mardi 29 octobre - par Opposition contrôlée

Que pensent les Russes d’aujourd’hui de l’URSS ?

Le spectre de l’URSS plane encore sur les anciennes républiques de la défunte Union. Les sondages réalisés montrent une fracture générationnelle dans la perception de ce qu’était l’URSS. La propagande occidentale, surtout américaine, a présenté pendant des décennies l’URSS comme un goulag à ciel ouvert. Qu’en pensent les principaux intéressés ?

 

local/cache-vignettes/L640xH960/e4WEyWN05fU-6726-44908.jpg



13 réactions


  • Étirév 29 octobre 15:23

    La question dont il aurait été important d’avoir la réponse c’est : Que penseraient les Russes qui ont vécu avant la révolution bolchévique (malheureusement massacrés depuis), de l’URSS puis de la Russie de Poutine ?
    Rappelons simplement ceci : « Le bolchevisme a commis le plus grand massacre humain de tous les temps. Le fait que la majeure partie du monde soit ignorante et insensible face à ce crime énorme est la preuve que les médias mondiaux sont aux mains des criminels. » Cette citation d’Alexandre Soljenitsyne est introuvable sur Internet en français, mais elle se trouve sur une page Wikipédia en russe.
    Les banquiers Jacob Schiff et Kuhn & Loeb de New York sont ceux-là même qui subventionnèrent la révolution bolchévique, prélude à l’ultime et vaste entreprise consacrée à la destruction de la Foi, et cela au milieu de la première « grande » guerre d’enfer des temps modernes, prélude, à son tour, à la décadence de l’Europe et au recul planétaire de l’homme (blanc) au profit des gigantesques « blocs » capitaliste et communiste.
    Notons que dès décembre 1917, Lénine proclama le principe de la liberté sexuelle et dépénalisa l’homosexualité. Il instaura le « bureau de l’amour libre ». La sexualité dite de groupe fut propagée. On voit que le principe de la gestion infantile (et contre-nature) des masses, cher aux socialistes, sont des thèmes récurrents. L’avortement fut légalisé et le viol devint commun. Mais le dénouement de cette expérience mérite d’être médité. Une fois les normes de la moralité transgressées, la sexualité fut prohibée « La sexualité est l’ennemi de la Révolution », Ainsi, une fois la société russe transformée en un troupeau de bétail, il fallait le laisser périr et le repeupler différemment avec d’autres esclaves.
    Tout comme lors de la Guerre de 1914-1918, qui a permis au communisme de prendre le pouvoir en Russie, la deuxième Guerre mondiale permettra au communisme (de Staline) d’étendre son emprise, avec l’approbation (et le soutien) de la haute finance. Puis, après Khrouchtchev, qui succèdera à Staline et qui sera l’artisan d’une « déstalinisation » de l’URSS (il dénoncera les crimes de Staline au Congrès du PC en 1956), et d’une « Détente » avec les USA, une nouvelle phase débutera au milieu des années 1980 avec l’arrivée, à la Direction du Parti Communiste, de Mikhail Gorbatchev, futur prix Nobel de la Paix (comme Barack Obama) qui, de 1985 à 1987, mettra en œuvre un programme de « réformes » économique et politique, appelé « Perestroïka » (Restructuration), et qui aboutira à la désintégration de l’URSS, conséquence indispensable à la mise œuvre d’une plus grande « efficacité économique » et d’une « démocratisation des institutions »
    Julian Huxley, frère d’Aldous et neveu de Thomas Huxley (un des fondateurs de la « Round Table »), disait : « Pour faire une révolution, l’alternative démocratique est la plus désirable et la plus permanente ; la méthode totalitaire s’autodétruit à la longue. ».
    Ainsi, l’économie soviétique gorbatchévienne se libéralisera grâce aux injections massives de la Haute Finance, et, dans le même temps, l’économie occidentale poursuiva à rythme soutenu sa socialisation.
    Mikhail Gorbatchev, qui démissionnera en décembre 1991, laissera place à Boris Eltsine, évidente « marionnette » intérimaire et fortement alcoolisée, qui sera élu, dorénavant au suffrage universel, Président de la nouvelle « République Fédérative de Russie » (afin de se donner une image de sobriété, Boris Eltsine inaugura son mandat avec une campagne musclée contre la consommation de vodka qui, d’ailleurs, fut l’une de ses mesures les plus controversées). Il tiendra ce rôle jusqu’en décembre 1999, lorsqu’il démissionnera à son tour. Son incapacité pour raison de « santé » (Eltsine sombrait de plus en plus dans l’alcoolisme) et son incompétence, qui seront mises à la disposition des projets des globalistes, permettront de préparer l’avènement et le long règne d’un nouvel acteur politique majeur, et plus « moderne » : Vladimir Poutine.
    C’est ainsi que le 31 décembre 1999, au moment où la guerre en Tchétchénie interdisait tout débat sérieux, quelques oligarques organisèrent une discrète passation des pouvoirs d’Eltsine à Poutine, sans élections à la clé. Pour beaucoup aujourd’hui, Vladimir Poutine est devenu une sorte de « Superhéros » luttant contre le « Nouvel Ordre Mondial », à l’instar de son ex-homologue étasunien et milliardaire, Donald Trump, tant vanté et glorifié, lui aussi, par une dissidence peut-être un peu trop naïve.
    Ancien Officier du KGB, les Services de renseignements soviétiques, et donc issu du « système » (Poutine a passé 17 ans au KGB avant que Boris Eltsine fasse de lui, en 1998, le directeur du FSB, ex-KGB), rappelons que le premier geste de Vladimir Poutine en tant que président fut de signer la loi qui mettait son prédécesseur à l’abri de toute poursuite judiciaire, que ce fût pour des actes de corruption ou pour les assassinats de manifestants en faveur de la « démocratie » commis par l’armée pendant qu’il était au pouvoir.
    De plus, bien que figure centrale de l’exécutif de la nation Russe depuis 1999, rappelons qu’une commission parlementaire britannique a publié en mai 2018 un rapport alertant sur le fait que la « City » serait devenue un centre de blanchiment d’argent pour les hommes d’affaires russes et pour Vladimir Poutine et son entourage, ce qui a valu à la capitale britannique le surnom de « Londongrad ». Enfin, rappelons également, et en parallèle, qu’en hâtant l’effondrement de l’empire américain, Donald Trump (à l’instar de M. Gorbatchev en URSS) agit comme un allié objectif des intérêts globalistes de la « City », cet épicentre du séisme instigateur du « Nouvel Ordre Mondial », dont le seul objectif est l’avènement d’un gouvernement mondial. Car précisément, le gouvernement mondial ne pourra voir le jour que sur les décombres des États, tout empires soient-ils.
    NB : Les pays se sont ruinés sans s’en apercevoir. Comme personne n’apporte de solution miracle (c’est impossible au niveau actuel du Plan), les hommes qui sont au pouvoir visible tentent de créer l’illusion que tout va bien. C’est la raison pour laquelle tout a été fait pour corrompre la classe politicienne. Et les peuples continuent de flatter, pour le temps qui leur reste, ceux qui donnent l’impression d’écarter d’eux toutes les calamités. Inutile de vous dire que cette espérance est et sera trompée. Tous les accords de paix dont vous avez entendu parler depuis la « guerre du Golfe », tous les évènements de Russie faisant croire à une nouvelle ère où le Communisme serait renvoyé au cimetière sont des « composantes » du Plan. Pensez-vous réellement que cette « Organisation » qui a financé Lénine, qui a donné la moitié du monde à Staline avec la complicité des dirigeants de l’époque accepterait de tout arrêter alors qu’elle est si proche du but ? Croyez-vous sérieusement que tous les montages secrets qui ont permis au Socialisme d’être planétaire vont s’arrêter là ?
    Comprenez que le Communisme ne sera réellement mort que le jour où son « père nourricier », à savoir le Capitalisme ultra libéral de la Haute Finance, ne sera, lui-même, plus de ce monde !
    Lien


    • V_Parlier V_Parlier 31 octobre 19:18

      @Étirév
      Mouaip... Pour ceux que ça intéresse, j’avais pondu quelque chose que je pense être un peu plus construit https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/exposition-rouge-au-grand-palais-215832 (on se rejoint pour l’époque des bolcheviks, mais juste là)
      Puis https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ces-russes-a-qui-on-demande-des-197150


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 31 octobre 19:42

      @V_Parlier
      Intéressant. Sauf ces niaiseries à propos de Trotsky, y compris citations hors contexte et à contre-sens...


    • V_Parlier V_Parlier 31 octobre 19:43

      @V_Parlier
      Quant à Poutine grand pote de la City, chacun est libre d’écrire de la science fiction, mais il faut préciser...


    • V_Parlier V_Parlier 31 octobre 19:43

      @Opposition contrôlée
      Corrigez donc.


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 31 octobre 19:47

      @V_Parlier
      « La calomnie ne peut être une force que si elle correspond à un besoin historique. »

      C’est lui qui est victime de la calomnie en l’occurrence...

      La citation complète :

      La calomnie ne peut être une force que si elle correspond à un besoin historique. Je me disais en moi-même : il y a donc quelque chose de changé dans les rapports sociaux ou dans les opinions politiques si la calomnie trouve de si formidables débouchés. Il faut analyser à fond le contenu de la calomnie. Etant alité, j’en avais suffisamment le temps. D’où venait que l’on accusât Trotsky de chercher à « dépouiller le moujik » —formule que les agrariens réactionnaires, les socialistes-chrétiens et les fascistes dirigent toujours contre les socialistes et, d’autant plus, contre les communistes 


      https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/mavie/mv43.htm

    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 31 octobre 19:50

      @V_Parlier

      Quant à Poutine grand pote de la City, chacun est libre d’écrire de la science fiction, mais il faut préciser...

      Mais ça c’est plus intéressant encore, que voulez vous dire exactement ?

    • V_Parlier V_Parlier 31 octobre 20:23

      @Opposition contrôlée
      Que je ne crois pas à une réalisation réussie de ce contrôle mondial total (à la Pierre Hilard ou, plus drôle, Jean Robin) où chaque protagoniste serait un complice. Certains promoteurs d’un "pouvoir profond" essayent probablement d’instaurer ce "complot", et d’autres tentent d’exploiter les événements à leur avantage, prêts à défendre les intérêts du poulain le plus viable. Mais Poutine qui cacherait ses sous à Londres (et ce que ça sous-entend dans le commentaire auquel je répondais), c’est ridicule.


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 31 octobre 20:36

      @V_Parlier
      Je vois, ses fameux "200 milliards", dont on se demande ce qu’il pourrait bien faire...


    • V_Parlier V_Parlier 31 octobre 20:46

      @Opposition contrôlée
      Trotsky : Dans le texte certes il s’estime calomnié, mais la phrase « La calomnie ne peut être une force que si elle correspond à un besoin historique » sonne tout à fait comme une analyse de théoricien. Beaucoup se plaignent du mauvais emploi des citations de Trotsky, mais à chaque fois, quand on y regarde de plus près, on ne voit pas de "détournement" notoire ni "d’inversions". Je suis tombé par exemple par hasard là dessus (une toute autre citaion), et les contorsions de cet article m’ont bien fait rire : "https://www.revolutionpermanente.fr/Reponse-aux-libertaires-a-propos-de-Lallement-et-Trotsky" (le prefet de Paris n’est pas non plus un modèle pour moi, ceci dit en passant).


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 31 octobre 20:59

      @V_Parlier
      Trotsky est certes un "théoricien" mais c’est aussi un écrivain qui ne manque pas de talent, et surtout un témoin exceptionnel d’une époque elle aussi exceptionnelle. C’est malheureux qu’il soit traité comme il l’est, y compris par ses zélotes exaltés qui le confondent avec le nouveau messie... Ca reste une lecture très intéressante, une pensée structurée dans la meilleure tradition de l’école Marx/Engels.


    • V_Parlier V_Parlier 1er novembre 17:05

      @Opposition contrôlée
      Mouaip, c’est votre truc, après tout. En revanche, l’histoire des 200 milliards je n’ai pas trop compris.


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 1er novembre 17:19

      @V_Parlier

      C’est pas spécialement "mon truc", je note simplement que Trotsky figure parmi le groupe de tête des personnages dont beaucoup de monde parle, mais que très peu de gens ont réellement étudié ou lu. C’est d’ailleurs toujours savoureux d’introduire quelques unes de ses citations concernant les banquiers juifs ou les franc-maçons dans les débats avec des gens d"’extrême droite"... Bref.

      Les 200 milliards, c’est censé être la fortune cachée de Poutine, qu’il a détourné. Ça a eu une certaine popularité pendant un temps, comme ses châteaux, dévoilés par Navalni.


Réagir