceusses qui n’auraient pas le temps de l’écouter, voici ce que j’en retiens (attention c’est une interprétation, donc forcément subjectif) :
    En ce qui concerne le rapport entre des cultures en relaiton, deux modèles sont possibles :
    — le modèle assimilationniste, où les nouvelles cultures sont intégrées dans une forme de syncrétisme,
    — le modèle multi-culturel, où les problèmes se règlent par des négociations entre les représentants des cultures qui ne font que se cotoyer sans valeurs communes.

    La France a depuis longtemps déjà choisi le modèle assimilationniste, dans la lignée de Rome (la comparaison s’arrête là...).
    Le modèle multi-culturel, depuis longtemps été choisi par les anglo-saxons, nous a ces dernières decennies été imposé en France, tant par l’idéologie néo-libérale d’obédience anglo-saxonne (là j’interprète peut-être), que par l’idéologie soixante-huitarde du multi-culturalisme, reprise plus tard n dogme fondateur par la gauche. 

    Sa théorie ne manque pas de sel. Un effet au moins est vérifiable : tant la gauche que la droite ont le même discours sur le sujet. Normal : ils sont tous alignés sur ce modèle que les Français ont toujours rejeté !

  • skapad 24 juillet 2010 19:48

    il se la pète zemm, " ils ne peuvent mm pas pensez comme moi " n’importe quoi ...

    Piètre, pleutre et nullard, poujadiste et anti soixante huitard primaire


  • gazatouslesetages 26 juillet 2010 22:46

    il est bien dommage que zemmour ne connaisse pas F Asselineau.
    Il apprendrait bcp de choses au niveau histoire et ça lui permettrait d’être plus précis dans ses analyses (parfois justes)..


  • ffi 28 juillet 2010 15:32

    L’analyse de Zemmour affirmant que la France se rêvait en empire Romain me semble totalement erronée.

    En effet, si tel était le cas, la "pax romana" étant fondé sur le principe "du pain, des jeux", des arènes et des amphithéâtres auraient été construis dans tout le pays pour y faire combattre des gladiateurs... Ce ne fut pas le cas.

    La France fut d’ailleurs dénommée la fille aînée de l’église. Sachant que l’église s’est montée contre l’empire Romain et sa barbarie (lire "l’épître aux Romain" de Saint Paul, ou bien "la cité de Dieu" de Saint Augustin), même si elle lui a emprunté sa langue car , le latin était langue vernaculaire de la méditerranée, la France doit bien-sûr être considérée comme l’anti-empire Romain, par excellence.

    Son esprit politique se rattache plutôt à Platon et à son concept des "rois philosophes", de la république, concepts qui ont inspiré la chrétienté dès l’origine.

    Je ne dis pas que certains ne nourrissaient se rêve secret de revenir au régime oligarchique de Rome, mais manifestement, ce mouvement n’était pas suffisamment puissant. Il a fallu que la France tombe dans l’orbite Anglo-Saxon (dès le XVIII ème / XIX ème) pour revoir fleurir le principe "du pain, des jeux" en France, ce qui correspond au moment ou l’église commença d’être séparée de l’état.


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